La Légende, Foot, CAN : Un Tiehi vaut mieux que deux Marc Libbra

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Le Vestiaire vous propose de redécouvrir grâce à la légende les grands joueurs de la Coupe d'Afrique des nations. Aujourd'hui, deuxième épisode : Joël Tiehi.

Il a vécu dans l'ombre de Roger Boli. Joël Tiehi connaît désormais son heure de gloire en tant que politique en Côte d'Ivoire, où il joue l'apaisement. Ses années sur le banc l'ont assagi. Il a même rasé sa moustache.

Contrairement à Hervé Arsène, Joël Tiehi est intègre et n'a pas connu un coup de grisou irréversible. Son talent de buteur s'exprima surtout au Havre où les supporters rebaptisèrent le stade Jules Deschaseaux en Jules Deschameaux, dans un hommage aux frontières du poncif raciste. Car en Côte d'Ivoire, le champion d'Afrique 1992 est un personnage de tout premier plan, ce qui n'est pas du tout le cas à Lens, malgré 19 buts en deux saisons.

Passé dans la musique et la politique, le bon Joël s'affiche aux côtés de Laurent Gbagbo pour définir enfin l'ivoirité et mettre fin au conflit armé. En rassembleur, il a oublié les sifflets du stadium de Toulouse lors de son passage en fin de carrière et prêche la paix à la tête du mouvement des Wê. Noble cause, mais sera-ce suffisant pour se défaire de l'image de Shopi, qui reste durablement collée à son niveau de buteur ?

Foot, Champions League, Liverpool-Marseille : Le Red de l’OM

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Quasiment relégables en L1, les Marseillais ont signé un exploit retentissant en s'imposant à Liverpool. Merci Djibrill.

Autant il était idiot de se demander ce qui s'est passé pour Lyon, autant on peut être surpris du résultat de l'OM. Tel Nantes en 2001, l'OM enchaîne les affronts en championnat et gagne tout en coupe d'Europe. Qu'est-ce qui a donc pu changer à ce point en 10 jours ? D'abord l'entraîneur, évidemment. La soirée Champion's League chez les Emon a dû se terminer en concours d'insultes. Pape Diouf, qui a salué son ami Albert en reconnaissant la patte de Gerets, ne retrouvera jamais sa Mercedes.

En fait, le seul vrai changement est le remplacement de Cissé par Valbuena. Judicieux : les compliments d'avant match de Gerrard à l'égard de son ancien coéquipier tatoué étaient trop gros pour ne pas être une ruse. Cissé n'a pas manqué à Marseille, et la prestation de Mamadou Niang seul en pointe ne devrait pas inciter Gerets à se servir du Djib-outil. Outre des jean's normaux, Niang possède des qualités essentielles qui servent une équipe, étrangères à Cissé : technique en mouvement, déplacement, sens collectif. Et Niang ne frappe pas dès qu'il est à 40 mètres des buts.

Et, comble du comique, c'est le remplaçant de Cissé qui a marqué l'unique but du match ! Lui qui n'a connu que la folle ambiance de Libourne-Saint-Seurin a dû se motiver pour Anfield. Sa crise d'épilepsie l'a fait courir partout pendant 80 minutes et a rendu fou Momo Sissokho, certainement le plus mauvais sur la pelouse hier avec Boudjewin Zinedine. Son magnifique but fait revivre le dernier grand exploit d'un club français en coupe d'Europe, la victoire de Lille à Parme et ce but de Johnny Ecker de 30 mètres.

Red is dead

Marseille est donc le premier club français à gagner à Liverpool. Benitez, le François Hollande au bouc n'en revient pas. On le comprend : si Marseille a montré enfin ses qualités techniques – même Taiwo a réussi ses contrôles – Liverpool a forcément été d'une nullité absolue pour s'incliner. La blondasse Torres s'est fait manger par le chanteur de reggae Gaël Givet, Crouch a frôlé la quintuple fracture de chaque jambe vu l'humidité de la pelouse, et Riise a été plus roux que jamais. Renforcé comme jamais, Liverpool est devenu suffisant comme un Asloum. Le match retour situera davantage le potentiel marseillais, car les Anglais n'ont plus le choix : il leur faudra tout gagner. Mais à la différence de Lyon, ils y croient.

Foot, Champions League, Lyon-Glasgow : un coup de Rangers au cul

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Lyon a confirmé magistralement tous les doutes à son sujet, en se faisant balayer par les Ecossais. La C3 devient l'objectif, comme au temps de Delmotte et Cavegol.

Lyon a enfin compris. Les rêves de Ligue des Champions sont passés. Le nouveau stade pourra bientôt accueillir les premières broncas du public. Aulas et Juninho ne sont pas dupes : la Ligue des Champions, c'est fini au bout de deux journées, à l'image du grand Bordeaux de Ricardo.

Nombre d'observateurs extérieurs, dont Alain Perrin, se demandent encore ce qui a pu se passer. S'étonner de cette situation, c'est comme penser que la France peut encore gagner la coupe du Monde de rugby : une erreur. Lyon est une équipe pauvre collectivement, et contrairement à la fin de saison passée, ils n'ont même plus assez d'armes individuelles pour s'en sortir, sauf contre une défense de L1.

Un Perrin et passe

Et puis, tout le club se met au diapason pour rattraper la plus grosse erreur de recrutement de l'intersaison : l'entraîneur. Juninho a envoyé valdinguer son déambulateur et son président a brûlé son écharpe du club. Les deux ont déclaré viser la C3, aussi pour siginfier qu'avec un entraîneur comme ça, Lyon ne peut pas redécoller. Mais l'entraîneur qui sue du front a l'habitude de se faire virer. Les procédures, ça le connaît et ça pourrait coûter cher à l'OL.

Sur le terrain, l'adepte de l'innovation qu'est Perrin a autant d'inspiration qu'un asthmatique. Contre une équipe britannique, laisser Toulalan sur le banc est un crime. Il est le seul joueur physique capable d'être au niveau dans les duels, d'ailleurs Kim Maelström a pris autant de courants d'air qu'à Barcelone. Fabio Santos avait plus le profil besogneux pour le remplacer. Surtout, Toulalan assure l'équilibre, en récupérant les coups dès la perte de balle. Inutile de dire que cette saison, Toulalan a autant de boulot que l'ex Martégal Maurice Bouquet en avait sur le pré de Francis-Turcan. Le choix aurait pu être motivé par une blessure ou, passe encore, la volonté de laisser souffler le jeune international au regard de frère scott, annoncé malade mais pourtant sur le banc. Mais Toulalan sera suspendu dimanche.

A sa décharge, si Grosso merdo et Clébar Anderson, aussi agressif qu'un caniche sur les deux derniers buts écossais qui sont pour lui, sont mauvais, ce n'est pas non plus de sa faute : il voulait Armand et Rothen.

Foot : Les goleadors du pauvres de la L1 à 600 millions

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Le faible niveau offensif de la Ligue 1 à 600 millions ne se conteste pas : les Weah, Trezeguet, Papin ont été remplacés par Cissé, Savidan et Piquionne.

On a d'abord vanté les défenses, et cette année, ce sont les gardiens français qui seraient le meilleurs du monde. Certes, une défense avec Eddy Capron ne pourrait peut-être plus être championne de France aujourd'hui. Mais l'explication au faible spectacle que propose la L1 est plus simple : les héritiers d'Anto Drobnjak ne sont plus ce qu'il étaient. Aujourd'hui, les vrais goleadors sont rares en L1. Et le talent encore plus.

Benzema, l'exception

Benzema, qui sait enrhumer n'importe quelle défense (et la femme de Fred grâce aux conseils de son pote Nino), est le seul à avoir le talent international, en tant que numéro 9. Les autres sont d'authentiques comètes : Bellion ne s'est pas imposé à Manchester comme un Saha, Audel est le fils javellisé de Moussilou, et Elmander ne confirme pas ses facultés individuelles hors normes, certainement lassé d'être entouré des intermittents du spectacle, les frères Fodé et Achille du cirque d'Elie Baup. Piquionne a lui aussi des qualités, mais il est trop occupé à écrire sa thèse sur l'esclavagisme dans le football.

Quant à Dany Briand et Bafé Gomis, ils sont pour l'instant des sous-Benzema, avec un vrai potentiel physique et technique. Le temps jouera pour eux, mais espérons qu'ils n'en prendront pas autant que Florian Maurice ou Frédéric Née pour confirmer, sinon autant les foutre consultant tout de suite.

Les Invalides

Voilà l'autre caste d'attaquants de L1. Moins fournie, elle regorge pourtant de spécimen. Pauleta a accédé à ce statut créé par Tony Vairelles, qui compte pas moins de 15 saisons de trop à son actif. L'aigle des Açores est un sacré pigeon depuis l'arrivée de Paul L'Iguane. Sur le banc, il râle et entretient le mythe auprès des supporters, qui voient en lui le buteur que le PSG n'a pourtant plus.

Autre star défraîchie, Patrick Kluivert. Claude Puel le fait s'entraîner seul comme un gamin, il y laissera sûrement le genou qui lui reste. Sa vivacité est restée à l'Ajax, son sens du but au Camp Nou. Mais il prend des cours de français et parle déjà mieux que Tafforeau.

Jan Koller a un avantage : sa taille l'a toujours rendu vieux. Pas obligé de se déplacer, d'ailleurs il ne le fait pas. Il continue de marquer quelques buts et n'est pas le plus grand imposteur, vu qu'il n'a jamais joué qu'au Borusssia Dortmund.

Son compatriote Milan Baros n'a pas ce souci-là. Celui qui fut l'un des meilleurs joueurs de l'Euro 2004 est le coéquipier modèle pour Fred : nul à chier dès qu'il rentre sur le terrain depuis la blessure du Brésilien, il lui garde la place au chaud. Concernant la vie de groupe, en revanche, pas de souci : ce sosie du benêt Marc Libbra est l'un des seuls à perdre contre Benarfa au scrabble, même en tchèque.

On regrette le temps où Francis Borelli embrassait la pelouse du Parc, comme Ludovic Giuly celle d'Estelle Denis.

Foot, Equipe de France, Barça : Henry le comte

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Son ancien coéquipier Fabregas l'a avoué : Henry la superstar était un poids pour Arsenal l'an passé. Sa prétention transpire derrière son after shave Gillette. Ses mollets sont tellement gros qu'il ne peut plus jouer avec Trezeguet.

Un peu comme la carrière de Vincent Hardy, l'omerta est brisée. Thierry Henry se la pète, ouvre sa gueule et pourrit ses coéquipiers. Pour Fabregas, cela ne fait pas l'ombre d'un doute, l'épais sceptre du roi Henry XIV a pesé sur les jeunes têtes des Walcott, Eduardo ou Flamini jusqu'à nous laisser croire qu'ils étaient de gros nuls. Aliadière lui en a tellement souffert qu'il a choisi de le rester définitivement.
Il est assez étonnant que l'on s'en aperçoive que maintenant grace à l'aide d'un magyar hispanisant. En effet, le néo-blaugrana n'en a que pour sa gueule et cela depuis bien longtemps. Comme tout gros craneur baiseur, il divorce, est pote avec le chanteur Tony Parker, flambe à Paris avec 50 Cent… Sur un terrain, il remercie rarement ses passeurs, demande toujours la balle et surtout, il célèbre ses buts avec le flegme de Joël Cantona. A la fin du match, Titi a besoin de se sentir important dans les douches, toujours prêt à humilier David Seaman comme il le fait avec Clerc en équipe de France, en comparant leurs divers orifices . L'ancienne Ferrari du Rocher, parfaitement consciente de ses qualités exceptionnelles en a eu marre de fréquenter des brèles incapables de décrocher une Ligue des Champions malgré une finale il ya deux ans. Mais cette année, les ectoplasmes se sont découverts du talent : Abou Diaby n'est plus analphabète et Fabregas fait des parties fines avec les mamans de ses coéquipiers. Wenger, depressif comme jamais, a même comparé ce dernier à Platini pour sa vision de jeu et son ego grandissant.

Titi et Gros Kéké

Si le tabou est en partie levé tel Miss Domenech par Giuly, Henry pose aussi un sérieux problème à l'Equipe de France et pas que dans les vestiaires. Le duo qu'il formait avec Trezeguet jadis à Monaco sous les ordres de Jean Diagana est aujourd'hui un souvenir classé avec les buts de Victor Ikpeba dans le bureau du Prince Ah le Bègue. Car Trezegay n'a pas viré sa cutie : il est toujours un sacré technicien de surfaces. Henry lui, s'est bel et bien travesti en joueur d'axe, pour lequel l'équipe doit jouer, comme Arsenal durant tant de saisons. Pourtant, il a conservé les mêmes qualités qui mettaient si souvent en valeur celles de Trezegaule, cette faculté à jouer sur un côté, à accélérer, cette justesse technique et ces coups de génie. Mais voilà, Henry ne partage plus. Ni les femmes, ni la gloire. Sa bonne Coupe du Monde l'a renforcé dans ce rôle : il veut être un leader chez les Bleus, celui qui marque et qui emmerde les autres. Celui qui signe des autographes à Clerc, qui met des grands ponts à Givet et qui apprend à lire à Gallas, qui envoie Gregory Coupet chez le coiffeur.

Henry ne sera plus jamais le complément parfait pour l'autre roi, David, 100 buts en 155 matches de Série A, capable de débloquer une situation si on arrive à centrer. Aujourd'hui, Benzema peut être ce complément, Anelka aussi, Saha éventuellement, Pouget peut-être. Mais il ne peut plus jouer avec Henry. Voilà pourquoi le plus grand buteur français de tous les temps avec Papin ne sera plus titulaire, sauf blessure du natif des Ulis, le Dieu Henry.

Football, OM, PSG, Lyon et les autres, Ligue 1 : la station de buses

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Le nouveau président Platini l'a voulu : les petits clubs doivent être traités comme les autres, en dépit du pouvoir de l'argent. La Ligue 1 à 600 millions d'euros lui rend hommage : Nancy est candidat au titre.

Et si France 2 Foot n'était pas la faute de Montel and co ? Si les simples images rendaient insupportables tout résumé d'un match de Ligue 1 ? Vu la faiblesse de la journée écoulée, on est en droit d'accorder un joker à l'émission pourrie du service public. Car aujourd'hui, la quasi totalité des clubs frise le ridicule.

Après cette 9e journée, il est bien difficile de décerner la palme. Le PSG peut y prétendre, lui qui a encore réussi à perdre à domicile contre Bordeaux, pour la 70e saison de suite. Bernard Mendy a été le meilleur Parisien avec Digard. Tout est dit. L'intouchable Le Guen pourrait s'inquiéter, mais il préfère laisser Gallardo, Yepes et Pauleta sur le banc. Monaco, lui, a perdu à Valenciennes mais au Loto foot, c'est un score logique.

L'OM est un candidat sérieux à l'ordre du démérite. On a pu se rendre compte samedi que les face-à-face entre Marseille et Auxerre ressemblent aujourd'hui à un épisode de Benny Hill. Tout le monde poursuit Cissé pour la mettre des coups sur la tronche. Où sont les Cocard, Boli, Cantona et Vandenboosche ? Le faux Vendéen Pedretti a survolé le match. L'illettré Jean Fernandez, qui aurait pu concurrencer Joël Muller pour un rôle de croquemort, a même eu le culot de consoler Emon après le match. Heureusement, Pape Diouf a une idée divine : faire venir Metsu, pour un remake de l'échec de Troussier à Marseille.

La Perrave

Passons à Lyon. Les hommes de l'érudit Perrin n'ont pas perdu. Aulas a parlé pour la première fois publiquement du remplacement de son entraîneur à la frange bien peignée, en le démentant évidemment. Mais dans le même temps, l'ancien mentor du clown Sladjan Djukic a aimé le nul de son équipe contre Lille (1-1). Une défaite lors du prochain déplacement à Bordeaux devrait libérer JMA des bonnes manières d'usage pour ne pas froisser l'Unecatef.

Voilà pour les gros clubs. Mais il y a mieux. Caen a imité l'exploit de Sochaux en coupe d'Europe contre Panionios : perdre contre une équipe de CFA. Metz a gagné à D'Ornano. Stéphane Dedebant se retourne dans sa tombe : oui, l'apôtre du beau geste Franck Dumas est aujourd'hui entraîneur en Ligue 1 (mais lanterne rouge, qu'il se rassure).

Les friandises de Picot

Finalement, ils ne sont pas si nombreux à ne pas décevoir. On pensait à Rennes, mais les Bretons sont d'incorrigibles loosers, eux qui ont perdu la Ligue des Champions à la 93e minute sur un but de Fauvergue (Lille), l'an passé. Cette fois, c'est Sochaux qui a maîtrisé l'éternel outsider rennais. Wiltord et Emerson seraient-ils les nouveaux Turdo et Lucas ? A la rigueur, Nice est conforme à ce que l'on attendait, avec au top l'éternel Lilian « Lalandes » (qui s'est fait piquer son scooter), comme disait Thierry Roland, à qui personne n'a rendu hommage cette semaine contrairement à Jacques Martin. Bordeaux profite de l'apathie générale pour afficher quelques promesses. Après tout, quel club français peut aujourd'hui s'imposer à Tampere ?

Non, la vraie surprise c'est Nancy, bien sûr, solidement accroché à son statut de leader. Sauf que Nancy joue aussi « bien » que l'an dernier. Quand Pablo Correa parle, on ne comprend rien, et c'est peut-être ça la clé du succès. Mais qu'on le veuille ou non (et on ne le veut pas), les Nancéens sont des candidats crédibles au titre. On imagine déjà Marc-Antoine Fortuné (la star de l'équipe, avec 2 photos dans Google images) faire un tour d'honneur à Marcel-Picot avec le trophée du champion de France, devant 20 085 spectateurs en délire. Ya comme un air de boulets, boulets, comme le chante la poétesse.

Foot, Ligue des Champions, Barça-OL : Le Lyon sot

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Pour avoir cru en ses chances de rivaliser, les Lyonnais ont pris une leçon de football au Camp Nou. Ils contemplent désormais le haut niveau de loin.

Coupet avait raison : Lyon n’est plus aussi fort. L’équation n’était pourtant pas si simple avant le match : sachant que Lyon avait gagné à Metz 5-1 et que Barcelone n’était pas bon, quelle est la valeur du championnat français, et donc du champion ? Maintenant on sait: 3-0. Il est aux antipodes d’une grande équipe européenne. Comme nous vous l’annonçions en début de saison, atteindre les 8es de finale constituerait un miracle. Sans Cris, c’est même impossible.

Grosso merdo

Car Lyon, malgré ce qu'en a dit Perrin, a très mal défendu. Incapables de contenir le milieu de terrain barcelonais, Toulalan, Juninho et Kallström ont couru dans le vide comme un relais 4×400 français. Même avec la meilleure volonté du monde, cette équipe ne pouvait pas rivaliser avec un Barça pourtant pas en grande forme. Mais le délicieux Alain Perrin avait choisi de filer des wild-cards à certains réservistes : ainsi Belhadj a remplacé Ben Arfa à gauche, et Réveillère a pris la place de Grosso dans son dos. « Un pari manqué », a commenté le toujours neutre Jean-Michel Aulas. Le pauvre suppléant du ramasseur de balle Clerc a encore mesuré qu'il n'avait pas le niveau de Ligue des Champions. Désormais, il cauchemardera toutes les nuits de se faire violer dans une ruelle sombre du Barrio Chino par Messi et Mancini, sous les yeux de Manuel Montalban.

C'est techniquement que Lyon a été le plus surclassé. Par instants, ils ont semblé autant à la peine que Cécillon dans un dîner romantique. Si Govou essaie une feinte à la Messi, il pourrait se dribbler lui-même, voire se blesser. Perrin pourra toujours faire bosser Kallström ou Clerc, ils n’auront jamais la valeur d’un Deco ou d’un Xavi. La palme revient à l’arrière droit inter-naze-ional : un but contre son camp et une mauvaise passe adverse remise dans la course d’Iniesta en pleine surface. Pape Diouf doit regretter de ne l'avoir pas recruté pour son équipe de DH. Et ne parlons pas de Baros : ça y est, il a réussi à faire regretter Fred et ses coups de coude à Méxes et Chivu : au moins on s’amusait, un peu comme Wiltord avec sa femme.

« On aurait pu revenir, on a bien défendu pendant une heure. » Perrin garde le sens de l'humour. Lyon en a pris trois et aurait dû en encaisser deux ou trois autres sans Vercoutre, le meilleur Lyonnais à Barcelone, c’est dire. Comme Eric Durand à Martigues. La classe d’écart est énorme. Houiller, s’il n’a pas dirigé un entraînement en deux ans, donnait au moins de la sérénité à ses joueurs. Sous Perrin, tout a volé en éclat, jusqu’à la valeur de Juninho. Le Bafa ne suffit plus.

OL-dom, le bricolage

Lyon n’a pas produit de jeu. Lyon ne sait plus mettre le pied sur la balle. Lyon a défendu aussi mal que le Werder Brême de la grande époque, avec Valérien Ismaël, le Rudi du football. Les initiatives offensives ont ressemblé à la dentition de Ronaldinho : bordélique et ridicule. Perrin, qui n’a pas dégagé d’équipe-type en trois mois – Belhadj titulaire, la prochaine fois Loïc Rémy ? -, n’est évidemment pas l’homme de la situation. Ses joueurs le déplorent : « Pourquoi n'a-t-on pas joué ? Demandez au coach », a notamment dit Juninho, qui en a foiré tous ses coup francs de dépit. Courtisé depuis plusieurs années par de nombreux entraîneurs, le Croate Assedic pourrait finalement trouver un accord avec Perrin. Quoi qu’il en soit, on peut déjà mettre le Aulas aux ambitions lyonnaises. Et comme Mourinho est sur le marché, c'est le moment d'en profiter.

Football, Médias : France 2 footu

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Heure du décès : dimanche 16 septembre à 13h50. France 2 foot vient de réaliser une énième audience médiocre, et la gomina de Balbir ne suffira pas à recoller les morceaux.

Comme bon nombre d'entre vous, nous ne faisions pas partie des téléspectateurs qui ont regardé France 2 foot dimanche. Une mauvaise habitude perdue dès la seconde émission dominicale. Avec 15,8 % de parts de marché pour la première partie, la plus regardée des deux, le mag foot du service public a plongé à 10 points en dessous des prévisions de Daniel Bilalian, le patron des sports. Un gouffre qui en dit long sur la mort cérébrale de l'émission. Et que dire de la seconde partie, que nous n'avons pas regardé non plus. Elle réalise moins d'audience que 100% foot, qui reste pour Le Vestiaire la meilleure émission foot du Paf. Léger détail : l'émission de M6 est diffusée à minuit.

Et ta mère, elle Balbir ?

Le problème, c'est qu'avec Balbir aux commandes, sorte de VRP épileptique qui répète sans cesse « France 2 foot » comme message subliminal, la présentation est digne du téléachat. Celui qui frôlait l'orgasme dans la cabine de commentateur de Canal dès qu'un ballon sortait du rond central (même pour un 0-0 lors d'un Sedan – Caen), a fini de faire ses preuves d'inaptitudes à vitesse grand V à la présentation. « Il est trop esseulé, même si je l'aime bien » a tenté de justifier Dominique Grimault, son concurrent peu inquiet que France 2 foot devienne plus impertinent que 100% foot, à propos de l'émission cathomerdique de France 2. La chaîne a foiré son pari de débaucher un membre de l'équipe Canal +, en prenant l'un des seuls à n'avoir jamais présenté. Son sourire figé ne résistera pas longtemps aux jeux de mots d'Alain Vernon. Christophe Josse, l'ancien de la 2 qui a avantageusement pris sa place, en rigole encore.

Attention à la marche

Et puis, en choisissant les dinosaures de la chaîne, France 2 foot était mort-né. On a beau les essayer sur un débat, au commentaires, en interviews, rien ne marche pour les Montel, Lauclair et compagnie. En programmant la Ligue 2 en ouverture d'émission, les énarques de France 2 ont joué tocards sur table. Patrice Duhamel, le directeur de la rédaction de France 2, lassé d'entendre que l'heure et demie de foot est inutile, a décidé de faire un point à la Toussaint. S'il concède que les chiffres ne sont pas bons, sa patience n'a pas encore atteint ses limites. « En face, nous avons tout de même Attention à la marche. » Ne pas déprogrammer la messe, c'est un choix. Et la qualité de l'émission ne se discute pas. « Demandez donc aux présidents des clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 ce qu’ils en pensent. Ils vous diront que jamais ailleurs leur club ne fut aussi bien exposé que sur France 2 foot. Les autres chaînes privilégient en permanence Paris, Lyon et Marseille. Nous, nous faisons vivre le football en profondeur. » Les 15,8 %, qui sont de moins en moins nombreux chaque semaine, doivent approuver. Atteindre le haut niveau ne s'improvise pas.

Football, Ligue 1, Ligue des Champions, Lyon : Benzema-gistral

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Karim Benzema a inscrit 8 buts en 8 journées. Depuis Weah, on n'avait pas vu cela. Et depuis Thierry Henry, on n'avait pas vu joueur français aussi complet.

Son triplé contre Metz en apporte la certitude : 2007-2008 sera l'année Benzema. L'attaquant lyonnais a encore démontré toute l'étendue de son talent en remportant tous ses duels contre le gardien messin, Marichez. En face, il n'y avait certes que Malik Diop et consorts, et une défense centrale aussi rapide que Carlo Molinari. En marchant, benzema a fait des ravages.

Domenech l'ignore

Si l'an passé, le sélectionneur ne pouvait se rendre à Gerland sous peine de se faire casser la gueule par Houiller, cette saison, il n'a plus d'excuse. Alors, Benzema est sélectionné. Pas frileux, il a marqué dès son premier match au stade de France. Aujourd'hui, Benzema fait une entame de championnat de folie, même avec des coéquipiers nuls à chier, comme Keita ou Govou en ce début de saison. Pourtant, Raymond Domenech a attendu d'être mené pour la faire rentrer contre l'Ecosse. Et en Italie, on ne l'a pas vu. En 10 minutes, il a montré plus qu'Anelka, dont le profil est proche même si Benzema est déjà meilleur. Il sait même centrer, contrairement au besogneux Malouda ces derniers temps.

Dernière saison à Lyon ?

S'il continue sur ce rythme, sans écouter les « conseils » de Perrin, il finira la saison à 30 buts, pour la première fois depuis Papin. Cyril Pouget et Florian Maurice doivent l'avoir mauvaise. Et pour peu qu'il brille un peu sur la scène européenne (dès mercredi à Barcelone ?), les plus grands clubs s'intéresseront à lui comme ils se sont intéressés à Essien, Malouda et Diarra (pas Alou, l'autre). Aulas ne pourra le retenir et la saison de son éclosion sera sa dernière à Lyon. Même champion d'Europe, l'OL n'aura aucun moyen de le retenir. S'il continue sur ce rythme, le ballon d'or lui tendra les bras dans les 5 ans. Sauf si Cyril Rool ou l'un des esthètes de L1 décident de lui péter un ou deux genoux d'ici là.

Football, Ligue 1, OM : Let go Emon

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L'OM de ce début de saison est sans aucun doute le plus nul depuis la remontée en D1. La saison est déjà gâchée, et l'objectif est forcément le maintien. En sus, Diouf et Emon sont devenus schyzophrènes. Pour combien de temps ?

L'OM ne sait pas jouer. Certains seraient tentés de dire, ne sait plus jouer. Mais la version 2007-2008 du club le plus populaire de France est bien nulle depuis le début. Pour Zubar, Taiwo, Cissé, et autre Rodriguez, on savait déjà les cas irrécupérables. Mais la médiocrité est contagieuse et touche désormais les meilleurs. Enfin, le seul joueur potable, Nasri. Contre Toulouse, qui a encore moins inquiété Liverpool en tour préliminaire de la Champion's qu'un club slovène, le milieu à tête de mamie s'est mis au diapason de ses partenaires. Il a poussé le talent jusqu'à filer le ballon à Elmander pour le second but toulousain, à 30 mètres de ses buts. Le voilà décisif.

Tête de turc

Pourtant, personne ne parle de crise à l'OM. Dans la semaine, Emon parlait de sanctions radicales en cas d'échec. Diouf avait parlé de joueurs de DH après la défaite au Vélodrome contre Nice. Désormais, les Elie et Dieudonné du foot font le dos rond, et soutiennent des joueurs de moins en moins bons. Nasri, probablement un futur entraîneur, a pourtant vu un bon match marqué par deux fautes individuelles payées au prix fort. Surtout par les supporters. Le gentil Emon a voulu devenir méchant, mais il ne sait pas faire. Il ne maîtrise plus son groupe. Aucun leader ne s'en dégage. Taiwo ne parle pas français, mais parle-t-il d'ailleurs une langue ? Givet est dépressif. Le porte-parole est devenu Djibril Cissé, aussi indiqué pour les interviews qu'il est doué au tennis ballon. Le Pape ne va pas tarder à intervenir pour sauver la Bonne mère, car le Besiktas arrive dès mardi.

Football, France-Ecosse : Domenech n’est pas gagner

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L'équipe de France a reussi la superbe performance de s'incliner deux fois contre l'Ecosse. Raymond la science serait-il inculte?

Un point en deux matchs contre des équipes largement prenables (Italie en méforme et Ecosse), zéro buts marqués avec Henry, Anelka et consorts : un vrai bilan à la Perrin. Raymond Domenech ne peut plus se cacher derriere sa place de finaliste du mondial: il coache comme une merde ou comme Bernard Laporte. N'importe quel entraineur qui gacherait une situation aussi favorable serait sur la sellette.

1993, France-Israël: 2-3

« On ne peut avoir plus de réussite que l'Ecosse. Mes joueurs ont fait le meilleur match possible ». Meme David Astorgasme en a palli. Il est pourtant clair que le match du Parc a ressemblé en tous points à celui de Hampden Park. Des français qui ont la balle et qui en font n'importe quoi (Malouda), des Ecossais qui se contentent de rester derriere et de repousser des centres pourris. Et puis un but sur une erreur d'inatention. Mac Faden n'est pas attaqué et Landreau dit adieu aux bleus. Meme la minute coincide avec le match aller. Une question se pose: Pourquoi n'avoir rien changé par rappport à l'aller? Foutre des ailiers qui ne savent pas centrer (Rabarivony et Maoulida) et y ajouter presque les deux mêmes attaquants qu'à l'aller: Anelka à la place d'Henry et Trezeguet qui attend en vain les centres que Malouda adresse au Kop Boulogne. Trezegol attendra aussi en vain sa prochaine selection. Et Benzema, qui est meilleur, mais trop jeune, écoute Magic system dans son Ipod.

Kostadinov, Kostadinov, Kostadinov et but !!!!!!!!!! La France n'ira pas aux Etats-Unis

Rappelons nous que l'ex futur DTN Domenech refusait de parler de revanche. L'avantage d'être revanchard c'est aussi d'éviter les erreurs d'une defaite contre des tocards. La France a prouvé une fois de plus que dominer n'est plus Français. « Rien à reprocher aux joueurs, ils ont joué comme il fallait. Il manquait que des buts. » Et la qualification?

Va-t-on devoir rappeler Zidane? Et n'oublions pas, Novembre 93, c'était déjà au Parc des Princes.

 

Football, France-Ecosse : La dernière chance de Trezeguet

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La grande gueule de Trezeguet aurait pu lui coûter cher, s'il n'avait pas en face un sélectionneur comme Domenech. Celui-ci offre à Trezegol une ultime chance contre l'Ecosse : il a intérêt à marquer.

Il faut croire que l'ami Raymond préfère être critiqué que cocufié (même les Guily Guily de Ludo par SMS sont irréversibles). Car la grande chips argentine avait doublement craqué : d'abord, en lui chiant dessus suite à ses déclarations sur la corruption italienne. Ensuite, en critiquant son choix de le foutre en A' (cette équipe dont Giuly rêve tant). Attention : ceci n'est pas un pas vers la paix. Domenech le traitera de joueur de Serie B à la moindre incartade. S'il réédite le même match de merde que contre le Togo, dans une situation similaire (crise de confiance, petite équipe en face pour un match important, remplaçant numérique de Zidane), alors il pourra dire adieu aux Bleus, ce qu'il n'est pas loin d'avoir envie de faire d'ailleurs. Contre les Irish Closefield, qui vont bâtir un pré de barbelé autour de leur surface, il ne faudra pas rater et Trezeguet se sait sous pression vu ses déclarations.

S'il est bon, il ne jouera pas plus

S'il est mauvais, cela pourrait donc tout changer. Mais s'il est bon, rien ne changera. Incontestablement, Trezeguet est bon, n'a aucune concurrence sur son profil en France et peut légitimement prétendre à jouer plus souvent. On le savait déjà avant ses délcarations. Seulement, le Laporte du foot français (Domenech) ne changera pas sa manière de jouer : laisser l'initiative à l'adversaire, bâtir un mur défensif et compter sur des attaquants rapides. Il a joué comme cela en coupe du Monde et ça lui a réussi, même si la France n'a pas beaucoup marqué dans le jeu. Trezeguet a besoin de ballons dans la surface, mais en Equipe de France il n'y en a pas beaucoup. Trezeguet est à peine meilleur que Cissé en remises, et Domenech en fait un critère essentiel. Sauf que là où Cissé à la vitesse (Raymond aime), Trezeguet n'a que son flair. Raymond s'en fout, d'ailleurs son propre flair ne lui a servi qu'à casser quelques tibias. La route est toujours bouchée. Espérons que l'étoile David parvienne à se motiver quand même.

Foot, Equipe de France, France-Italie : Le catenaccio tricolore

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Tel est pris qui croyait prendre ! La grande performance défensive des Français a surpris les Italiens et assuré un point précieux dans la course à la qualification pour l'Euro 2008. Devant, il faudra encore bosser.

Cet Italie-France a été assez pauvre comparé aux deux dernières finales (Euro 2000 et Mondial 2006) et au 3-1 de septembre dernier. Le spectacle n'a pas été du tout au rendez-vous, la faute aux Français. Ou plutôt grâce aux Tricolores, qui étaient venus chercher un point et l'ont obtenu grâce à un catenaccio des familles. Pas beau, mais qui recelle quand même de sacrées bonnes nouvelles, à commencer par la pression qui accompagnera les prochaines sorties des tortellinis de Donadoni, très peu inspirés samedi.

Matcheurs

Premier point : la France reste une de ces équipes qui ne ratent plus ses grands matches. On attendait un match physique, avec beaucoup de duels. Il l'a été et les Français ont petit à petit écoeuré les Italiens, et notamment le Beatles Pirlo qui n'a pas pu délivrer ses passes chirurgicales. De toute façon, Inzaghi a été médiocre. La performance de Vieira et Makélélé au milieu a été énorme, avec autant de hargne que de justesse technique une fois les (nombreux) ballons récupérés. Même Landreau a été serein, dans un contexte proche du Russie-France qui enterra Letizi. Décidément, Landreau a progressé quand Paris a plongé.

Escudé et Diarra, les bonnes surprises

Deux surprises composaient le onze de départ Bleu. La première, le choix d'Escudé en lieu et place de Mexès ou d'Abidal dans l'axe, finalement titularisé à gauche (bon choix). Escudé a été un parfait complément de Thuram. Le Sévillan est potentiellement moins fort que le Romain. Mais sa concentration est plus au point. Mexès a donc bien laissé passer une chance en Slovaquie (et en ouvrant sa gueule contre Domenech).

Et puis, une excellente nouvelle, Lassana Diarra. Excellente, car il a été très bon, étouffant le papy Del Piero, qui est décidément très mauvais quand il joue contre la France. Mais surtout, une telle performance (placement, relances, duels) devrait envoyer au placard l'imposteur François Clerc pour longtemps. Et Diarra n'est pas latéral droit de formation…

Titi-Kaka

Le bémol concerne l'association Anelka-Henry. Pas de doute, on ne fait pas mieux en Europe. Mais Henry a raté son match, après Anelka en Slovaquie. On attend plus, également, de Ribéry et Malouda, mais globalement, le duo offensif n'a pas apporté tout ce qu'il peut. Dommage, car en fin de match, les Français, plus frais, auraient pu dominer et se créer plus d'occasions. Mais il faut croire que la France de Raymond veut rester une équipe de contre.

Thierry Henry a livré un de ces matches qu'il se permet de temps à autre : pas dans le tempo, nerveux, techniquement pas dans le coup, pas une frappe… En plus, il ne savait pas qu'un carton le priverait de l'Ecosse. Voilà qui va l'énerver un peu plus. Qui jouera contre les Highlanders, Trezeguet ou Govou ?

Les interviews (presque) imaginaires du Vestiaire

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L’attaquant de Bolton et de l’équipe de France Nicolas Anelka nous a donné rendez-vous à l’étage du Quick de Trappes. Une quinzaine d’emballages graisseux recouvrent sa table.

NICOLAS ANELKA : (Il nous tend un sandwich déjà entamé) Tenez, j’arrive pas à le finir… Vous savez, je touche une commission sur chaque « Anelka Burger » vendu dans le monde et en Belgique.

QUESTION : Ce n’est pas vraiment le type d’alimentation recommandé avant un match de l’importance de celui contre l’Italie…
N.A. : (Haussant les épaules) Le coach sera dans les gradins. Alors, même avec des jumelles, il pourra pas voir que j’ai pris 8 kg…

Q. : Vous avez pris 8 kg !?!
N.A. : Ouais, en deux semaines. Et encore heureux que Thierry (Henry) ait bien voulu m’aider. Il pensait être remplaçant toute la saison à Barcelone ; mais avec la blessure d’Eto’o, il est obligé de jouer et n’en mange pas plus de dix par jours, maintenant.

Q. : Comment faites-vous, de votre côté, à Bolton ?
N.A. : Voilà enfin quelqu’un qui me comprend ! Il n’y a pas de Quick là-bas. Des Subway, des KFC et même des Burger King. Mais pas de Quick. Alors, je suis obligé de me faire livrer. Et ça durcit les tranches de steak.

Q. : Mais au niveau du jeu…
N.A. : Oh, c’est pas bien dur de prendre un défenseur anglais de vitesse. Même Sibierski et Steed Mike Brant y arrivent.

Q. : Raymond Domenech sera de retour sur le banc mercredi prochain contre l’Ecosse. Ne craignez-vous pas qu’il se rende alors compte de votre manque de condition physique ?
N.A. : (La bouche pleine) Mmmf… Cha nous fera pas de mal de prendre un peu de volume avant de jouer les Ecossais. Ces gars-là, ils ont deux équipes de rugby. Et même pas de slip sous leur short, comme Zébina. C’est mon pote Mich’ qui me l’a dit.

Q. : S’est-il astreint au même régime que vous ?
N.A. : Putain, il est même loin devant ! Chabal et Ibanez bouffent au p’tit dej’ ce que j’avale en une semaine. C’est de la concurrence déloyale !

Q. : Vous avez conseillé l’Anelka Burger à beaucoup d’autres de vos amis sportifs ?
N.A. : (Naman Keita arrive, un plateau dans les bras) Ouech, Naman ! (Il s’arrête) T’abuses trop, mec, t’as pris un Giant !

NAMAN KEITA : J’arrête tes sandwichs, Nico. C’est une grosse connerie. Ca m’a filé la testostérone.

N.A. : La quoi ?
N.K. : La testostérone. C’est une maladie qui attaque les muscles, ils m’ont dit au centre antidopage. J’ai foiré mes Mondiaux à cause de toi, j’aurais jamais dû écouter tes conseils. Compléments alimentaires, tu parles…

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétin

Football, Ligue 1 : PSG – OM, duel au “s’emmerde”

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Le PSG (13e) et l'OM (15e) faisaient rêver naguère. Les deux clubs enchaînent les déceptions désormais. Leur début de saison est comparable, dans la médiocrité. Nous vous invitons donc à donner vos avis autour de cette question que le Vestiaire étaye : laquelle des deux équipes est la plus mauvaise aujourd'hui ?

Recrutement

En début de saison, incontestablement, la palme serait revenue au PSG. Incapable d'attirer Gouffran, la priorité absolue de Le Guen (Weah s'en marre encore), le club parisien n'a recruté que Digard, Camara, Bourillon et un vieux troisième gardien qui n'aura que les maillots d'entraînement à garder. Et Ceara est finalement arrivé pour suppléer Bernard Mendy (enfin), sans que l'on connaisse vraiment son niveau puisqu'il est inconnu. Mais le temps a passé, les premières journées aussi et le mercato marseillais, plus fourni, s'est aussi avéré plus médiocre. Beaucoup de nouveautés, beaucoup de déceptions. Ziani, Cheyrou, Rodriguez, Zenden ne sont plus que les ombres d'eux-mêmes. Et encore, cela supposerait qu'un joueur comme Boudjewin ait déjà été une star, ce qui n'est pas le cas vu sa carrière où il n'a été vraiment titulaire qu'à Eindhoven et Middlesbrough.

Marseille aurait pu s'appuyer sur sa fin de saison dernière, mais a choisi de laisser filer Ribéry et Pagis. Paris a voulu s'appuyer sur sa fin de saison dernière, en oubliant qu'il y avait les 2/3 précédents catastrophiques, avec le même effectif. Donc, égalité sur le recrutement : raté.

Le niveau de jeu

Difficile question vu le néant proposé par les deux équipes. Une victoire chacun en six matches. Le PSG au Mans lors de la dernière journée, contre une équipe surprise du début de saison. Et l'OM à Caen contre une équipe qui défendait encore plus mal qu'Auxerre.

Pour Paris, on n'ira pas jusqu'à dire que la saison est lancée avec la victoire en Sarthe. Contre Lens, Paris était déjà paru en jambes, mais avait ensuite proposé un PSG-Lille à dégoûter Artur Jorge en personne. Sans liant, sans enthousiasme, le jeu parisien est prévisible, pauvre techniquement, fébrile. Avec Digard, Chantôme et Clément en récupérateurs, Paris a trois joueurs identiques, sans expérience et peu habitués au combat. Et ce n'est pas parce que Rothen met ses couilles sur le terrain que ça ira mieux. Seul Diané peut éliminer cinq joueurs à lui seul, et Armand marquer sur corner. A part ça…

Marseille, de son côté, possède de l'aveu même de son président « le milieu de terrain le plus technique du championnat ». Bon, depuis, il parle de DH (après Nice et les zéro occasions au Vélodrome), et on comprend mieux. Ziani ne sait plus faire de passe, Nasri souffre de n'avoir que Cissé devant lui, Cheyrou enchaîne les passes latérales et ne frappe plus comme à Auxerre. A la rigueur, celui qu'on voit le plus, c'est le néo-capitaine Cana. Pour un milieu technique, ce n'est pas bon signe, puisque le beau Lorik est une vraie faucheuse. Les défenseurs allongent systématiquement le jeu, ou trouvent Niang ou Nasri sur lesquels reposent tous les espoirs de faire la différence individuellement. Prévisible aussi.

Le « classico » de ce soir dépendra donc de l'équipe qui défendra le mieux : elle gênera son adversaire, qui déjouera et fera un cadeau. Techniquement, il serait surprenant d'échapper au naufrage. Après tout, les deux équipes jouent pour le maintien.

Football, Ligue 1, Marseille : OM ou on n’aime pas…

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Les supporters marseillais ont quitté le Vélodrome furieux après la défaite à domicile contre Nice (0-2). Difficile de prendre un but d'Hognon sans chialer. Albert Emon est plus que jamais menacé.

Bonne nouvelle pour l'OM : ce n'est pas uniquement quand Cissé joue que la machine ne tourne pas. Absent, l'attaquant marseillais a pu assister au désastre de l'après-midi. L'OM s'est incliné contre Nice, en affichant une impuissance des plus inquiétantes. On pensait que le match de Caen avait lancé la saison de l'OM, mais il faut croire que cette équipe n'a rien d'équilibrée, contrairement à ce que tout le monde claironnait en début de saison. Etat des lieux ligne par ligne des carences marseillaises, aussi choquantes que le verbiage de Pape Diouf.

Une défense laxiste

Rodriguez et Givet, cela avait de la gueule sur le papier. Seul problème, ils n'ont plus leur niveau monégasque, témoin cette relance pleine surface du premier à D'Ornano. Et pour les suppléer, Zubar et Faty se tiennent prêts, enfin du mieux qu'ils peuvent puisque le premier jouait milieu à Caen et a été très moyen l'an passé à l'OM tandis que Faty n'a jamais été titulaire à Rennes. Beye est écarté, Taiwo toujours aussi fin tactiquement, Bonnart vient du Mans (pas la peine d'en rajouter).

Un milieu en carton

C'est la grosse déception. On revoit encore Anigo conjurer les erreurs du passé, parlant d'un milieu joueur, qui a perdu Ribéry, vite remplacé par Ziani, le même style de joueur. Même style, d'accord, mais moins bon : Ziani est un meneur de jeu et ne secoue pas les défenses adverses comme son devancier. Nasri n'a rien retrouvé de sa fin de saison passée. Enfin, Cana et Cheyrou sont de bons récupérateurs, mais question automatismes, ça ne ressemble à rien. A la rigueur, on préfère voir M'Bami, il fait le spectacle avec ses perles dans les cheveux. Là, quand l'adversaire commence à pousser, ça souffre. Quand il mène, c'est quasi-impossible de revenir. Le plus bel exemple restera ce match de Nice : les Aiglons ont laissé le ballon aux Marseillais : résultat, peu d'occasions, un jeu brouillon et plein d'espaces dans le dos. Dominer, les Olympiens ne savent pas faire. Vivement la Ligue des Champions.

Une attaque de feu-bons joueurs

Là, on tombe dans l'incertitude. L'OM s'est escrimé à garder Cissé. Pas forcément bête. Mais pour l'utiliser de la seule manière qui le rend inutile : seul sans soutien. Et Djibrill, quand on le laisse se démerder, il frappe. A côté, au-dessus, il cogne, de 40m, il arrose, c'est pas grave. Pagis, le seul à pouvoir le rendre bon (avec un Niang qui déborde, c'est à dire qui joue autrement qu'actuellement), est parti et a été remplacé par Moussilou. Soit une buse qui joue comme Cissé, mais en plus mal, comme nous l'avons déjà écrit. A côté, Zenden est déjà en retraite et soigne son bronzage, Valbuena et Gragnic font le nombre à l'entraînement.

Marseille a donc encore une fois parfaitement réinjecté l'argent tiré du transfert de sa star, trois ans après Drogba. La route du maintien sera peut-être longue, et le pauvre Emon va encore se faire virer.

Football, Ligue 1, Lyon : A quoi joue Perrin ?

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Alain Perrin ne se contente plus de faire n'importe quoi sur le terrain. Il attaque désormais son président de front. S'il continue, Aulas aura peut-être le temps de demander au futur entraîneur ses choix de recrutement avant la fin du mercato estival (31 août).

Alain Perrin fait fort. Les très iconoclaste Houiller avait attendu deux ans avant de commencer à émettre des doutes sur ses relations avec Jean-Michel Aulas. Avec son air d'enfant de choeur qui vit toujours chez papa-maman, Alain Perrin fonce au clash. «Vous connaissez le fonctionnement de la maison», rajoute Perrin. Allusion directe à Lacombe. «Depuis le début, je n'ai pas la gestion de l'effectif. Je ne vois pas pourquoi je l'aurais maintenant. Ce n'est parce qu'on donne des noms que l'on fera venir les joueurs. C'est un peu facile…» Effectivement, De Taddeo doit penser que c'est un peu plus facile d'entraîner des Benzema, Juninho, voire Benarfa ou Clerc, que Diop, Cheikh Touré ou Agouazi.

Mais Perrin, lui, n'est pas de cette trempe d'entraîneur. Il met des costards, explique les matches et donne des conseils avec le sourire sur Canal, avec ce petit air supérieur qui plaisait au rustique Plessis. Après tout, il a remporté la coupe de France avec Sochaux et a amené David Hamed et Samuel Boutal en coupe UEFA (2e tour contre Leeds). Il a donc toute légitimité pour mettre les pieds dans le plat, question recrutement. « La cellule de recrutement est trop récente pour être efficace», souligne Perrin, qui veut aider Rémi Garde (qu'il considère donc comme une buse) «pour développer une base de recrutement. C’est l’avenir de tous les clubs.» Encore une mise en Garde.

Il insiste pour Rothen…

Mais dans le fond, Perrin ne digère pas les fins de non-recevoir opposées à ses choix de recrues. Certes, Aulas lui aurait dit de « donner des noms ». Un peu ironique, mais cela a au moins le mérite d'être clair : il ne partage pas ses idéaux. Mais non, le coach bien peigné n'a pas compris. « On avait annoncé des joueurs comme Rothen, ainsi que 2 ou 3 pistes, qui ne se sont pas faites. Mais bon, ce n'est pas fini ». Rothen à Lyon, cela faisait donc rire tout le monde, sauf lui et le joueur, qui y a cru (l'idiot). Aulas préfère Mancini, et pas qu'à cause de la coupe de cheveux de Rothen. Perrin voulait Armand ? Aulas a pris Grosso. Il réclame un attaquant ? Aulas dit que seul un milieu gauche viendra. C'est ça, l'OL. Si Perrin veut révolutionner le système Aulas, son statut d'entraîneur se limitera vite à ses parties de Téléfoot manager. D'autant plus qu'il n'a pas les résultats pour faire pencher la balance en sa faveur. Il a réussi à ruiner le 4-3-3 ancestral de Le Guen, il rend Juninho inutile, il fait défendre Govou et Keita dix mètres trop bas, et offre en guise de cadeau d'arrivée des prestations de merde au public de Gerland, y compris face à Saint-Etienne (un succès qu'il est le seul à estimer « mérité »). Il a tout pour plaire, cet enfant de choeur.

Football, Ligue 1, RC Lens : Papin, le Roux de secours

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Quelle belle sortie, quel panache, quel talent. Il faut bien s'appeler Guy Roux pour saborder autant un début de saison en se faisant passer pour un homme de parole. Il a bien joué le coup : Gervais ne lui en veut pas.

Comme nous vous l'annonçions le 22 août, Guy Roux semblait mal barré au RC Lens. Hier, il a tout simplement jeté l'éponge, sans que personne ne l'attende aussi vite. Une défaite de plus à Strasbourg, un fond de jeu inexistant, un recrutement médiocre sur lequel sa responsabilité est engagée, et il part par la grande porte, soutenu par un président qui s'est mis Martel en tête sur ce coup-là. « Je n'ai jamais entraîné pour me façonner une image, et tant pis si l'on me critique. J'espère juste que mon honnêteté sera reconnue », a-t-il déclaré sitôt le match fini à Strasbourg, avant très certainement de prendre le train pour la Bourgogne, où son poste de consultant sur Europe 1 l'attend confortablement. Son honnêteté s'est exprimée une seule fois hier soir : « Je ne veux pas entraîner Lens avec moi. » Véritable aveu : Roux n'y arrive pas, et il a préféré le dire avant que tout le monde ne finisse par le voir. Par là-même, il entretient le mythe d'une carrière sans tâche.

Une image de Guy mauve

Alors, son image, parlons-en. N'importe quel entraîneur aurait du mal à justifier un tel début de saison. Son recrutement d'anciennes valeurs auxerroises est déjà un échec. Kalou et Akalé n'apportent rien, pas plus qu'un Pieroni qui n'a jamais été, au mieux, qu'un joueur passable. Les deux Ivoiriens, eux, sont hors de forme. Carrière, qui a fait toute la préparation, l'a dit et s'est fait rembarrer : il n'était pas dans le groupe en Alsace. Alors, oui, son image risque d'être écornée. Car, ne nous y trompons pas, ce sont bien les résultats qui ont poussé Roux à la porte, même s'il s'en défend. On aimerait croire que Martel lui a laissé le choix de partir de lui-même, avant de le virer. Mais non, le président lensois était comme les supporters : aveuglé.

« Mon état de santé est excellent, clamait Guy Roux sur France 2 . On est venu me chercher. Je n'avais plus dans l'idée d'entraîner. Alors que j'avais un problème d'existence à Auxerre, deux offres s'étaient présentées à moi : Bordeaux et Lens. J'ai accepté Lens. » Sans y penser, par passion… Ben voyons. Son passé, « les bétabloquants pour mon coeur », l'ont rattrapés, et lui ont fait sentir que la flamme avait disparu… La belle affaire ! Mais comment expliquer alors tout ce foin fait pour entraîner malgré son âge ? Fin juillet, il se sentait comme un jeune homme. Vieillir d'un coup, quel vacherie.

Lens va déroux-iller

Regardons les choses en face : Guy Roux a connu son premier gros échec en Artois et ne l'a pas supporté. Et là où un autre tenterait de défendre son poste, lui se casse purement et simplement. Et laisse Lens dans une situation difficile : avec 2 points en 4 matches (contre des adversaires abordables), les Nordistes sont 18e. Leur saison est déjà plombée, comme la confiance d'un groupe qui ne comprend ni de n'avoir pas réussi sous Guy Roux et encore moins son départ (Dindane béguayait encore plus que Martel, hier, après l'annonce), et sur le strict plan du jeu, les lacunes sont nombreuses. Etonnant, car ce RC Lens n'a pas tant changé par rapport à la saison passée. Il faudra bien du courage à JPP, le successeur de Roux, pour remettre à flot un navire qui a chaviré sans raison. Une chose est sûre : Roux devait être un capitaine confirmé pour faire voguer paisiblement un RC Lens qui surfe sur une vague positive depuis plusieurs saisons. Aujourd'hui, le club est cassé, et c'est de sa faute.

Ligue 2, FC Nantes, Médias : Pascal Praud, la résurrection du coq empâté

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Il nous manquait presque. Pascal Praud, jadis figure emblématique des terrains de Champion’s League, souffre-douleur de Thierry et Jean-Mimi lors des France-Azerbaïdjan, a retrouvé du boulot, au sein de son club de coeur, le FCNAze.

Il l’attendait, sa bouée de sauvetage. Placardé à LCI, membre récurrent d’On refait le match, Pascal Praud ne fait plus vraiment partie du Paf. Alors, un rôle en pleine lumière, il n’a pas traîné pour le saisir. Waldemar Kita, le tout frais acheteur franco-polonais du FCNA, lui a tendu la main : « Il a un savoir-faire du bien communiquer. Il aura donc la charge de ce secteur. Pour moi, Pascal sera un guide important. En revanche, dans le domaine sportif, il n’est pas censé avoir voix au chapitre. » Ouf, Kita a dû écouter les analyses « praudiennes » de supporter chauvin des Canaris, qu’il a toujours été. Ainsi déclarait-il en octobre 2006 sur son blog : « le club est lanterne rouge du championnat ! L’équipe d’Henri Michel, de Maxime Bossis, de Jean-Claude Suaudeau (qui ne manquait jamais de le bâcher, Ndlr) et de tant d’autres ! Ils assassinent notre jeunesse ! Ces ersatz de joueurs, ces faux dirigeants. Les imposteurs ! » Pascal Praud parlant d’imposture, c’est Vincent Hardy qui doit se retourner dans sa tombe.

Du travail de Praud

Quoi qu’il en soit, l’objectivité légendaire de Praud, sa connaissance fine des sujets l’ont conduit… à la com’ du FC Nantes, chargé de la bonne image du club. Lui qui a toujours rêvé de comprendre quelque chose au football nantais pénètre la Jonelière par une porte dérobée. Et quand on sait que Xavier Gravelaine, pour sa pige d’un mois avec Dayan, a pris 115.000 euros, on peut penser que la porte de derrière est un accès de luxe.

D’ailleurs, lors du Nantes-Brest d’hier soir comme de Nantes-Clermont, Pascal a pris place dans la fameuse tribune présidentielle. Une fois la mi-temps venue, il a sauté d’un pas svelte la barrière entre la tribune officielle et celle de presse, située juste au-dessus. Histoire d’aller saluer ses anciens compagnons de la presse provinciale, qui le détestent en grande majorité (ce qui n’empêche pas les sourires et les blagues bien senties autour de la tireuse à bière).
Un costume gris, une longue crinière poivre et sel, Pascal Praud est de retour et n’a plus peur de rien. Il est loin le temps où le pauvre Pascal se faisait casser la gueule par Tapie en pleine rue Marbeuf dans le VIIIe (2 jours d’ITT, quand même).

Il affiche même comme un oriflamme ce petit air supérieur qu’il n’avait jamais pu arborer à cause des moqueries sur son cheveu sur la langue, traînées depuis ses années de collège à Saint-Stan’. Le retour du lustre d’antan du FCNA ne fait aucun doute. Enfin, si, il subsiste un souci : le nouveau publicitaire du club huit fois champion de France, ce Nantais de souche n’en à rien à branler de sa ville. « Tous les liens qui me rattachaient à la ville se sont distendus. Seule la nostalgie me ramène sur les bords de Loire. J’aime Paris et Nantes ne me manque plus. » Sa prose est aussi vendeuse que les articles de son blog : truffés de fautes. Toujours aussi Praud, ce Pascal.

L’épilogue à lire ici

Football, Equipe de France, France – Slovaquie, Lyon : Le Clerc, pas une bonne affaire

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Le match de l’Equipe de France en Slovaquie n’avait qu’un but : donner des certitudes à Domenech. L’imposture de Clerc lui a forcément sauté aux yeux.

Sacré François Clerc. On ne s’explique pas sa présence en Equipe de France. Le Lyonnais, remplaçant en club, paraît toujours débarquer de nulle part, pour une simple et bonne raison : il est nul. Prêté à Toulouse où il n’avait pas joué de la saison, il était revenu en 2005 à Lyon avec la ferme intention de s’imposer sur le banc de touche. Rendons-lui hommage : il a vite réussi. Mais la traditionnelle méforme de Réveillère l’avait poussé dans le onze, où sa timidité et sa sobriété avaient plu au connaisseur Gérard Houiller, qui déteste les criminels trop talentueux.

Le Clerc n'a pas super marché

Et puis, vint une bourde à Milan sur le 3e but. Puis son vrai faux départ à Marseille, qui l’a échappé belle sur le coup. Depuis un an, Clerc est redevenu remplaçant de Réveillère, celui qui a pris cinq tours de rein contre « Michael » Mancini (AS Roma). De retour dans l’ombre. Même son prénom nous échappe, effacé par les Clerc connus, Julien, Vincent et autres Benoît…

Alors, l’Equipe de France, non, personne n’y comprend rien, et certainement pas Domenech qui questionne sans arrêt Mankowski sur celui qu’il surnomme affectueusement « le petit puceau des moins de 18 de l’INF Clairefontaine ». En Slovaquie, il a encore affiché toutes les qualités pour ne pas s’imposer : aucun débordement, un jeu de passe vers l’arrière systématique, pris de vitesse régulièrement. Il a semblé très heureux de voir Henry marquer un but, avant de sortir au bout d’une heure pour laisser la place à Sagna : il a pu filer vers le buteur lui demander un autographe, avec sa tronche de ramasseur de balle. On ne se refait pas, c’est Clerc.