Lyon : Le fabuleux destin de Sydney Govou

A l’occasion de son retour, le Vestiaire vous retrace en exclusivité la carrière du joueur  lyonnais le moins emblématique. Juninho, Wiltord, Cris, Malouda, Essien et Diarra n’étaient pas disponibles.

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Le petit Sydney qui n’a pu choisir son prénom, veut choisir son destin :  « Un jour Manchester United viendra me chercher » clame-t-il à qui veut l’écouter. Mais ManU s’écrit Portsmouth et c’est finalement le Panathinaïkos qui l’emportera avec lui. Puis Evian, puis Lyon.

C’est l’histoire d’un petit garçon atypique. Plus intelligent que la moyenne de ses camarades, il est probablement plus doué que la plupart, mais personne n’a jamais vraiment voulu s’en rendre compte. Pourtant, c’est très jeune qu’il intègre l’équipe première de l’OL. Cette fameuse équipe aux zéros titres, qui va en gagner beaucoup, a été entraînée par les plus grands et Raymond Domenech. L’an 2000, une époque charnière pour le club qui va débuter son règne l’année suivante. Sydney va grandir avec son équipe. Sélectionné à l’Euro grâce à Giuly, coupable ultime d’une des éliminations lyonnaises de la Ligue des Champions, buteur de temps à autres, Govou ne fait pas rêver grand monde mais se sent quand même un peu à l’étroit à Gerland. Le 3 mai 2006, le jeune joueur de 27 ans à peine lance un pavé dans la mare aux Gones : s’il ne part pas, il ne progressera plus. Mais le ridicule a-t-il déjà tué ?

2005-2010, le plus long transfert de l’histoire

Il fait alors son baluchon pour ne plus jamais le défaire. Auparavant, le 23 avril, la terrible  rumeur avait déjà été évoquée. Le 10 mai suivant, c’est noyé dans une brève sur Didier Drogba qu’apparaît pour la première fois le nom de Govou associé à celui de valise. L’histoire ne dit pas si jusque-là il se sentait bien au club ou si Lyon n’avait pas pensé à s’en débarrasser avant.  Le fameux « bon de sortie pour services rendus » va curieusement se multiplier durant les quatre années suivantes. Quoiqu’il en soit, les offres ne vont pas tarder à affluer. Du moins tout le monde l’espère et surtout son agent qui le voyait déjà partir en 2005. Les Rangers affûtent leurs rangers, « on saura avant ou pendant la Coupe du Monde » dit-il. La Coupe du monde passe, Sydney qui n’y était pas convié la joue quand même, mais Robert Duverne prend le même avion retour. On apprend que si Newcastle aurait été intéressé l’année dernière, cette fois les demandes sont plus variées : on le veut  en Grèce, mais aussi au Betis ou encore à Fulham, West Ham et Manchester City. Les propositions sont séduisantes mais l’affaire tarde à se conclure. Le 16 août, la légende se renforce, le FC Valence serait sur les rangs. Le 28 du même mois, Aulas a du mal à comprendre que personne ne veuille de son Sydney mais il y croit encore, en plein délire. Le 29 la plaisanterie 2006 est finie.

2007, caprice d’un Dieu

En juin 2007, Govou hésite sur la tactique à employer pour faire parler de lui dans les grands clubs, et choisit de chier sur Juninho. Ça fait toujours bien d’égratigner les stars. Le problème c’est que Juninho personne ne le connaît en dehors de l’Hexagone, et du coup c’est l’Atletico qui s’y colle. Sydney préfère se blesser.

2008, Besa me

Le 26 mai 2008, Govou peaufine les derniers réglages de sa valise, actualise son Ipod qui joue en boucle les tubes de l’été 2005, puis entre Enamorame et les Magic System, stoppe soudainement Illona Mitrecey, en découvrant dans L’Equipe du jour que le mêmes qui supervisent Diané s’intéressent aussi à lui. Govou ne croit alors plus au monde parfait chanté par la gamine. Finis les crocodiles et la vache, fini Portsmouth. Pourtant, le journaux le disaient au soir de son but en finale de Coupe, lui et Coupet étaient plus que jamais sur le départ.  Ca veut dire quoi plus que jamais quand on est tous les ans sur le départ ? Alors, Sydney coupe tout le 8 juin et se concentre sur son mois de compétition. Il n’était pas au courant que Thuram jouait aussi, du coup deux semaines plus tard, le bon de sortie n’est pas périmé, encore faut-il que ça attire quelqu’un. Au passage, lécher le cul de son sélectionneur ça peut servir. Décidément, Govou a tout pour plaire, en plus de n’être indispensable à personne, il est  fayot, mais pourquoi donc ne joue-t-il pas au Real ou à la Juve ? Il lui manque peut-être un scandale pour devenir l’égal des Cristiano ou Gerrard.  Il va l’avoir en décembre, et aussitôt les affaires reprennent. C’est son premier mercato d’hiver, il préfère attendre l’été. A presque 30 ans, il se dit qu’il est temps de dire les choses. Le fayot anti corporate c’est nouveau, et si le Barça aimait les fouteurs de merde ?

2009, quand on est Gone

Début 2009, Govou a tout connu sauf une grave blessure et le Milan AC. Le destin va lui offrir la première option, on ne peut pas tout avoir. Et puis arrive le mois d’avril, le mois des décisions cruciales. Etouffé par les propositions depuis 4 ans, Sydney prend une voie radicale, celle des grands champions. Il ira au bout de son contrat et ne prolongera pas. Il faut savoir partir. En juin 2010, il n’aura que 31 ans, pour l’instant Portsmouth n’a pas dit non. Pourtant, Gerland avait cru comprendre un soir de mai que cette fois c’était fini. Sydney le croyait aussi, il est même prêt à faire une croix sur la Ligue des Champions, Portsmouth finira par dire non Stuttgart aussi.

Sydney Govou devint ensuite le nouveau capitaine de l’OL, fut tenté de prolonger puis miracle, la Grèce accepta de filer ses derniers euros pour voir jouer Sydney. Une cuite de trop et il se mit à l’Evian. Ses articulations ne le supportèrent pas.

Hand : Des Barjots aux tarés (2/3)

Vous avez probablement adoré la première partie de notre génial abécédaire. Et comme vous avez suffisamment attendu pour savoir si derrière la lettre J se cachait Jackson voici la suite. Et vous allez même savoir si Karabatic s’écrit bien avec un T comme tricheur. Mais il faudra encore patienter pour en être certain.

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Par Leo Tseu

Injustice : Voir « Arbitrage ».

Jupette : « Pour qu’un livre se vende bien, il faut qu’il y ait une belle fille sur la couverture, et il se vendra d’autant mieux qu’il y aura moins de couverture sur la belle fille » disait Victor Hugo. Les présidents de Metz et Nîmes l’ont pris à la lettre et font porter la jupette afin d’augmenter les audiences du hand féminin. Encore quelques efforts et Jennifer Kessy et April Ross nues feront une reconversion dans le handball. Sachez aussi que les hollandaises qui ont posé à poil ci-dessus ne jouent pas encore dans la même tenue.

Karabatic, Nicolas : Ancienne égérie de Betclic remerciée après avoir mélangé loisir et travail : ça se voyait trop. Jouer comporte des risques : endettement, isolement, dépendance. Pour être aidé, appelez le 09-74-75-13-13. Il n’en reste pas moins le meilleur joueur que l’équipe de France ait connu. Et seuls Hansen et Jicha peuvent se prévaloir d’être aussi complets et décisifs que le petit Nicolas.

Lathoud, Denis : Une fois que l’on a joué avec une bande de sauvages composée de Mahé, Quintin, Gardent, Munier, Stoecklin, Volle on peut tout entrainer. Même le Dijon Bourgogne Handball. Denis a donc vécu l’aventure des Bronzés et la première médaille lors des jeux olympiques de 1992. C’était les débuts du long palmarès français. Le début d’une longue liste de surnoms à la con aussi.

Mondial : Le mondial de 2015 aura lieu au Qatar, grande nation du Handball. À la limite en sandball on n’aurait pas dit. Le coût des infrastructures aurait été réduit, tant en béton qu’en êtres humains.

Narcisse Daniel : Vague descendant de Liriope et Céphise ayant lancé sa carrière à Chambéry puis confirmé à Kiel. Les Qataris ont depuis fait miroité leurs riyals et il vient de signer au PSG.

Il y aura donc 9 lettres dans le prochain épisode. Le O sera-t-il Onesta ou Onette comme l’écrirait Karabatic. En même temps c’est un mot qui lui sert à rien. En attendant, retrouvez tous nos articles consacrés au handball.

France-Australie : Samir redouble

Le Vestiaire accompagne l’enterrement annoncé du football français. Premier épisode, un match amical devient important. Pour de vrai. Qui mettra 10-0 à l’autre ?

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Par notre envoyé spécial Jeff Charnier

Quand il était joueur, la France était première ou deuxième du classement mondial et Didier Deschamps venait souvent en conférence de presse d’avant-match, accompagné quand il le désirait de son sélectionneur, souvent de son égo et toujours  de son brushing dégueulasse. Aujourd’hui, même si c’est toujours lui qui décide, ce n’est plus tout à fait la même chose à part le brushing, et pas uniquement parce que c’est Lloris et son charisme de méduse le capitaine maintenant.

Désormais, la France est 25ème et il y a des questions étranges. Sur le classement Fifa, les barrages, les têtes de série des barrages, la préparation aux barrages. Il aurait volontiers refusé d’y répondre à l’époque, mais tout ça est effectivement important aujourd’hui. Répéter qu’il faut battre l’Australie et la Finlande -53ème et 56ème équipes mondiales- pour avoir une chance d’être tête de série en barrage veut déjà dire qu’on n’est pas tout à fait certain de les battre. Fallait-il pour autant rappeler que le Japon a gagné en France il y a un an ?

Et puis il y a les questions sur la composition d’équipe. Non pas sur un poste ou deux, mais sur neuf, dont le poste de meneur de jeu et c’est compliqué parce que les identités changent à chaque match. En même temps, c’est normal de se poser des questions quand on rappelle Nasri et qu’on projette de le mettre titulaire. C’est que plus aucun joueur n’a de valeur, du coup la cause nationale repasse au premier plan en urgence. Dès lors, qui d’autre que Nasri pour sauver tous les autres ? Il faut d’ailleurs se rappeler que celui qui avait évité les barrages pour l’Euro 2012 il y a deux ans, en égalisant contre la Bosnie, c’était Nasri. Un vrai héros, pour la bonne cause. Blanc n’a pas eu à le regretter lors de la phase finale offerte par le joyau.

Mais bizarrement, personne n’a eu envie de lui poser ce genre de question. Il est vrai qu’il y avait beaucoup d’autres cas à étudier : Rémy, Koscielny, Giroud, Cabaye, Evra ou Clichy, Debuchy. Mais pas Abidal qui continue de jouer dans l’axe alors que ça n’a jamais marché, ça aurait frôlé l’incorrection. De toute façon, avec Varane et Pogba, que peut-il arriver ?

Pendant ce temps-là, le France-Australie promet d’être riche d’enseignements à un mois des barrages. Le problème Benzema étant résolu, tout va aller désormais. Pour l’occasion Ca vaut le coup de revenir au Parc des Princes, là où les grands joueurs ont marqué l’histoire

Lyon : Le lac du Koné marrant

En apparence, Lyon est une équipe en perdition qui cherche de la confiance. La vérité est bien plus simple et terrible : quand l’adversaire est en surnombre dans ta surface, c’est pas bon. Surtout quand c’est Montpellier.

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A quoi doit maintenant servir la saison lyonnaise ? Pour l’instant, elle n’est pas sans intérêt. On pourrait même parler de bonnes nouvelles. Par exemple, Gomis et Briand sont de retour au premier plan. Ils peuvent sans doute remercier leurs formateurs et leur grand talent, pourquoi pas, mais aussi le retour à l’arrière plan de Ghezzal, Danic et Benzia, qui peuvent également remercier leurs formateurs et leur grand talent. L’autre bonne nouvelle, c’est que Lopes n’est pas un mauvais gardien. Il ne demandait qu’à le prouver, il ne demandera bientôt qu’à quitter le club.

Mais c’est aussi pour l’ensemble des familles du football français, les professionnels, les amateurs et même le cécifoot, que Lyon œuvre. Certaines vérités sont toujours bonnes à rappeler, car tout le monde peut les oublier, les meilleurs mais aussi les très mauvais. Premier exemple : avec quatre défenseurs qui ne gagnent aucun duel, on prend cinq buts et on ne gagne pas de matchs. A partir de là, tout est possible : un central qui monte au pressing pendant que l’autre recule et on est pris dans la profondeur, les deux latéraux qui montent en même temps et les ailiers montpelliérains qui partent dans le dos, des relances contrées dans les 30 mètres, et bien sûr les milieux qui jouent en sachant qu’à la moindre perte de balle ça va mal finir. On peut même répéter tout ça, 3, 4, 5, 10 fois, ça marche à chaque fois et ça n’empêche même pas d’oublier le marquage de temps en temps, notamment sur des corners ou des centres au second poteau quand c’est vers Bedimo. Il est vrai qu’il n’est latéral que depuis 5 ans, il découvre.

Mais Garde doit assumer, enfin le temps qu’il pourra. Car c’est ça de vouloir jouer comme le Barça : on met deux milieux en défense (Ferri et Fofana) pour assurer les relances et s’assurer de la possession, mais comme on n’est pas le Barça il faut défendre en reculant. Ca, même le Barça sait pas le faire.

Heureusement pour l’avenir, il reste Gonalons, capitaine courage qui rameute ses troupes et stoppe l’hémorragie. Ah bah non, il prend des cartons, il gueule et jusqu’à ce qu’il soit expulsé il donne la balle à Grenier qui attendait un peu plus loin, à une vingtaine de mètres de sa défense, de voir si Montpellier allait marquer. Avant de penser à attaquer, il faut penser à la défense. C’est simple le foot.

Pendant ce temps-là, Rémi Garde risque de très vite rester l’homme de la situation. Mais laquelle ? Plus qu’à relire l’ensemble de nos articles consacrés depuis 5 ans à la descente aux enfers Lyonnaise. Tout avait commencé le 2 mai 2008

Stade Toulousain : Le laid Lionel ose

Notre spécialiste rugby avait un défi : mettre moins de 10 jours pour écrire un résumé partiel et partial de Perpignan-Toulouse. Mission accomplie. A quand un retour sur la finale 1988 ?

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Par Gilles Grospaquet d’Avants

 La composition de la première ligne est un élément particulièrement révélateur de la stratégie choisie par l’entraineur.  Ce samedi, pour Toulouse, c’était Baille-van der Heever-Montès. Interrogé par nos soins, William Servat répond en soupirant que non, ce n’était pas un match amical face aux juniors de l’USAP, et que oui, il calerait mieux la mêlée à lui tout seul que ces trois-là ensemble. Le jeune Baille aura au moins appris que même un gentil adversaire ne fait pas de cadeau.

6ème minute. Sébastien se fait Bézy comme un bleu. Il pensait naïvement qu’être en couverture, au rugby, c’était servir de support masturbatoire à Max Guazzini. Ça veut aussi et surtout dire s’occuper de l’arrière de Terrain, ce qui plairait aussi beaucoup à Max Guazzini. Sofiane Guitoune, l’ailier perpignanais, savait ça. Il contre-attaque dans la zone désertée et marque sans opposition. Imperturbable, Guy Novès sort son célèbre petit carnet et griffonne: « Pour avoir le Beur, appeler l’agent du Beur« .

 15 ème minute. 11-0. Ça va mal pour Toulouse. Lionel Beauxis, dans un élan de lucidité, réalise  qu’il n’a aucun moyen d’arrêter le cours des choses. Ses plaquages font rire tout le monde et avant d’attaquer la ligne, il faudrait qu’il s’attaque à sa propre ligne. Reste ce pied qui lui a valu un titre de champion du monde des -21 ans, mais aujourd’hui, avant de tenter les pénalités, il faudra les obtenir. Tout semble perdu. À moins que… mais oui, il reste une chance! Lionel jette un œil au banc de touche, oublie de rater son plaquage sur Camille Lopez qui passait par là au même moment, et en voyant Luke Mc Allister faire coucou aux spectatrices du premier rang, se souvient que s’il est titulaire cet après-midi, c’est uniquement pour permettre à Luke d’être frais pour sortir en boîte ce soir. Lionel fait ce qu’il a à faire. Il simule une blessure à la cheville pour laisser rentrer le sauveur. C’est le tournant du match.

 Guy Novès le remercie chaleureusement: « Tu te prends pour qui? Tu penses vraiment que j’allais pas te sortir avant la mi-temps? Dégage« . Mais Guy y voit un signe: la partie doit commencer. Il sort les imposteurs et fait rentrer un maçon portugais pour consolider la mêlée toulousaine. Toulouse a maintenant un pack et un ouvreur. Toulouse va rattraper son retard en deuxième mi-temps. Toulouse va gagner.

62ème minute. Les commentateurs de Canal + sont surpris : « L’ouvreur toulousain avait la solution Poitrenaud mais il a préféré pousser au pied« . Tu m’étonnes. 17-16 pour l’USAP, Toulouse va gagner. À moins que Joe Tekori n’en décide autrement.

80ème minute. C’est déjà la dernière action, 20-16 pour l’USAP. Les 129 kg de Joe sont lancés à 5 mètres de la ligne, ils vont enfoncer les pauvres défenseurs comme des Max Guazzini, marquer et faire gagner leur équipe. Mais les gros Samoans sont des êtres délicats, sensibles à la beauté des choses. Joe se dit que c’est une fin bien peu romantique pour un si joli match, le jeu à la toulousaine mérite autre chose. Alors, il décide de faire une passe de merde et gâche magnifiquement un 3 contre 1 d’école.

Pendant ce temps-là, Lionel Beauxis se demande si jouer en ProD2 c’est si dégradant que ça. À ce rythme-là, ile le saura bientôt. Et si vous êtes arrivés jusque là vous pouvez aller lire tous nos articles rugby.

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Ligue 1, 9e journée : Chaban donne

Ce papier a été écrit après Bastia-Lorient. Dommage, on avait tellement de choses à dire sur Bastia et Lorient.

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Bordeaux est-il favori ?

Si la question se pose en recevant Sochaux, c’est qu’elle ne se posera plus beaucoup à l’avenir. Une victoire en onze matchs dessine rarement le visage d’un cador de la division, même quand avant ça tout le monde s’enflammait parce qu’au Trophée des champions Paris avait longtemps été mené et avait même frôlé le 2-0 sur une occasion de Poko. Mais il faut se rendre à l’évidence, ça voulait surtout dire que Poko était dans la place. Conscient du danger, Gillot a choisi de négliger l’Europa League en alignant son équipe bis jeudi. Dans ces conditions, perdre est souvent logique, même si c’est le Maccabi Tel Aviv en face. Le plus dur en fait, c’est de distinguer l’équipe bis, de l’équipe type : celle avec Sané, Orban, Traoré, Maurice-Belay et Diabaté ou celle avec Bréchet, Chalmé, Traoré, Rolan, Maurice-Belay et Jussiê ? Un indice : ça dépend si Carrasso et Saivet sont là. Oui Saivet. Ah et puis pour finir, Gillot exclut de démissionner. Quelle idée.

Où Lyon s’arrêtera-t-il ?

Une seule victoire bordelaise en onze matchs, c’est moche. Mais son adversaire du quart de finale de Ligue des Champions d’il y a 3 longues années fait de son mieux lui aussi. Une victoire en dix matchs, cinq défaites, et ce joli nul arraché contre Guimares jeudi à Gerland. De quoi provoquer la colère de Rémi Garde : « La seconde période a été meilleure que la première. J’ai senti que les joueurs avaient plutôt besoin de réconfort et de soutien. Sur la seconde période, ils ont montré que c’était la réaction qu’ils attendaient de ma part. » De la part de son président aussi, c’est certain. On se remémore ce qu’il disait de Garde à son intronisation en juillet 2011 ? Allez : « Un nouveau souffle est venu sur l’OL, un souffle de jeunesse mais aussi d’expression de valeurs avec plus d’entraînements ouverts au public, à la presse, plus de contacts avec les supporters après les matchs(…)Sans aucune hésitation, nous nous sommes tournés vers Rémi Garde. Nous avons des liens de confiance avec lui. C’est un garçon intelligent, fidèle et qui aime le beau jeu. » C’est marrant hein ? Et encore, c’est toujours Lacombe le plus marrant : « Je peux dire tellement de choses sur Rémi (…) Après ce que nous avons vécu, c’est la personne idéale. J’ai dit au président Aulas, mais cela n’est pas nouveau, Rémi Garde c’est notre Pep Guardiola à nous. Bien sûr, il ne va pas bénéficier des joueurs que Paul Le Guen, Gérard Houllier ou Alain Perrin ont pu avoir, mais avec les moyens qu’on va lui donner il va en tirer 120%. Et c’est la grande force d’un entraîneur qui est tout jeune, qui n’a pas une grande expérience, mais son vécu de joueur à Lyon, Arsenal ou Strasbourg va lui permettre de s’en sortir quand les choses vont se compliquer (…) »

Valenciennes est-il plus nul que Sochaux ?

Ca, on le saura bientôt. A priori oui, et pour trois raisons : un, Daniel Sanchez continue de prôner du beau jeu alors que ça fait huit journées que son équipe ne produit que des erreurs défensives, deux, son président soutient qu’ils finiront la saison ensemble alors que Sanchez a critiqué le recrutement pourri qu’il lui a imposé, ce qui veut dire que le club n’a plus d’argent pour payer ni joueur ni indemnité de départ, et trois, parce que Sochaux vient de battre Valenciennes sans trop de difficulté. On ajouterait bien quatre, parce que Pujol vient de se ruiner la cheville droite mais on n’y croit pas nous-mêmes. Remarquez on ne croyait pas non plus que le départ d’Aboubakar serait un problème. Or c’est un vrai problème, même pour Lorient qui l’a récupéré.

Pourquoi Guingamp est-il plus fort que Rennes ?

Bonne question. Peut-être parce que Guingamp se créé des occasions et joue comme Montanier aimerait que Rennes joue. Mais Guingamp n’est pas tellement plus fort cette année que la dernière en Ligue 2. Ca promet une lutte acharnée pour descendre en fin de saison.

Lorient vient-il encore de perdre à l’extérieur en encaissant plein de buts ?

Ah oui tiens, merci. Quatre.

Et le classico dans tout ça ?

Oui, et donc ?

Paris-SG – Benfica : Le cercle des Lisboètes disparus

On en saura plus après Anderlecht. Ou alors ça va faire drôle en 8e de finale.

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La 1e journée de Ligue des Champions était une découverte, la seconde est une confirmation. Le PSG se prépare bien à survoler sa poule de Ligue des Champions. S’ils continuent de s’astreindre à jouer une mi-temps sur deux, ils termineront à 16 points et Verratti aura droit à une nouvelle revalorisation salariale début décembre. C’était beau, très beau même, ça a duré 35 minutes et c’est quand ça devient aussi beau que c’est trop beau. Comment ne pas y voir quelques indices d’un Benfica pas très bon ? Le nul concédé à domicile contre Belenenses le week-end dernier voulait dire quelque chose, c’était donc ça.

Mais Ibra n’en à probablement rien à foutre de tout ça, d’ailleurs il n’avait jamais autant souri depuis qu’il est arrivé. Et ce n’était probablement pas le bonheur de travailler avec Blanc. C’est juste qu’un doublé un soir où Cavani ne marque pas, ça se fête avec Cavani. A la fin, il a même blagué avec un Portugais, échangé son maillot et félicité Rabiot. On peut être une star et féliciter les ramasseurs de balles, ça ne coûte pas grand-chose, surtout après avoir couru 2 bornes de moins que tout le monde. Attention, le PSG est toujours invaincu cette saison, c’est pas pour prendre une branlée dès les quarts de finale. C’est pas parce qu’on a un Ibra qu’on en a onze.

Mais assez parlé de Paris, si ça avait été vraiment intéressant on n’aurait pas vu de nos yeux que le Real avait tant besoin de Benzema. Ce qui veut dire deux choses : un, que le Real n’est pas bien du tout et deux, que Benzema est toujours meilleur que Morata même quand il est nul à chier. Parce qu’il l’est, ce qui n’empêche pas une talonnade en pleine course sur le deuxième but et une passe en profondeur sur le troisième. Mais une fois qu’on a dit ça, on n’a toujours pas gagné la Ligue des Champions ni le Mondial 2014. Comme c’est étonnant : ça vaut aussi pour Nasri avec Manchester City. Ce n’est pas uniquement la faute de Clichy, mais un peu quand même. 3-0 en une heure, c’est aussi la faute de Müller quand on le place en avant-centre. Il fallait juste que Guardiola écoute un peu.

Pendant ce temps-là, Manchester United fait nul, la Juve fait nul et il y avait un tchat avec Mavuba. On va encore se retrouver avec une finale allemande.

Borussia Dortmund – OM : La bonne merde

Dortmund a attendu 82 minutes pour faire souffler Reus. L’OM a fait mieux que résister.

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Il nous tardait de pouvoir enfin juger l’effectif marseillais après son mercato loué par Wenger. Loué ça veut dire encensé dans ce cas-là, ça veut pas dire qu’on peut le rendre ensuite et c’est tant mieux pour Arsenal. Rien de tel qu’un match avec vingt occasions pour l’adversaire pour en apprendre plus sur une équipe bourrée d’ambitions. Ce n’était pas couru d’avance et si on était juste on ajouterait même que le Borussia a fait un début de match pourri et qu’il n’a pas retrouvé son niveau de l’an dernier. Mais on ne sera pas lucide ce coup-ci et on dira comme tout le monde que ce Borussia était énorme.

Ce n’est donc pas parce que Dortmund s’est créé autant d’occasions qu’en trois matchs qu’il faut parler de « match sans » pour l’OM. Au contraire, c’était un match avec. Avec Payet, Ayew, Valbuena, et bien-sûr Thauvin sur le banc. Alors allons-y dans l’ordre. D’abord les leaders : Mandanda a réussi lui aussi trois matchs en un, un normal, un fabuleux sur les un contre un et un merdique sur un coup franc de 40m relâché dans ses buts qui fait 2-0. Il ne changera décidément plus, entre deux conneries qui surviennent sans prévenir c’est lui le meilleur. On peut dire la même chose de Nkoulou mais avec Lucas Mendes à côté ça biaise le jugement.

C’est un peu ça le problème de l’OM : Téléfoot vient faire le portrait d’Imbula le dimanche précédent parce qu’à côté de lui c’est Romao qui joue. Dans le fond on ne sait pas lequel est le moins bon mais est-ce que ça importe vraiment ? Parce qu’à 0-0 sur un corner pour leur équipe, aucun des deux n’a vraiment songé à revenir défendre quand les Allemands sont partis en contre à 2 contre 3. Ils ont sans doute commencé à avoir un doute quand 3 autres Allemands ont sprinté pendant qu’ils se replaçaient en petites foulées. Heureusement quand Lewandowski concluait le 5 contre 3 seul face au but vide, ils étaient à bloc. Comme quoi l’expérience européenne ça rentre vite. Enfin pas si vite non plus : Ayew aurait pu être décisif, Khalifa aurait pu être un recrutement malin, Thauvin aurait pu vraiment valoir 13 millions. Et bah non. Mais rien n’interdit de croire que l’an prochain Payet sera fait pour le haut niveau.

Pendant ce temps-là, Elie Baup atteint brillamment les 12 matchs de suite sans victoire en Ligue des Champions. Cette année, pas de Willem II ni de Spartak Moscou pour sortir des poules.

Video clash Benzema : Pepe dans les orties

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Benzema a-t-il fini par tabasser Pepe en le retrouvant derrière la fontaine en sortant du stade ? Nul ne le sait, c’est ce qu’on appelle la glorieuse incertitude du sport. A voir le Real Madrid aussi nul samedi soir on en viendrait aussi à croire que l’Atletico et les restes de David Villa risquent de faire trembler l’Europe cette saison. Mais à y regarder de plus près c’était bien les mêmes mecs pourris de l’époque Mourinho qui étaient sur le terrain. Donc rien de surprenant, la maison blanche n’ayant pour l’instant pas gagné au change entre Ozil et Bale.

Et encore, sous Mourinho, ils parvenaient à exceller dans les agressions sur l’équipe adverse. Désormais ils ne sont plus capables que de le faire entre eux. Et encore pas la moindre dent ou rate n’a volé en éclat. C’est donc pour cela que Pepe s’est permis de dire à Benzema ce que tout le monde pense depuis un petit moment et que Benzema n’ayant pas de gun sous la main a dû se résoudre à accepter la collaboration de Sergio Ramos pour apaiser la situation. Oui Sergio Ramos l’homme à la coiffure de gonzesse mais aux 120 attentats par an a mis fin à une bagarre.

Mais que les joueurs de Real se rassurent, même s’ils en ont rien à foutre, ils ne sont pas les seuls à frôler la nullité absolue. Certains avec l’équipe B, d’autres avec l’équipe A. Manchester, le Bayern et le Milan AC ont donc clairement affirmé leur intention de ne pas briller en ligue des champions cette saison. Si Messi ne va pas en taule, le Barça se fera donc un plaisir d’humilier Arsenal.

Pendant ce temps-là le PSG est tout aussi merdique mais gagne quand même. Selon son contrat, on peut pas virer Blanc pour ça même si on l’avait fait avec Kombouaré.

Formule 1: Rush hour

Lauda – Hunt. Un duel que les moins de 60 ans ne peuvent pas connaître. Un film américain de Ron Howard : un réalisateur que les plus de 20 ans n’auraient pas aimé connaître. Pas étonnant que ça n’ait pas donné envie d’aller le voir.

affiche

 

Avec 18 026 entrées le premier jour, Rush réalise donc un bien mauvais démarrage. Pour un film sur des pilotes, ça la fout mal. Quand on pense que la merde Michel Vaillant avait fait 65 225, ça fait même peur.

Avant le duel avec Woody Allen, la Formule 1 avait toujours réservé de beaux duels : Fangio – Farina, Lauda – Hunt, Prost – Senna, Mansell – Piquet, Schumacher – Hill, Grosjean – Grosjean. C’est donc le duel Hunt – Lauda qui est porté à l’écran. Il est vrai que les éléments dramatiques sont alléchants : les années 70, une époque cool et décomplexée, un pilote qui termine toasté comme pain de mie dans sa voiture, un duel entre deux styles et deux philosophies de la vie. Bref c’était déjà du cinéma et c’était quand même plus bandant que les calculs de trajectoire d’Alain Prost.

Reste que le sport auto sur grand écran n’a jamais été particulièrement gâté. On retiendra Le Mans avec Steve Mc Queen. Un film sans scénario qui se résume tout entier à cette course mythique, à la fois personnage principal et scène de théâtre sur laquelle se joue la tragédie. Eventuellement Michel Vaillant, vaguement inspiré de la Bande Dessinée créée par Jean Graton dans les années 50. Un clip visuel produit par l’écurie Besson, avec les qualités (un aspect visuel soigné) et les défauts (un scénario bâclé) de ses productions torchées à la chaîne.  On oubliera surtout Driven de Renny Harlin qui coule sa carrière et celle de Stallone d’un seul nanar. Un film raté, où les voitures volent plus qu’elles ne roulent, où Stallone nous fait un Rocky du sport auto, où Burt Reynolds de retour de lifting joue dans un fauteuil roulant, où Estella Warren est bonne mais naze, où Gina Gershon est bonne mais naze, où le film est naze.

Ici, Ron Howard réalise. On peut craindre le pire vu Splash, Cocoon, Da Vinci Code, etc. Une belle brochette de blockbuster standardisé, un peu mou et sans âme.
Pourtant, il s’en tire mieux que si c’était pire, sans trop en faire. Au moins, vous n’aurez pas la gerbe en sortant, Ron Howard n’est pas un de ces réalisateurs clipesque qui flingue chaque image en la jouant cameraman atteint de parkinson !

L’histoire est belle, le film aurait pu être à chier, il paraît qu’il n’en est rien, comme quoi … En même temps je l’ai pas encore vu et je n’ai plus qu’une semaine puisqu’il plafonne à 240 000.

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Question interdite : Gareth Bale est-il l’escroquerie du siècle ?

Gareth Bale a coûté tellement cher qu’une simple histoire de maillots à vendre ne suffira pas à lui faire raboter le menton ou recoller les oreilles. A-t-on déjà vu un joueur de 24 ans ayant fait si peu ses preuves être acheté à ce prix ? A-t-on déjà vu un nouveau joueur aussi prometteur être aussi mauvais sur ses premiers matchs ? Qu’attendait le Real à part un gros coup de pub ? Pour trouver la réponse il suffit d’enquêter au coeur des autres plus gros transferts. Quitte à déterrer quelques lièvres à l’agonie.

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Rugby, Top 14 : Un Botha de guignols

 Le méchant public n’arrête pas de siffler le gentil Delon Armitage, Bernard Laporte prend sa défense. Arrêtez, on va pleurer. De rire.

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ad Par Gilles Gros-Paquet d’Avants

C’est bien connu, le public toulonnais est champion d’Europe de fair-play. Respect total des joueurs adverses tout au long du match. On entend les mouches voler et même chier pendant les pénalités. On va d’ailleurs souvent faire la sieste à Mayol le samedi aprem. C’est donc fort logiquement que les associations de supporters réclament plus de respect envers leur joueur. Les plus fins lecteurs du Vestiaire auront perçu la pointe d’ironie. En vrai, les seuls buteurs qu’on respecte là-bas, ce sont ceux qui butent des gens, comme Bakkies Butha ou Jocelino Buta. Ça en Delon sur leur mentalité. Et puis des Toulonnais qui s’auto-appellent les Fils de Bretagne n’en sont pas à une contradiction près.

 Mais revenons-en au sujet. Contrairement aux idées reçues, si les 13/14èmes des stades huent copieusement Delon Armitage à chaque fois qu’il touche la balle, ce n’est pas seulement à cause de sa petite facétie en finale de coupe d’Europe.  Ce n’est pas non plus parce qu’il est toulonnais et qu’il est très bon. C’est parce qu’il est toulonnais, très bon, chambreur et que c’est un grand abruti qui a le melon. Le contraste avec son frère Steffon est pour le moins frappant. Ce dernier joue lui aussi à Toulon, il est au moins aussi bon, mais il est globalement très apprécié du public français. L’absence de « chambrage » de sa part ne suffit pas à expliquer une aussi grande différence de popularité. La réponse se trouve bien évidemment du côté de son physique rondouillard et de sa bouille joufflue.  On préférera toujours les gros nounours bien moelleux aux grands escogriffes prétentieux tête-à-claques. A part si le gros c’est Matthieu Bastareaud, bien sûr.

 Et puis d’abord, au nom de quel principe à la con le public devrait-il arrêter de siffler un joueur ? Jacky Lorenzetti nous dira qu’il en est autrement au Racing-Métro-Champagne, mais la raison d’être du supporter qui va au stade n’est pas uniquement la pérennisation de la qualité des petits-fours dans les loges des sponsors. C’est aussi le bruit qu’il fait en tribune, par ses applaudissements, cris, chants, cornes de brume, machines-à-musique-anti-buteur-adverse et autres SIFFLEMENTS. Et qu’on ne nous parle pas de fair-play, il n’y a que Matthieu Lartot pour croire que ça existe ailleurs qu’au billard.

Conspuer un joueur, que celui-ci le mérite ou pas, est le droit le plus élémentaire du supporter. Le jour où les spectateurs se feront racketter 25 € pour se les geler pendant 2 heures une après-midi de février à Oyonnax, voir un match pourri et avoir le droit de se taire, les clubs auront les bourses aussi vides qu’un international français un soir de tournée en Nouvelle-Zélande. En plus, le supporter du rugby est beaucoup moins porté sur l’insulte raciste que son collègue du foot. Attention aux raccourcis : on n’a pas dit qu’il n’y a pas de fachos dans les tribunes au rugby. Simplement, une fois au stade, ils ont le bon goût d’oublier momentanément leur haine de tout le monde pour se concentrer sur celle de Delon Armitage.

 Pendant ce temps-là, il y avait une journée de championnat le weekend dernier. Vous voulez vraiment en parler ? Bon, allez.  Damien Traille veut faire les comptes à la fin de la saison. Nous on les tient à jour et l’ardoise commence à être salée : 7 matchs, 6 défaites. La maison Cap Gemini ne fera bientôt plus crédit. Jonathan Pelissié a décidément une accélération cancellaresque , attention ça va finir par se voir. Du coup, Morgan Parra, qui ne pensait pas devenir has been avant ses 25 ans, demande conseil à François Trinh-Duc. Et le meilleur n°8 du championnat est le même que la semaine dernière, enfin des automatismes qui se créent.

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L’abécédaire du hand : Des Barjots aux tarés (1/3)

Le Vestiaire n’est pas un média comme les autres. Si l’on en croit les commentateurs énamourés, l’absence de diplôme journalistique / de palmarès / de modestie des chroniqueurs en seraient les raisons principales. En proposant un abécédaire plutôt que d’écrire des articles, le spécialiste handball prouve que l’on peut y ajouter l’adjectif « fainéant ».

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Par Leo Tseu

Arbitrage : Activité délicate consistant à désigner le vainqueur du match lors du toss. L’aide vidéo est désormais autorisée, mais le pile ou face reste le choix des puristes. L’équipe d’Allemagne 2007 dit qu’elle ne voit pas le rapport. Kiel non plus.

Balić, Ivano : Grand-père Croate ayant pratiqué le plus beau handball vu à ce jour. Ne défendait jamais et coachait à la place du coach pour la Croatie. C’était avant de refuser de répondre aux appels de la sélection. Qualifie gentiment la France de « meilleure équipe de tous les temps » après s’être assuré un mondial et l’or olympique. Les médailles d’argent, bronze, championnats nationaux et les deux titres de meilleur joueur du monde sont en option.

Christiansen, Lars : Grand-père Danois ayant accepté de prendre sa retraite. Son mètre quatre-vingt-deux en fait l’un des plus grands ailiers gauche de l’histoire. À moins que ce ne soit ces 338 sélections nationales, ses 2875 buts en Bundesliga ou ses 2 titres de champion d’Europe.

Dzomba, Mirza : Fils caché de Nino Ferrer, qui le cherche encore. (On aurait pu mettre Dujshebaev mais notre spécialiste ne savait pas écrire son nom, et il ne le connait même pas. On le garde pour la lettre T comme Talant NDLR)

Experts (Les) : Titre autoproclamé, preuve de la modestie à la française. Après les Barjots et les Costauds, certains avait proposé « Les Cerveaux ». Fernandez a-t-il saisi l’ironie ?

Frédéric Volle : De ses propres ailes. Mais pas très haut. Un peu quand même.

Gilles : Dits « Les trois frères ». Équivalent handballistique de la fratrie Tuilagi. Benjamin assure néanmoins ne pas jouer à la femme à la maison.

Hammerseng, Gro : Le handball existe aussi en féminin. Les critères de célébrité étant sensiblement les mêmes qu’au beach-volley, les féministes en ont Gro sur la patate.

Si vous souhaitez que le spécialiste hand soit viré parce qu’il ne semble pas avoir connu Dujshebaev avant qu’il prenne la nationalité espagnole ecrivez-nous sur equipe.vestiaire@yahoo.fr.

 

Ligue 1, 8e journée : L’haleine de Verts

30 journées avant d’accueillir Angers, la Ligue 1 continue à se préparer tranquillement. Ce sera sans Eric Hély. Qui ?

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Saint-Etienne a-t-il les armes pour re-gagner ?

Tous les voyants sont au vert, Saint-Etienne n’a jamais été aussi dans de telles dispositions mentales cette saison. 6e, à 3 points du podium, après deux défaites d’affilée : on est bien loin du Saint-Etienne – Toulouse d’il y a deux journées quand la 1ere place leur tendait les bras. Pour le titre c’est déjà terminé et Hamouma ne marque plus, surtout contre Marseille. Une bonne chose de faite. Du coup Bastia va sans doute prendre une volée et tout le monde fera de Saint-Etienne le trublion du championnat.

Qui ira voir Sochaux-Valenciennes ?

A priori, pas grand-monde. Après la démission d’Eric Hely, Omar Daf est devenu entraîneur et sa première décision a été de convoquer un groupe élargi de 18 à 24 joueurs, dont Butin et Roussillon. Si on compte bien, ça fait 26 inconnus d’un coup. En face, Valenciennes arrive avec la pression mais Jean-Raymond Legrand a assuré Daniel Sanchez de sa confiance. Sanchez, Sanchez, mais oui Sanchez, vous savez. Ah non vous savez pas. Genghini était sans doute un peu trop reconnu dans la rue pour cautionner ça plus longtemps.

Montanier prépare-t-il un futur champion de France ?

Avant Daniel Sanchez, à Valenciennes, il y avait Philippe Montanier. Un type très sympa, qui porte vraiment bien le costume, adepte du beau jeu et qui a envoyé grâce à ça la Real Sociedad en Ligue des Champions. Ça a suffi à convaincre Rennes qu’il était l’homme de la situation. Car le club breton veut revivre les belles années où il avait des brutes pour défendre, un passeur pour passer et un buteur pour marquer, plus quelques jeunes du centre de formation, et ça finissait 4e ou 5e. Rennes faisait peur à tout le monde, en tout cas les trois-quarts de la saison, et les choix capillaires des Delamontagne n’y étaient pour rien. 7 journées, trois 0-0, 7 buts marqués, 4 encaissés, ça pue le spectacle à plein nez et Rennes est 5e. CQFD. Vivement qu’ils rencontrent Marseille, Monaco, Saint-Etienne et Paris d’ici décembre, qui ont bien besoin d’une bonne leçon de beau jeu.

En saura-t-on plus sur Lacazette ce week-end ?

Eh non, puisqu’il a réussi à se faire expulser à Ajaccio pour deux cartons jaunes de contestation dans les arrêts de jeu. Dommage, on ne le verra pas pour ce Lyon-Lille devenu comme Loana, moins alléchant les années passant. Mais eut-il fallu le voir pour comprendre qu’il n’a plus marqué depuis son incroyable début de saison à 3 buts en deux journées ? Il faut rester juste : il n’est pas tout à fait nul à chier, juste 8e de L1 avec 3 défaites en 7 matchs.

Battre Lyon, le déclic pour Ajaccio ?

Quelle drôle d’idée. Reims n’a plus gagné un match (quatre nuls) depuis sa victoire à Lyon, Pascal Dupraz n’a pas tout à fait sauvé sa tête en battant Lyon il y a trois journées. Et l’intouchable Real Sociedad s’est découvert de nouvelles ambitions depuis son scalp propre et net de l’ogre lyonnais : jouer le maintien. Trois défaites dont une à domicile en Ligue des Champions, et deux 0-0, généralement ça laisse pas vraiment d’autre choix. Après, si marquer contre Lyon a relancé Salim Arrache, tant mieux pour lui et Ajaccio, ça peut toujours servir et si c’est pas pour le maintien, c’est au moins pour quelques agents l’été prochain.

Thauvin a-t-il bien deux rayures blanches qui encerclent ses cheveux ?

Mais oui, tout à fait. C’est un joueur très intéressant.
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Formule 1 : Vettel a pris qui croyait prendre

Vous avez attendu longtemps et vous avez bien fait. Voici enfin un nouvel opus de la formidable saga de notre spécialiste formule 1. Y-aura-t-il un bonne vanne ? Apprendra-t-on quelque chose ? Rien n’est moins sûr, mais au moins dans quelques jours vous découvrirez son analyse du film Rush qu’il n’a pas vu alors qu’il est déjà sorti. A quand la critique de Michel Vaillant sorti en 2003 ?

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BR Driven (2)Par Henri Carl

On a parfois l’impression d’écrire toujours le même papier et c’est peut-être vrai. En même temps il se passe toujours la même chose. Serez-vous surpris d’apprendre que Vettel est déjà champion du monde ? Serez-vous étonnés que je vous raconte que plus personne ne pourra le priver du titre, si ce n’est son meilleur ennemi : lui-même ? Mais celui que je taxais de feignasse est, sans trop forcer son talent, toujours là dans les bons coups. Et si vous imaginez que je vais continuer à affirmer qu’il est moyen alors qu’il écrase tout, vous avez raison. Les résultats parlent d’eux-mêmes : 115 points sur les 5 derniers GP, 76 points pour Alonso. Il en est de même pour Red Bull qui sera également primée à la fin de la saison. Quelle est la valeur ajoutée de mon expertise ? Aucune. Je me contente de constater tout en affirmant des trucs indémontrables mais c’est ma patte. Et c’est déjà bien d’en avoir une.

Derrière Raïkko semble déjà ailleurs et pourquoi pas au pays des pizzas et de la Mafia. Alonso-Raïkkonen : une équipe qui aura décidément une belle paire. Celle-là je crois que je vous l’ai faite la semaine dernière. Mais je vais pas mettre 15 jours pour ecrire un article et en plus renouveler mes blagues. Red Bull ne sera pas à la hauteur l’an prochain. Ca aussi je l’ai déjà dit, mais je suis un des seuls à penser que si Vettel reste le champion que l’on connaît, Ricciardo va devoir se faire violence car il tarde à confirmer et ne le fera pas. Ce n’est donc pas lui qui poussera Vettel dans ses retranchements. Si j’ai tort, je risque de devoir manger beaucoup de coquillettes dans les années qui viennent.

Coté tricolore, ca sent le moisi. Pic se fait régulièrement distancer par Van Der Garde depuis quelques courses. Attention au carton rouge. Vergne a du mal et encaisse mal le fait de ne pas avoir été choisi par Red Bull. Comme s’il avait eu une chance. C’est à partir de maintenant qu’il peut faire n’importe quoi. Et Bianchi aura probablement une Sauber l’an prochain : merci Ferrari. Grosjean n’est pas qu’un kamikaze mais n’est pas forcément non plus un champion en puissance.

On a en fait l’impression d’être déjà un peu en vacances et moi au chômage comme à l’époque où je touchais le RSA. L’impression que tout est joué. Que certains comme Massa, Sutil, di Resta ou même peut être Bottas ne seront jamais les champions dont on se prenait à rêver. Que la F1 est un monde cruel, dans lequel Hulkenberg se démène pour marquer avec sa Sauber et pour se trouver un nouveau volant, et où Williams, équipe historique s’il en est, n’est plus que l’ombre d’elle-même.

Pour la peine, on ira voir Rush au cinéma pour se replonger dans la glorieuse histoire de la Formule 1 même si c’est Ron Howard qui tient la caméra.

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L’Edito Champion d’Europe : Patrick Bordel

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S’il fallait retenir un événement de ce week-end autre que la disparition de Loana, il dépasserait quand même largement le cadre du sport. Car ce week-end pour la première fois le fair-play a été appliqué dans le football. Et pas par n’importe qui, par celui qui fut le plus facho des clubs français : le PSG. Désormais, non seulement il est dirigé par des Qatari, mais en plus son DJ a accepté dimanche de jouer Jump de Van Halen la musique d’entrée des joueurs marseillais. Le public, désormais parfaitement civilisé, a laissé plus de 30 secondes à l’animateur pour changer de disque avant de le déporter dans une chambre à gaz.

Et comme le club parisien est décidément pour la paix entre les peuples, il avait envoyé à Nice l’un de ses émissaires les plus brillants pour prêcher la bonne parole et saluer le nouveau stade. Patrick Bruel est donc venu anoner une énième resucée de Place des Grands Hommes. Les spectateurs ont bruyamment apprécié l’artiste sans même employer le mot « avidité » ou « cupidité » car ils ne le connaissaient sans doute pas. Patrick Bruel a apprécié son chèque. Si les clubs ont des couleurs, l’argent n’a pas d’odeur.

Pendant ce temps-là le Vestiaire a découvert le plus grand spécialiste basket de tous les temps qui avait annoncé le parcours de l’équipe de France. Pour lire et relire sa prose rendez-vous ici, car une fois de plus le Vestiaire l’avait dit.

 

 

Finale France-Lituanie : Château Pietrus

Avant-dernier article de notre génial chroniqueur Djelil sur l’Eurobasket. Avant la demie il avait tout annoncé. Une nouvelle fois dans un style qui n’appartient qu’à lui il nous raconte d’obscures histoires d’intérieurs et d’extérieurs. Que ceux qui nient l’existence de Michel Gomez et d’Arvydas Sabonis s’abstiennent.

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Par Djelil Adjaho

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« Notre Euro. » Si Boris Diaw savait lire et écrire c’est probablement ainsi qu’il titrerait le livre qu’il publiera après sa retraite internationale. Messieurs, Dames, ce soir nous jouons la finale de l’Euro et pour l’occasion mon rédacteur en chef a accepté que j’écrive ce genre de fadaises avec des « Messieurs Dames« . Ce soir nous jouons la finale face à un outsider qui se retrouve là par miracle. Mais un outsider qui nous avait bien torché en phase de poules à cause de divers problèmes urinaires sans doute mais aussi sur les lignes arrières. Nous ne citerons pas de noms.

Il serait faux de croire qu’après avoir battu l’Espagne, nous sommes automatiquement champion. D’abord car le règlement ne l’autorise pas et oblige même à jouer un match de plus. Ensuite car l’Espagne a certes un bon jeu extérieur mais leur stratégie était de s’appuyer sur le jeu intérieur et le cas échéant sortir pour les tirs à 3 points. Stratégie totalement ridicule puisque Tony Parker était sur le parquet. Cette fois nous sommes face à une équipe qui joue beaucoup plus sur ses lignes extérieures donc Parker- Batum- Gelabale ( si sa cheville tient et qu’il a le temps de prendre quelques leçons de basket)- Diot and co devront s’activer sur les rotations afin d’empêcher les lignes arrières de prendre leurs positions préférentielles, et surtout ne pas forcer les écrans posés par les adversaires mais tout faire pour passer au dessus car le moindre espace leur permet de dégainer. C’était la phrase la plus longue du monde, mais si vous l’avez suivie jusqu’au bout alors vous êtes capable de regarder France 2 ce soir.

 A l’intérieur, on peut rivaliser avec eux sachant qu’avec ce sentiment de médaille d’or qui nous pend au nez, nos tiges que sont Ajinca et Petro seront assez intelligents et motivés pour ne pas commettre de fautes stupides. Motivés c’est sûr pour intelligents on ne va pas leur demander l’impossible. Certes Kleiza n’est pas all star NBA comme Marc gasol. Certes il n’a pas la moustache de Sabonis mais c’est un pivot très technique et très intelligent. Comme quoi on peut avoir été soumis au communisme pendant 70 ans et ressembler à un Américain.

Ce soir le facteur X sera Nicolas Batum. Rien à voir avec du porno postal. S’il rentre ses tirs, on gagnera ce match car nous le savons, la génération TP, emmenée par Boris Diaw et Flo Pietrus vont tout donner. Celle d’Abdul-Wahad n’avait rien à donner.  Je ne sais pas pour vous, mais en ce qui me concerne, ma bouteille de champagne est déjà au frais et je me penche déjà sur la saison NBA à venir.

Handball : Du monde aux Balkans

Avec 500 000 licenciés et l’expertise du Vestiaire, le handball a pourtant de quoi mobiliser un large lectorat. C’est oublier que, quand ils ne deviennent pas aveugles, les pratiquants n’en restent pas moins analphabètes. Mais qui lit donc les articles rugby ?

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Par Leo Tseu

Espagne : la guerre de récession. On vous aurait bien annoncé un duel au somment en Espagne entre le FC Barcelone et l’Atletico Madrid (ex Ciudad Real), malheureusement le second club a fait faillite tel un vulgaire Copenhague, ancien nouveau riche reclassé parmi les nouveaux nouveaux pauvres. Le Vestiaire vous l’avait déjà dit : c’est la crise en Espagne. Si le FMI nous a devancé pour le scoop, ses recommandations on été suivies de trop près par certains clubs. Le gel des salaires a grandement encouragé la flexibilité de l’emploi en Liga Asobal : c’est le Medef qui est content. Les arrivées se limitent donc principalement à Barcelone, futur vainqueur du championnat, avec les recrutements de Nikola Karabatic et du Macédonien KirilLazarov. Pas de quoi en faire une salade. Bison futé annonce cependant une journée rouge dans le sens des départs. Aguinagalde part vers Kielce, Gojun arrive à Paris et Balic file préparer sa retraite à Wetzlar. Barachet est indécis : il jouera l’an prochain pour Saint-Raphaël, où il est en réalité prêté pour un an par le PSG Handball, qui a signé le joueur sans contrat depuis la liquidation de l’Atletico Madrid. Logique.

 Allemagne : à Kiel dis-tu ?  De tout temps le championnat Allemand reste le plus relevé. Le plus dangereux aussi, la faute à certains bouchers semblant prêts pour relancer l’offensive Nivelle, voire pour jouer à Brax. Malgré les départs d’Omeyer et Narcisse, l’armada de Kiel reste une des mieux équipée en chars panzer. Elle peut compter sur le talent de Filip Jicha, la mèche blonde de Palmarsson, ainsi que sur la rigueur allemande de Christian Zeitz dans la distribution de tatanes. Vori et Krauss partis, Hambourg pourra encore faire illusion avec Hens et Duvnjak. Ce dernier se barrera pour Kiel en 2014-2015 et il faudra alors recruter mieux que Kentin Mahé et Dominikovic pour jouer les premiers rôles. Torsten Jansen promet d’accueillir chaleureusement tous les nouveaux arrivants. Rhein-Neckar Löwen, c’est un peu le Dortmund du handball : des joueurs moins médiatiques et des noms impossibles à écrire. Ah, on me signale que c’est le cas de l’ensemble de ce sport. Disons alors que les lions peuvent compter sur le bras de Uwe Gensheimer et la gestion de Guomundur Guomundsson. Nos envoyés spéciaux nous signalent que Niklas Landin Jacobsen garde heureusement mieux ses buts que les Danoises ne protègent leur vertu. Flensburg et Berlin tenteront eux de jouer les trouble-fête.

Tomber du Balkan.  Le handball, c’est aussi l’occasion pour les grands et les petits de réviser leur géographie. Celje, Gorenje, Kielce, Kolding, Skopje, Thoune, Aalborg, autant de figurants de ligue des champions qui animeront des championnats nationaux dont on ne vous parlera pas. Les férus d’histoire pourront également revoir leur chronologie de l’explosion du Bloc de l’Est : mais pourquoi donc le RK Zagreb (et ses 22 titres nationaux) n’est jamais parvenu à remporter le championnat Croate avant 1991 ?

  Milosevic, Tudman et Gotovina ont bien une idée. VeselinVujovic a préféré se concentrer sur le handball : La Haye n’évoque pour lui qu’une destination de vacances, ou une sonorité de plaisirs nocturnes.

Ligue 1, 7ème journée : L’affaire bohème VA

Pas de chance, il n’y a même pas une semaine de battement entre deux journées cette fois-ci.

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Recevoir le PSG après 5 défaites est-il bon pour Valenciennes ?

Certes, Valenciennes n’a marqué qu’un but en cinq matchs. Certes, il vient de perdre 4-0 en croyant qu’un nouveau stade et Patrick Bruel faisaient de Nice autre chose que Nice. Evidemment, Grégory Pujol a une date de péremption. Mais Daniel Sanchez ne va pas passer sa saison à justifier la carrière de Le Tallec. Il s’est déja plaint du recrutement de son président, il a même aligné Nguette, que peut-il inventer de plus ? Un 5-4-2 y a pas le droit. Cela dit, une charnière Angoua-Rose non plus.

Dit-on Poundje, Poundjé ou Schpountz ?

Vous ne le connaissez sans doute pas, et vous l’oublierez peut-être aussi vite que Triaud oubliera Gillot. Maxime Poundjé est un jeune défenseur latéral de Bordeaux qui est en passe de faire oublier Florian Marange, qui lui-même a été oublié par son nouveau club. Il a 21 ans, une formation à Bordeaux, un prêt à Nîmes en National il y a deux ans et une honnête carrière pro qui se résume à 12 matchs. Et depuis dimanche, il a aussi à son actif une passe en retrait trop courte pour Carrasso qui a permis à Lorient, si on résume, de revenir de 1-3 à 3-3. Il fallait bien quelqu’un sur le terrain pour se prendre la tête pleine de remords dans les mains à la place de Marange, et c’était lui ou Bréchet, on peut pas mettre tout le monde sur le banc.

Saint-Etienne veut-il vraiment le titre ?

D’après nos informations, cinq équipes sur cinq n’avaient pas trouvé difficile de ne pas perdre contre Toulouse jusque-là. Il a fallu que ça tombe sur Saint-Etienne, le soir où une victoire les aurait mis seuls leaders à 15 points, après avoir mené 1-0. Ca arrive à toutes les grandes équipes de déjouer juste après l’heure de jeu et de prendre deux buts en douze minutes à domicile contre un relégable sans que Mevlut Erding ne parvienne à arracher l’égalisation. Il ne faut surtout pas croire que c’est une habitude de se chier dessus et que le Vestiaire l’avait dit : Sainté est quand même le tenant du titre de la Coupe de la Ligue.

Faut-il arrêter avec Jordan Ayew ?

Sans doute. 22 ans, 100 matchs de L1, 13 buts, 13 jaunes, 1 rouge. Il est vrai qu’il vient de marquer son premier but en Ligue des Champions, un penalty à la 94e minute pour revenir à 1-2. Mais il était pas mal tiré.

La question interdite : Qui de Cavani, Falcao ou Ibra a les plus longs cheveux ?

Ceux de Cavenaghi étaient aussi gras. Surtout gras, en fait.

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Faut-il avoir eu une panne de faisceau Canal + ou avoir préféré secrètement regarder Parker devenir un mec bien qui aime sa patrie pour éluder LA question du dernier dimanche ? C’était un PSG-Monaco avec une constellation de stars, si on veut bien considérer que les stars du moment sont effectivement colombiennes, suédoises, portugaises, uruguayennes et greffées du foie. Bizarrement pour ces dernières stars, la greffe ne change rien quand ils jouent dans l’axe.

Mais trêve de perte de temps avec les problèmes défensifs qui obligeront Monaco à recruter l’an prochain, c’est devant qu’était le spectacle et les questions auxquelles répondre. Il restera pour les annales qu’Ibra a marqué d’une prise de kung-fu qui aurait tout aussi bien pu démonter la gueule du gardien, que Falcao s’est vautré la gueule en pleine surface parce qu’il le fallait sur un centre pour marquer un but, que Cavani a eu les occasions de faire gagner au PSG le premier choc auquel il participait et qu’il ne l’a pas fait, et que les journalistes parisiens de L’Equipe ont trouvé Paris bien meilleur.

A-t-on appris quelque chose ? Oui, que le Paris de Blanc est capable de faire des résultats de merde dans les matchs où il ne faut pas. Et qu’il possède deux buteurs d’exception : un qui fait quelques exceptions à partir des quarts de Ligue des Champions, l’autre quand ça commence à ne plus ressembler à Naples. Mais quel(s) talent(s) face au but, surtout ce Cavani qui frappe fort et dans le cadre en Ligue 1, il rappellerait presque Cvitanitch. Et en plus ils adorent jouer ensemble, alors qu’à Monaco Falcao doit se démerder avec Obbadi. Et dire qu’Ibra et Cavani sont dans la fleur de l’âge. Falcao est peut-être bien la star qu’on annonçait, vu comme ça.

Si Lavezzi continue à être le meilleur ce soir, ça commencera à devenir franchement inquiétant. Pastore fait peut-être chier son monde, mais quand Blanc se rendra compte qu’il a besoin qu’il revienne, ça va faire drôle.