Après trois jours de compétition, le tableau des médailles de l’équipe de France est toujours vierge. Et c’est parti pour durer… Peut-elle revenir les mains vides du Japon ?
Privée de Désert
Solen Désert est à l’image de l’athlétisme français : en perte de vitesse. La recordwoman de Bretagne a bouclé tant bien que mal à Osaka son plus mauvais 400 m de la saison ; sûrement avait-elle axé sa préparation sur les championnats de France. En 54’’03, elle a tout de même réussi l’exploit de tourner 5 secondes moins vite que Marie-Jo Pérec à Tokyo (49’’13) en… 1991. La pauvre doit se retourner dans sa tombe.
Les mains Baala-deuses
Le petit prince du demi-fond français s’est fait avoir comme un imbécile qu’il est. Au lieu de prendre ses responsabilités et de mener le 1.500 m à son train, Baala prisonnier s’est laissé enfermer et n’a rien trouvé de mieux que de plaquer un Marocain pour pouvoir remonter. « Dans la ligne droite, je ne pousse personne. Je suis sur eux, c’est tout », s’est-il défendu. Qui se charge de dire à Mehdi qu’on n’a pas le droit non plus de marcher sur ses adversaires ?
One Naman show
Comme on pouvait s’y attendre, Keita a passé un p’tit tour. Et s’en est allé (49’’16 en demie du 400 m haies). A la ramasse toute la saison, incapable de taper les minima, le grand Naman n’avait strictement rien à foutre au Japon, si ce n’est un peu de tourisme. Merci la DTN…
Traitée d'Eunice
Elle non plus n’aurait « pas dû venir ». Elle a au moins l’intelligence de le reconnaître. Eunice Barber, qui avait pourtant fait l’impasse sur l’heptathlon pour éviter de se faire humilier par Carolina Klüft, a été moins loin (6,51 m) que Marie Collonvillé (6,67 m) à la longueur. C’est tout dire.
La marche de l'espoir
Les espoirs de podiums français tombent aussi vite que les trois premières haies de Ladji Doucouré. Et ce n’est pas le hurdler, régulier au-delà des 13’’50 cette saison, qui devrait inverser la tendance ; pas plus que Bob Tahri, passé par la petite porte en finale du 3.000 m steeple (8’20’’09) après une fin de course aussi intelligemment gérée que son pote Baala. On voit mal Mesnil montant (perche) et N’Zola Meso giorno (triple) créer la surprise. Si Hurtis réussi à aligner 3 courses, elle a toutes les chances de ne pas finir chocolat tandis que le relais 4 x 100 m ira dans les pâquerettes si jamais Arron n’arrive pas à retrouver le sommeil. C’est dur à dire, mais il va sûrement falloir se taper un 50 km marche et la tronche de Diniz (photo ci-dessus) en plein milieu de la nuit de samedi à dimanche (0h00) pour espérer voir une des seules chances de médaille française.