Bruits de Vestiaire

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Cyclisme. Non content de se taper la sœur de son ancien coéquipier Tobias Steinhauser, Jan Ullrich vient aussi de lui faire un neveu, Max (hommage au Néerlandais Max van Heeswijk, vainqueur du GP de Rennes en 1999). Aux mauvaises langues qui reprochaient à l’Allemand ses mauvaises qualités de grimpeur, rappelons qu’il s’agit tout de même de sa seconde progéniture après être devenu papa d’une petite Sara Maria, il y a 4 ans. « La maman et l’enfant se portent bien », a fait savoir le jeune retraité sur son site Internet. Leur taux d’hématocrite ne dépasserait pas les 50 % selon les médecins de la maternité.

Automobile. Il ne fait pas bon être sportif par les temps qui courent. Quand ils ne claquent pas sur le terrain – Antonio Puerta (football, 22 ans) – ou à l’entraînement – Cédric Schlienger (volley, 26 ans) – ces derniers viennent grossir les chiffres de l’insécurité routière. Le basketteur Eddie Griffin, dont le contrat avec les Timberwolves avait été rompu pour des problèmes de comportement, a été broyé par un train après avoir enfoncé la barrière d’un passage à niveau. Son visage a été brûlé à un degré tel que les enquêteurs ont dû analyser sa dentition pour identifier le cadavre, plusieurs jours après le décès. Celui de Marc-Vivien Foé n’avait pas posé ce genre de problèmes.

Football. Le défenseur central de l’Internacional de Porto Alegre, Marcao, a été suspendu quatre mois par les autorités sportives brésiliennes pour usage de finastéride. Cette substance, qui a pour effet collatéral de réduire la présence apparente de testostérone dans le sang, est surtout utilisée pour prévenir la chute des cheveux. Après tout, c’est bien mérité pour Marcao. Il n’avait qu’à faire comme Emmanuel Petit et David Ginola en leur temps : investir dans un flacon de Petrol Hann.  

Omnisports. Comme chaque année, les nouvelles éditions du petit Larousse et du gros Robert sortent une édition réactualisée dans laquelle figure de nouveaux termes. Parmi eux, kitesurf (surf tracté par un cerf-volant), mercato (marché des transferts) et deux sportifs du côté des noms propres : Laure Manaudou (nageuse aussi immature que talentueuse) et Yannick Noah (vainqueur-de-rolland-garros-chanteur-défenseur-des-droits-de-l’homme-et-du-parti-socialiste-devant-l’éternel). Le Vestiaire s’étonne que Christine Arron et Thierry Champion n’aient pas encore leur entrée.

Basket-ball. Tony Parker n’est pas seulement le marié le plus glamour de l’été 2007 et le seul ami de Fred Weis ; il s’est aussi lancé dans le rap. De déplacement à Lyon pour recevoir la médaille de la ville, le meneur des Spurs devait interpréter pour l’occasion deux titres de son premier album. Heureusement pour les 300 inconscients venus l’écouter, le mini-concert a été annulé à cause d’un gros orage, avant même que Tipi ne commence à donner de la voix…

Parachutisme. C’est une performance physique qui valait bien nos encouragements. Michel Fournier, 63 ans, ancien militaire, devrait tenter prochainement « The Super Jump » : un saut en chute libre à plus de 40.000 mètres avec un équipement stratosphérique. Contacté par l’équipe du Vestiaire, le grand sot a tenté de nous rassurer sur la viabilité du projet, mais il ne nous enlèvera pas de la tête l’idée qu’il y a quand même des moyens plus économiques pour se suicider. Franck Vandenbroucke en sait quelque-chose.

Rugby. Leurs noms sont aussi virils les uns que les autres : « Les Coqs festifs » de Paris, « La Mêlée (al)pine » de Grenoble, les « Gotham Knights » de New-York, les « King’s Cross Steelers » de Londres… Ce sont des clubs de rugby pas tout à fait ordinaires puisque majoritairement composés d’homosexuels. La France en compte six dans le genre, qui, même s’ils se revendiquent ouvertement « gays », soulignent leur volonté d’ouverture aux hétéros. Une seule condition : savoir manier la savonnette ; et être membre du fan club d'Abdel Benazzi (photo).

Athlétisme, Mondiaux d’Osaka, 110m haies: Doucouré pas assez vite

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Alors que l'on se dirige vers la fin des championnats du monde d'athlétisme à Osaka, ce jeudi nous a encore gratifié d'un authentique exploit français, puisque, surprise, Doucouré, qui a été nul toute la saison, ne sera pas en finale du 110m haies.

« Pour un centième », ne cesse de répéter Patrick Montel (décidément au diapason du chauvinisme made in France tv), pour un centième de seconde Ladji ne pourra pas se rendre en finale afin d'y prendre la huitième place. Comme le répète à l'envi le commentateur à la coiffure incertaine, l'équipe de france n'a pas de chance. Mais Ladji Doucouré aurait plutôt eu besoin d'être bon. Car il n'y a en réalité aucune surprise, le Français n'a pas à être déçu, il a fait un championnat en tous points conforme à sa saison : merdique. Manquant de peu son élimination au premier tour, tel Golmard prenant un point à Thierry Champion, il s'est bien rattrapé en demi en se faisant sortir avec la manière dans un temps de 13″36, que même Dan Philibert parvenait à effacer régulièrement. Rappelons au passage que le même Philibert, tout mauvais qu'il était, est quand même parvenu en finale de trois championnats du monde auxquels il a participé malgré un niveau mondial sensiblement plus relevé qu'actuellement.

Ladchie sa saison

Cette année, l'ex-champion du monde n'a jamais trouvé le bon rythme. A chaque meeting, il promettait le feu et donnait la pluie. Avec une meilleure perf à 13″27, comment pouvait-il même imaginer bien figurer aux Mondiaux ? Il n'aurait même pas dû oser y participer. La méthode coué ne suffit pas pour gagner. Arron, Baala et consorts ne l'ont toujours pas compris. Les minima qualificatifs étaient sans doute trop faciles à atteindre ; 13″20 aurait été un chrono plus raisonnable dans l'optique d'un éventuel podium. Avant d'arriver à Osaka, Ladji n'avait gagné que les championnats de France, ce qui ne signifie rien. De défaites en défaites, de temps pourris en temps pourris, Le Vestiaire a suivi sa progression et à aucun moment il ne nous a paru en mesure de faire un résultat. Il ne restait qu'un miracle. Hélas, il n'arrive qu'une fois et c'est Patricia Girard qui en a bénéficié à Atlanta en 1996 (troisième du 100 m haies).

Pourquoi n'a-t-il jamais été dans le coup cette saison ? Cette question est secondaire et il appartient à l'athlète et à son entraineur d'y répondre pour parvenir à retrouver le niveau de 2005. Plus problématique est le rôle joué par les instances nationales qui se félicitaient encore aujourd'hui du zéro pointé de la délégation tricolore, soulignant notamment la perf d'Arron. Le rôle de la Fédération et de la DTN est-il de sélectionner des athlètes en forme pouvant apporter des médailles ou au moins des finales ? Ou est-il d'emmener n'importe quelle ancienne gloire hors du coup ou nullité chronique juste pour faire plaisir à Patrick Montel ? Et pourquoi, alors, ne pas avoir offert un billet à Daniel Sangouma qui cumule ces deux mandats ?


Athlétisme, Mondiaux d’Osaka, 1.500 m : Baala masque sa faiblesse

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Vous connaissez sûrement Medhi Baala. C'est cet athlète qui ne parvient même plus à se qualifier pour des finales mondiales dans une discipline au sein de laquelle il est censé être le meilleur.

Mais voilà, pour être le meilleur, il ne suffit pas de le dire ou de le faire croire, il faut aussi le prouver. Le talent passe par des chronos référence, des médailles internationales, voire, pourquoi pas, des titres mondiaux ou olympiques. Oui, pourquoi pas ? Mais la réalité est cruelle pour le protégé de Patrick Montel. Tel un vulgaire Julien Lorcy, il n'est le meilleur que sur son continent, l'Europe (titré à deux reprises). Au niveau mondial, il a obtenu une médaille d'argent en 2003 à Paris, c'est pas mal, mais c'est hélas loin d'être suffisant lorsque l'on veut dominer une discipline. Pire, ne pas entrer en finale dans deux championnats consécutifs signifie clairement qu'on commence à ressembler à une brêle. Surtout lorsqu'on ne court pas en meeting, axant ses préparations pour les championnats dans lesquels on se fait virer de façon très hâtive.

Concernant ses temps, il n'a que très rarement couru sous les 3'30'' quand Morceli et El Gerrouj le faisaient à chaque course. Et si, tout simplement, Medhi Baala n'était, au niveau mondial, qu'un champion virtuel fabriqué par les médias ? En effet, depuis 2003, il ne figure sur aucun bilan et pourtant on le présente à chaque championnat comme un favori. C'est Christophe Cheval qui doit être jaloux.

La baalade des gens zéros

Certains pourraient brandir l'étendard de la malchance. En 2005, excès de confiance, et erreur tactique, promis on ne l'y reprendra plus. 2007, rebelote, il refait les mêmes erreurs ; décidément on ne l'y reprendra plus. S'il était vraiment le plus fort, il courrait en patron, pas comme un junior impressionné d'évoluer sous les yeux du mielleux Bernard Faure. En réalité, la saucisse de Strasbourg commence à ressembler à un Colombien sur le Tour de France, il a été compétitif une seule année, en 2003.

Et si on se risque à une comparaison plus poussée avec les deux précedents patrons du 1.500 m auxquels le gentil Medhi prétend succéder (au moins à l'entraînement) tout est encore plus simple. Nourredine Morceli a tout gagné jusqu'au jour où El Gerrouj s'est mis à tout gagner à son tour, chacun améliorant le record du monde. Et voilà Baala double demi-finaliste des championnats du monde. Les similitudes sont troublantes. Aucun doute, il est bien leur successeur.

Football, Ligue 1, Marseille : OM ou on n’aime pas…

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Les supporters marseillais ont quitté le Vélodrome furieux après la défaite à domicile contre Nice (0-2). Difficile de prendre un but d'Hognon sans chialer. Albert Emon est plus que jamais menacé.

Bonne nouvelle pour l'OM : ce n'est pas uniquement quand Cissé joue que la machine ne tourne pas. Absent, l'attaquant marseillais a pu assister au désastre de l'après-midi. L'OM s'est incliné contre Nice, en affichant une impuissance des plus inquiétantes. On pensait que le match de Caen avait lancé la saison de l'OM, mais il faut croire que cette équipe n'a rien d'équilibrée, contrairement à ce que tout le monde claironnait en début de saison. Etat des lieux ligne par ligne des carences marseillaises, aussi choquantes que le verbiage de Pape Diouf.

Une défense laxiste

Rodriguez et Givet, cela avait de la gueule sur le papier. Seul problème, ils n'ont plus leur niveau monégasque, témoin cette relance pleine surface du premier à D'Ornano. Et pour les suppléer, Zubar et Faty se tiennent prêts, enfin du mieux qu'ils peuvent puisque le premier jouait milieu à Caen et a été très moyen l'an passé à l'OM tandis que Faty n'a jamais été titulaire à Rennes. Beye est écarté, Taiwo toujours aussi fin tactiquement, Bonnart vient du Mans (pas la peine d'en rajouter).

Un milieu en carton

C'est la grosse déception. On revoit encore Anigo conjurer les erreurs du passé, parlant d'un milieu joueur, qui a perdu Ribéry, vite remplacé par Ziani, le même style de joueur. Même style, d'accord, mais moins bon : Ziani est un meneur de jeu et ne secoue pas les défenses adverses comme son devancier. Nasri n'a rien retrouvé de sa fin de saison passée. Enfin, Cana et Cheyrou sont de bons récupérateurs, mais question automatismes, ça ne ressemble à rien. A la rigueur, on préfère voir M'Bami, il fait le spectacle avec ses perles dans les cheveux. Là, quand l'adversaire commence à pousser, ça souffre. Quand il mène, c'est quasi-impossible de revenir. Le plus bel exemple restera ce match de Nice : les Aiglons ont laissé le ballon aux Marseillais : résultat, peu d'occasions, un jeu brouillon et plein d'espaces dans le dos. Dominer, les Olympiens ne savent pas faire. Vivement la Ligue des Champions.

Une attaque de feu-bons joueurs

Là, on tombe dans l'incertitude. L'OM s'est escrimé à garder Cissé. Pas forcément bête. Mais pour l'utiliser de la seule manière qui le rend inutile : seul sans soutien. Et Djibrill, quand on le laisse se démerder, il frappe. A côté, au-dessus, il cogne, de 40m, il arrose, c'est pas grave. Pagis, le seul à pouvoir le rendre bon (avec un Niang qui déborde, c'est à dire qui joue autrement qu'actuellement), est parti et a été remplacé par Moussilou. Soit une buse qui joue comme Cissé, mais en plus mal, comme nous l'avons déjà écrit. A côté, Zenden est déjà en retraite et soigne son bronzage, Valbuena et Gragnic font le nombre à l'entraînement.

Marseille a donc encore une fois parfaitement réinjecté l'argent tiré du transfert de sa star, trois ans après Drogba. La route du maintien sera peut-être longue, et le pauvre Emon va encore se faire virer.

Football, Ligue 1, Lyon : A quoi joue Perrin ?

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Alain Perrin ne se contente plus de faire n'importe quoi sur le terrain. Il attaque désormais son président de front. S'il continue, Aulas aura peut-être le temps de demander au futur entraîneur ses choix de recrutement avant la fin du mercato estival (31 août).

Alain Perrin fait fort. Les très iconoclaste Houiller avait attendu deux ans avant de commencer à émettre des doutes sur ses relations avec Jean-Michel Aulas. Avec son air d'enfant de choeur qui vit toujours chez papa-maman, Alain Perrin fonce au clash. «Vous connaissez le fonctionnement de la maison», rajoute Perrin. Allusion directe à Lacombe. «Depuis le début, je n'ai pas la gestion de l'effectif. Je ne vois pas pourquoi je l'aurais maintenant. Ce n'est parce qu'on donne des noms que l'on fera venir les joueurs. C'est un peu facile…» Effectivement, De Taddeo doit penser que c'est un peu plus facile d'entraîner des Benzema, Juninho, voire Benarfa ou Clerc, que Diop, Cheikh Touré ou Agouazi.

Mais Perrin, lui, n'est pas de cette trempe d'entraîneur. Il met des costards, explique les matches et donne des conseils avec le sourire sur Canal, avec ce petit air supérieur qui plaisait au rustique Plessis. Après tout, il a remporté la coupe de France avec Sochaux et a amené David Hamed et Samuel Boutal en coupe UEFA (2e tour contre Leeds). Il a donc toute légitimité pour mettre les pieds dans le plat, question recrutement. « La cellule de recrutement est trop récente pour être efficace», souligne Perrin, qui veut aider Rémi Garde (qu'il considère donc comme une buse) «pour développer une base de recrutement. C’est l’avenir de tous les clubs.» Encore une mise en Garde.

Il insiste pour Rothen…

Mais dans le fond, Perrin ne digère pas les fins de non-recevoir opposées à ses choix de recrues. Certes, Aulas lui aurait dit de « donner des noms ». Un peu ironique, mais cela a au moins le mérite d'être clair : il ne partage pas ses idéaux. Mais non, le coach bien peigné n'a pas compris. « On avait annoncé des joueurs comme Rothen, ainsi que 2 ou 3 pistes, qui ne se sont pas faites. Mais bon, ce n'est pas fini ». Rothen à Lyon, cela faisait donc rire tout le monde, sauf lui et le joueur, qui y a cru (l'idiot). Aulas préfère Mancini, et pas qu'à cause de la coupe de cheveux de Rothen. Perrin voulait Armand ? Aulas a pris Grosso. Il réclame un attaquant ? Aulas dit que seul un milieu gauche viendra. C'est ça, l'OL. Si Perrin veut révolutionner le système Aulas, son statut d'entraîneur se limitera vite à ses parties de Téléfoot manager. D'autant plus qu'il n'a pas les résultats pour faire pencher la balance en sa faveur. Il a réussi à ruiner le 4-3-3 ancestral de Le Guen, il rend Juninho inutile, il fait défendre Govou et Keita dix mètres trop bas, et offre en guise de cadeau d'arrivée des prestations de merde au public de Gerland, y compris face à Saint-Etienne (un succès qu'il est le seul à estimer « mérité »). Il a tout pour plaire, cet enfant de choeur.

Natation : Et si Laure Manaudou était enceinte ?

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Turin ? Canet-en-Roussillon ? Melun ? Ambérieu-en-Bugey ? Chilleurs-aux-Bois ? Alors qu’elle devait annoncer aujourd’hui le nom de sa future destination, Laure Manaudou s’est donnée « quinze jours, trois semaines » pour réfléchir. Et si elle ne pouvait tout simplement pas cacher plus longtemps sa grossesse ?

L’information est évidemment à prendre au conditionnel, mais les photos « volées » par Paris Match (ci-dessus, à gauche ; à droite : cet après-midi, joufflue, en conf' de presse) lors des vacances de la nageuse avec son playboy italien ont semé le trouble. On la voit anormalement bouffie, la poitrine généreuse, « maussade et indifférente à cette beauté sauvage » qui l’entoure, estime le magazine. La sirène va-t-elle se transformer en cachalot ? On devrait le savoir très bientôt, mais en attendant, les bonnes raisons ne manquent pas.

Elle a déjà tout gagné. Laure Manaudou s’est constituée à seulement 20 ans le plus gros palmarès de l’histoire de la natation française. Championne d’Europe, championne du monde, championne olympique, recordwoman du monde, médaillée de la Légion d’Honneur, sportive préférée des ménagères de moins 40ans, un duo sur TF1 avec Patrick Bruel… Elle a déjà réalisé tous ses rêves. Que demander de plus ?

Des envies de maternité. La seule chose qui manque aujourd’hui au bonheur de Laure, c’est peut-être un enfant. Elle ne s’en était pas cachée, en octobre 2006, dans un entretien avec nos confrères de L’Equipe magazine : « A moins d’avoir un problème, mon but est de nager jusqu’en 2012. En même temps, attendre jusque-là pour avoir un enfant, ça fait tard. J’ai envie d’en avoir un jeune. »

De quoi voir venir. Manaudou a signé en mars dernier un énorme contrat de sponsoring avec la holding Artemis de l’homme d'affaires François Pinault, à hauteur de « plusieurs millions d’euros sur cinq ans ». Si jamais celui-ci devait être brisé en cas de grossesse, les revenus de la nageuse ont été estimés à 1,5 millions d’euros pour la seule année 2006. Plus que ne gagneront jamais à eux trois les rédacteurs de ce blog.

Un chantage affectif. Comme nous l’écrivions le 7 août, la nageuse est en pleine crise d’adolescence. Tombée comme une truite dans les filets de (Luca) Marin, elle a peut-être trouvé, en oubliant la pilule, le seul moyen de garder son homme à ses côtés…

De nombreux exemples. Véronique Pecqueux-Rolland (handball), Liv-Grete Poirée (biathlon), Karine Philippot (ski de fond), Laura Flessel (escrime), Sandrine Testud (tennis) ou Christine Arron (athlétisme) ont, entre autres, mis leur carrière entre parenthèses pour connaître les joies de l’accouchement. Toutes, à part les deux dernières, ont ensuite retrouvé leur meilleur niveau.

Des facteurs sociologiques. Des études montrent que le faible niveau d’enseignement, l’absence de motivations professionnelles et l’éloignement des parents sont autant de facteurs conduisant à une grossesse précoce. Or, ne nous le cachons pas, Manaudou n’est pas une lumière. Voilà ce qu’écrivait il y a peu Le Figaro : « Elle n’a visiblement pas grand-chose à dire. Indifférente à l’actualité, aux livres, à la politique, ses derniers souvenirs d’école remontent à l’année de ses 14 ans. Elle aime nager et être belle. » Point à la ligne (d'eau).

Mon premier indice… Le très sérieux doctissimo.fr explique ici comment reconnaître les premiers signes de grossesse. Outre le gonflement des seins, le site spécialisé pointe – comme les mamelons de Laure – des envies inhabituelles et une grosse fatigue. Et voici ce que rapporte Match à propos du séjour du couple aux Maldives : « Les deux sportifs se montrent de piètres robinsons : peu de plongeons, beaucoup de télévision. Levés tard (grosse fatigue ?), ils profitent à peine de la mer, préférant s'enfermer dans leur bungalow hyper-luxueux pour grignoter bonbons de gélatine et chips (envies inhabituelles ?)''.

Et si, finalement, Manaudou n'était qu'une feignasse gourmande qui devrait se presser un peu de retourner à l'entraînement avec son collégien de frère ?

Athlétisme, Mondiaux d’Osaka : La France fanny ?

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Après trois jours de compétition, le tableau des médailles de l’équipe de France est toujours vierge. Et c’est parti pour durer… Peut-elle revenir les mains vides du Japon ?

Privée de Désert

Solen Désert est à l’image de l’athlétisme français : en perte de vitesse. La recordwoman de Bretagne a bouclé tant bien que mal à Osaka son plus mauvais 400 m de la saison ; sûrement avait-elle axé sa préparation sur les championnats de France. En 54’’03, elle a tout de même réussi l’exploit de tourner 5 secondes moins vite que Marie-Jo Pérec à Tokyo (49’’13) en… 1991. La pauvre doit se retourner dans sa tombe.

Les mains Baala-deuses

Le petit prince du demi-fond français s’est fait avoir comme un imbécile qu’il est. Au lieu de prendre ses responsabilités et de mener le 1.500 m à son train, Baala prisonnier s’est laissé enfermer et n’a rien trouvé de mieux que de plaquer un Marocain pour pouvoir remonter. « Dans la ligne droite, je ne pousse personne. Je suis sur eux, c’est tout », s’est-il défendu. Qui se charge de dire à Mehdi qu’on n’a pas le droit non plus de marcher sur ses adversaires ?

One Naman show

Comme on pouvait s’y attendre, Keita a passé un p’tit tour. Et s’en est allé (49’’16 en demie du 400 m haies). A la ramasse toute la saison, incapable de taper les minima, le grand Naman n’avait strictement rien à foutre au Japon, si ce n’est un peu de tourisme. Merci la DTN…

Traitée d'Eunice

Elle non plus n’aurait « pas dû venir ». Elle a au moins l’intelligence de le reconnaître. Eunice Barber, qui avait pourtant fait l’impasse sur l’heptathlon pour éviter de se faire humilier par Carolina Klüft, a été moins loin (6,51 m) que Marie Collonvillé (6,67 m) à la longueur. C’est tout dire.

La marche de l'espoir

Les espoirs de podiums français tombent aussi vite que les trois premières haies de Ladji Doucouré. Et ce n’est pas le hurdler, régulier au-delà des 13’’50 cette saison, qui devrait inverser la tendance ; pas plus que Bob Tahri, passé par la petite porte en finale du 3.000 m steeple (8’20’’09) après une fin de course aussi intelligemment gérée que son pote Baala. On voit mal Mesnil montant (perche) et N’Zola Meso giorno (triple) créer la surprise. Si Hurtis réussi à aligner 3 courses, elle a toutes les chances de ne pas finir chocolat tandis que le relais 4 x 100 m ira dans les pâquerettes si jamais Arron n’arrive pas à retrouver le sommeil. C’est dur à dire, mais il va sûrement falloir se taper un 50 km marche et la tronche de Diniz (photo ci-dessus) en plein milieu de la nuit de samedi à dimanche (0h00) pour espérer voir une des seules chances de médaille française.

Athlétisme, Mondiaux d’Osaka, Arron : 11″08, le temps de la retraite

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Le reine Christine Arron a confirmé son statut : en prenant la 6e place, elle a manqué une finale largement à sa portée. Comme d'habitude.

Christine Arron est en retraite. Ou du moins, elle devrait. Car ce n'est pas à son âge qu'elle changera quelque chose au cours de son histoire. La répétition des événements a rendu dépressif plus d'un Français, et il est certainement temps d'arrêter les frais.

Couru d'avance

Comme nous vous l'annonçions dès le 24 juin, Christine Arron s'est loupée. La montée en puissance était prometteuse, sa forme asiatique aussi. Bon, d'accord, elle dort encore mal, mais rien de nouveau, c'est le stress, elle est Française. Mais dès que la compétition a commencé, on a senti ce vent de déjà-vu. Une série remportée facilement, mais avec un départ pourri et une accélération nécessaire. Pareil en quart, puis en demi-finale où elle finit 2e. Oh, elle avait le 3e temps des demies ? Elle aura eu la médaille de bronze des séries, et les éloges de la presse chauvine et amnésique. Problème : Arron s'est vautrée, et c'était très prévisible. La faute, encore une fois, à cette satanée accélération qui ne vient pas en finale. Pourtant aujourd'hui son départ était plus que correct, mais ses réserves étaient épuisées par l'âge et l'accumulation des courses.

Française et fière de l'être

Aujourd'hui, même si Patrick Montel cherche des excuses à sa reine, elle n'en a plus aucune. Depuis 1998 et l'époque de son accélération phénoménale que sa jeunesse lui permettait de rééditer à chaque course, elle n'a pas fait une finale potable dans un grand championnat. Elle s'est présentée dans 4 finales différentes, avec au mieux une 3e place à Helsinki en 2005, bien pauvre en regard de ses capacités. Les champions des autres pays n'ont, curieusement, jamais de problème. Pas besoin de regarder ailleurs, la France avait aussi une vraie championne, elle s'appelait Pérec. Diagana, qui avait le profil d'Arron avec toujours un pet de travers, a réussi à progresser jusqu'au titre mondial, après le bronze et l'argent. Arron n'y arrivera pas, et ne marquera pas l'histoire. Injuste, car depuis 10 ans, elle est la meilleure et de loin. Elle possède le vrai record du monde du 100 m vu que Jones et Griffith-Joyner n'étaient en réalité que des marques de seringue : 10″73, un temps qui ne sera ni approché, ni égalé dans les 50 prochaines années.

Aujourd'hui, son vrai bilan, c'est quatre entraîneurs dégoûtés. Personne ne saurait la changer, pas même Daniel Dutuel, puisque le problème n'est pas technique. C'est de la concentration qui lui manque, et à 33 ans, c'est trop tard pour se soigner.

La légende, Boxe : Lorcy / Charpentier, même combat

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On s’est longtemps demandé pourquoi Julien Lorcy était surnommé « Bobo ». « Non ! », affirmait Jean-Claude Bouttier, ce n’était pas un lointain hommage au camarade Boris Elstine. Pour comprendre, il fallut attendre le 7 août 1999. Ce jour-là, un professeur italien dénommé Steffano Zoff lui administra volontiers une leçon de boxe et fit bobo au gentil Juju. Quatre mois auparavant, Lorcy avait réussi à ramener un bout de la paupière de Jean-Baptiste Mendy en guise de ceinture mondiale WBA.

Deux ans après, Julien menaça un pauvre Japonais de lui faire « bobo » s’il ne lui rendait pas son titre. Le nippon un peu moqueur mais très respectueux de son hôte (c’était à Tokyo), ne se fit pas prier pour faire cadeau de sa ceinture qui ne lui servait qu’à serrer son kimono. Cette fois, le gentil Julien n’attendit pas trois mois pour se faire étaler par un certain Raul Balbi que même Souleymane M’Baye battra quelques années plus tard. Avec deux nuls et quatre défaites, le bilan de « bobo » est flatteur, à moins qu’Hacine Cherifi ne soit pas le bon exemple. Apparemment, il n’y eut que Don King qui ne s’en aperçut pas.

Football, Ligue 1, RC Lens : Papin, le Roux de secours

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Quelle belle sortie, quel panache, quel talent. Il faut bien s'appeler Guy Roux pour saborder autant un début de saison en se faisant passer pour un homme de parole. Il a bien joué le coup : Gervais ne lui en veut pas.

Comme nous vous l'annonçions le 22 août, Guy Roux semblait mal barré au RC Lens. Hier, il a tout simplement jeté l'éponge, sans que personne ne l'attende aussi vite. Une défaite de plus à Strasbourg, un fond de jeu inexistant, un recrutement médiocre sur lequel sa responsabilité est engagée, et il part par la grande porte, soutenu par un président qui s'est mis Martel en tête sur ce coup-là. « Je n'ai jamais entraîné pour me façonner une image, et tant pis si l'on me critique. J'espère juste que mon honnêteté sera reconnue », a-t-il déclaré sitôt le match fini à Strasbourg, avant très certainement de prendre le train pour la Bourgogne, où son poste de consultant sur Europe 1 l'attend confortablement. Son honnêteté s'est exprimée une seule fois hier soir : « Je ne veux pas entraîner Lens avec moi. » Véritable aveu : Roux n'y arrive pas, et il a préféré le dire avant que tout le monde ne finisse par le voir. Par là-même, il entretient le mythe d'une carrière sans tâche.

Une image de Guy mauve

Alors, son image, parlons-en. N'importe quel entraîneur aurait du mal à justifier un tel début de saison. Son recrutement d'anciennes valeurs auxerroises est déjà un échec. Kalou et Akalé n'apportent rien, pas plus qu'un Pieroni qui n'a jamais été, au mieux, qu'un joueur passable. Les deux Ivoiriens, eux, sont hors de forme. Carrière, qui a fait toute la préparation, l'a dit et s'est fait rembarrer : il n'était pas dans le groupe en Alsace. Alors, oui, son image risque d'être écornée. Car, ne nous y trompons pas, ce sont bien les résultats qui ont poussé Roux à la porte, même s'il s'en défend. On aimerait croire que Martel lui a laissé le choix de partir de lui-même, avant de le virer. Mais non, le président lensois était comme les supporters : aveuglé.

« Mon état de santé est excellent, clamait Guy Roux sur France 2 . On est venu me chercher. Je n'avais plus dans l'idée d'entraîner. Alors que j'avais un problème d'existence à Auxerre, deux offres s'étaient présentées à moi : Bordeaux et Lens. J'ai accepté Lens. » Sans y penser, par passion… Ben voyons. Son passé, « les bétabloquants pour mon coeur », l'ont rattrapés, et lui ont fait sentir que la flamme avait disparu… La belle affaire ! Mais comment expliquer alors tout ce foin fait pour entraîner malgré son âge ? Fin juillet, il se sentait comme un jeune homme. Vieillir d'un coup, quel vacherie.

Lens va déroux-iller

Regardons les choses en face : Guy Roux a connu son premier gros échec en Artois et ne l'a pas supporté. Et là où un autre tenterait de défendre son poste, lui se casse purement et simplement. Et laisse Lens dans une situation difficile : avec 2 points en 4 matches (contre des adversaires abordables), les Nordistes sont 18e. Leur saison est déjà plombée, comme la confiance d'un groupe qui ne comprend ni de n'avoir pas réussi sous Guy Roux et encore moins son départ (Dindane béguayait encore plus que Martel, hier, après l'annonce), et sur le strict plan du jeu, les lacunes sont nombreuses. Etonnant, car ce RC Lens n'a pas tant changé par rapport à la saison passée. Il faudra bien du courage à JPP, le successeur de Roux, pour remettre à flot un navire qui a chaviré sans raison. Une chose est sûre : Roux devait être un capitaine confirmé pour faire voguer paisiblement un RC Lens qui surfe sur une vague positive depuis plusieurs saisons. Aujourd'hui, le club est cassé, et c'est de sa faute.

Ligue 2, FC Nantes, Médias : Pascal Praud, la résurrection du coq empâté

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Il nous manquait presque. Pascal Praud, jadis figure emblématique des terrains de Champion’s League, souffre-douleur de Thierry et Jean-Mimi lors des France-Azerbaïdjan, a retrouvé du boulot, au sein de son club de coeur, le FCNAze.

Il l’attendait, sa bouée de sauvetage. Placardé à LCI, membre récurrent d’On refait le match, Pascal Praud ne fait plus vraiment partie du Paf. Alors, un rôle en pleine lumière, il n’a pas traîné pour le saisir. Waldemar Kita, le tout frais acheteur franco-polonais du FCNA, lui a tendu la main : « Il a un savoir-faire du bien communiquer. Il aura donc la charge de ce secteur. Pour moi, Pascal sera un guide important. En revanche, dans le domaine sportif, il n’est pas censé avoir voix au chapitre. » Ouf, Kita a dû écouter les analyses « praudiennes » de supporter chauvin des Canaris, qu’il a toujours été. Ainsi déclarait-il en octobre 2006 sur son blog : « le club est lanterne rouge du championnat ! L’équipe d’Henri Michel, de Maxime Bossis, de Jean-Claude Suaudeau (qui ne manquait jamais de le bâcher, Ndlr) et de tant d’autres ! Ils assassinent notre jeunesse ! Ces ersatz de joueurs, ces faux dirigeants. Les imposteurs ! » Pascal Praud parlant d’imposture, c’est Vincent Hardy qui doit se retourner dans sa tombe.

Du travail de Praud

Quoi qu’il en soit, l’objectivité légendaire de Praud, sa connaissance fine des sujets l’ont conduit… à la com’ du FC Nantes, chargé de la bonne image du club. Lui qui a toujours rêvé de comprendre quelque chose au football nantais pénètre la Jonelière par une porte dérobée. Et quand on sait que Xavier Gravelaine, pour sa pige d’un mois avec Dayan, a pris 115.000 euros, on peut penser que la porte de derrière est un accès de luxe.

D’ailleurs, lors du Nantes-Brest d’hier soir comme de Nantes-Clermont, Pascal a pris place dans la fameuse tribune présidentielle. Une fois la mi-temps venue, il a sauté d’un pas svelte la barrière entre la tribune officielle et celle de presse, située juste au-dessus. Histoire d’aller saluer ses anciens compagnons de la presse provinciale, qui le détestent en grande majorité (ce qui n’empêche pas les sourires et les blagues bien senties autour de la tireuse à bière).
Un costume gris, une longue crinière poivre et sel, Pascal Praud est de retour et n’a plus peur de rien. Il est loin le temps où le pauvre Pascal se faisait casser la gueule par Tapie en pleine rue Marbeuf dans le VIIIe (2 jours d’ITT, quand même).

Il affiche même comme un oriflamme ce petit air supérieur qu’il n’avait jamais pu arborer à cause des moqueries sur son cheveu sur la langue, traînées depuis ses années de collège à Saint-Stan’. Le retour du lustre d’antan du FCNA ne fait aucun doute. Enfin, si, il subsiste un souci : le nouveau publicitaire du club huit fois champion de France, ce Nantais de souche n’en à rien à branler de sa ville. « Tous les liens qui me rattachaient à la ville se sont distendus. Seule la nostalgie me ramène sur les bords de Loire. J’aime Paris et Nantes ne me manque plus. » Sa prose est aussi vendeuse que les articles de son blog : truffés de fautes. Toujours aussi Praud, ce Pascal.

L’épilogue à lire ici

Bruits de Vestiaire

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Tennis. Sébastien de Chaunac, au cas où vous ne vous souvenez plus de lui, est un « excellent joueur français, 152e mondial en 2002 (il avait cette année-là battu Chang à Roland-Garros) et quart de finaliste à l’Open 13 en 2005 », rappelle, sans se moquer, la revue spécialisée Tennis magazine, dans les colonnes de laquelle il tient une chronique mensuelle inspirée. Jugez plutôt l’attaque : « Salut à tous. Toujours blessé, je n’ai pas grand-chose à vous raconter de ma vie sur le circuit. » Merci, Seb. On repassera.

Omnisports. Deux retraités pointent en tête du classement des personnalités préférées des Français, publié le week-end dernier par le JDD. Zinédine Zidane, modèle de non-violence, même quand on s’attaque à sa « p… de sœur », devance en effet le « Saga friqué » et bien gaulé Yannick Noah (photo), Nicolas Hulot et Mini Mathy. On trouve encore Charles Aznavour (7e), David Douillet (20e) et Guy Roux (50e) à ce curieux palmarès, ode à la gloire de ceux qui ne foutent rien. A l’image de nombreux (sportifs) français.

Football. Une récente enquête du cabinet Deloitte révèle que le chiffre d’affaires du football européen s’est élevé pour la saison 2005/06 à 12,5 milliards d’euros, soit à peu près le PIB du Panama ou de l’Islande. Les cinq grands championnats ont généré à eux seuls 53% de ce chiffre : 2 milliards pour la Premier League, devant la Serie A (1,4 milliard), la Bundesliga, la Liga (1,3 milliard) et la pauvre L1 (910 millions), qui a néanmoins « réalisé la plus forte croissance de l’année (+31%) », se gargarise la LFP dans sa feuille de choux mensuelle. Merci Canal…

Athlétisme. Jacques Piasenta, l’entraîneur de Muriel Hurtis, n’avait pas trop envie d’avoir sa protégée sur le dos pendant un mois à Osaka. Il a déjà donné avec Pérec : « Ca me gonfle très fort. Etre en équipe de France quinze jours avant l’entrée en compétition (ndlr : afin de faire face aux conditions climatiques particulières et au décalage horaire) pour parler temps de passage et athlé toute la journée, c’est la prise de tête assurée. » Bonjour l’ambiance. De là à penser que Hurtis n’a pas beaucoup de sujets de conversation…

Rugby. Le XV de France aime Marseille et Marseille le lui rend bien. Pour preuve cet article de nos confrères de L’Equipe, ce week-end, consacré à la ferveur rugbystique dans la cité phocéenne. « Il y a ici deux corps de métier qui attendent l’événement (la Coupe du monde) avec impatience, ce sont les chauffeurs de taxi et les prostitués », mais aussi les patrons de bars et de restaurants, « car les supporters de rugby boivent beaucoup tout en demeurant bon esprit ». De l’art d’éviter les clichés. Ne manque plus que l'avis des vendeurs de bérets et de cassoulet.

Médias. La fréquentation de votre blog préféré n’a jamais été aussi bonne qu’en ce mois d’août. Nous vous en remercions chaleureusement en vous offrant un croustillant florilège des mots clefs entrés sur les moteurs de recherche pour parvenir jusqu’à nous : « Miss Quercy 2007 est trop belle » ; « à quoi ressemble la nouvelle petite amie d’Amélie Mauresmo ? » ; « Jo Maso est-il gay? » ; « Materazzi nu » ; « Clément Poitrenaud nu » ; « Christine Arron nue » ; « Leslie Djhone nu » ; « Céline Géraud nue » (mais qui veut voir ça ?). De quoi tomber… des nues.

Football, Equipe de France, France – Slovaquie, Lyon : Le Clerc, pas une bonne affaire

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Le match de l’Equipe de France en Slovaquie n’avait qu’un but : donner des certitudes à Domenech. L’imposture de Clerc lui a forcément sauté aux yeux.

Sacré François Clerc. On ne s’explique pas sa présence en Equipe de France. Le Lyonnais, remplaçant en club, paraît toujours débarquer de nulle part, pour une simple et bonne raison : il est nul. Prêté à Toulouse où il n’avait pas joué de la saison, il était revenu en 2005 à Lyon avec la ferme intention de s’imposer sur le banc de touche. Rendons-lui hommage : il a vite réussi. Mais la traditionnelle méforme de Réveillère l’avait poussé dans le onze, où sa timidité et sa sobriété avaient plu au connaisseur Gérard Houiller, qui déteste les criminels trop talentueux.

Le Clerc n'a pas super marché

Et puis, vint une bourde à Milan sur le 3e but. Puis son vrai faux départ à Marseille, qui l’a échappé belle sur le coup. Depuis un an, Clerc est redevenu remplaçant de Réveillère, celui qui a pris cinq tours de rein contre « Michael » Mancini (AS Roma). De retour dans l’ombre. Même son prénom nous échappe, effacé par les Clerc connus, Julien, Vincent et autres Benoît…

Alors, l’Equipe de France, non, personne n’y comprend rien, et certainement pas Domenech qui questionne sans arrêt Mankowski sur celui qu’il surnomme affectueusement « le petit puceau des moins de 18 de l’INF Clairefontaine ». En Slovaquie, il a encore affiché toutes les qualités pour ne pas s’imposer : aucun débordement, un jeu de passe vers l’arrière systématique, pris de vitesse régulièrement. Il a semblé très heureux de voir Henry marquer un but, avant de sortir au bout d’une heure pour laisser la place à Sagna : il a pu filer vers le buteur lui demander un autographe, avec sa tronche de ramasseur de balle. On ne se refait pas, c’est Clerc.

Football, Equipe de France, France – Slovaquie : Le variétés club

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L'Equipe de France disputait en Slovaquie un de ces matches qui ne servent pas à grand-chose. Avant France-Italie, personne n’a gagné sa place, mais certains l’ont peut-être perdue.

L’Equipe de France n’a pas connu de grosse frayeur en Slovaquie. Quand ils ont voulu, les Bleus ont assuré le spectacle, le reste du temps ils n’ont pas couru. Un peu comme le Variétés club de France cher à Thierry Roland. Alors, quelles certitudes pouvons nous tirer de ce match ? D’abord, que Thierry Henry est le meilleur attaquant européen. Ses qualités naturelles sont toujours aussi exceptionnelles à tout juste 30 ans. Sa malice le place au niveau des plus grands, et lui a permis de se créer et de gâcher 3 énormes occasions alors qu’il n’a pas commencé sa saison.

Malouda et Ribéry sont déjà intouchables, et ils le savent. Donc, ils n'ont pas forcé, vu qu’ils se concentrent en priorité sur leur nouveau club, respectivement Chelsea et le Bayern. Idem pour les vieux Vieira et Makélélé, qui jouent à l’économie, puisque ça suffit…

Défense d’entrer

En revanche, ceux qui avaient une carte à jouer étaient derrière : Clerc, Mexès, Abidal, Evra, Landreau. Celui qui a marqué le plus de point (mais ça ne changera rien, il ne sera jamais titulaire), c’est Landreau. Solide et inspiré, il n’a pas pris de but, alors qu’il a été lâché en plusieurs occasions par ses défenseurs. Clerc a été insuffisant, et Mexès suffisant. Le Lyonnais n’a pas le niveau, et on se rendra compte vite que (beaucoup) d’autres sont meilleurs que lui. Le Romain blond n’a pas jugé utile de trop en faire et s’est fait surprendre trop souvent. Cela dit, s’il retrouve son niveau romain, il règnera vite sur la charnière bleue, largement devant Toto S’qui la chie et le claudo du riche Givet.

Evra n’a été ni inspiré, ni rassurant, à gauche. Dommage, sa forme en club est étincelante, mais avec Domenech, on n’a pas 36 chances (sauf à s’appeler Mavuba ou Diaby). Abidal, lui, aime jouer dans l’axe. Mais il fout les boules, comme à gauche d’ailleurs, en faisant parfois n’importe quoi sans réfléchir (comme cette moustache qu’il se laisse pousser de temps à autre). Comme l’a dit l'érudit Jean-Michel Larqué dès la 16e minute : « avec Vittek et Mintal, la charnière passe un test sérieux. » Les difficultés se sont vérifiées, et ce n’est pas bon signe pour les Bleus, vu que les deux Slovaques sont d'authentiques buses au plan international. Cela dit, on n’oublie pas qu’il y un an, le Bosniaque Barbarez avait mis au supplice les futurs bourreaux des Italiens, dont Gallas notamment. Domenech peut être rassuré (puisque c’est ce que lui et l’Equipe voulaient) : les amicaux ne signifient rien. Demandez donc au PSG et à l’OM.

Football, Ligue 1, RC Lens : Fallait pas inviter de Roux

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Les Lensois sont des gens polis. Le respect de la personnalité qu’est Guy Roux ne leur permet pas de critiquer un début de saison dramatique du côté de La Gaillette. Pourtant, ce que fait le vieux sage auxerrois est inquiétant.

Vous connaissez le comble pour un Roux ? Ne pas avoir de carotte ! Au-delà de la bonne vanne, la venue de Guy Roux à Lens ressemble à… eh bien, à rien. Son premier coup de pub s’est fait sur son seul nom, dans une polémique inutile sur l’âge de la retraite légale (très sociétal, aurait dit le mécheux Nicolas Rey). Tellement inutile que Laurent Jaoui s’en est servi au maquillage de France 2 Foot. Belle arbre devant la forêt : après une fin de saison éprouvante – Lens a perdu bêtement sa 3e place lors de l’ultime journée – le benêt auxerrois a reconstruit n’importe comment. Passons Sablé, le leader de la génération Adrien Ponsard, venu remplacer Keita. Cela n’est pas scandaleux. Mais en recrutant les Magic System Akalé et Kalou (premier Kalou), il n’a pas seulement ruiné les espoirs de Carrière d’être titulaire. Il s’est aussi enfermé dans une logique de recrutement auxerrois. Papy Rougeaud commence à radoter. Recruter Pieroni, faut pas se foutre des ch’ti. C’est pas parce qu’il est Belge qu’il a la frite. Sa fin de saison nantaise a tout eu de l’escroquerie, et comparé à Luis Fabiano, un (petit) temps pressenti à Bollaert, ça sent le renfermé.

Icaunais rien à Lens

Ah, Fabiano, ils y ont cru les naïfs supporters sang et or. Mais le bon Gervais est aux fraises, et va finir glacé. Il a donné les pleins pouvoirs à Roux, qui n’est pas chez lui. Les Lensois enchaînent des prestations indignes : dominés par le PSG (aïe, aïe), ils ont tenu le nul à domicile. Contre l’ogre valenciennois, ils n’ont pas marqué le moindre but. A Bordeaux, ils ont été bouffés comme des moules. Et contre Berne, c’est Gilles Donald Yapi Yapo qui a donné la leçon sur le terrain à ses potes Dindane, Kalou et Akalé, qui se sont si souvent servi dans son assiette lors des rassemblements des Elephants ivoiriens…

Le problème, c’est que le jeu auxerrois ne prendra pas à Lens. Etre dominé à domicile et jouer en contre, se faire passer pour le petit, c’est perdre le Nord. Pour la première fois, Guy Roux semble limité dans ses choix d’entraîneur. Et impuissant : il commence à analyser les matches avec la simplicité d’un Noël Tosi. L’année de trop ?

Rugby, Coupe du Monde, Equipe de France : Noir c’est noir…

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Il va falloir compter sur les Blacks pour le prochain Mondial. Sur les poulets bodybuildés à la dioxine de Graham Henry, bien évidemment. Sur le quatuor sans limite des Magic System, dont le Gaou (si, si c’est toujours la même chanson depuis le début) inondera les troisièmes mi-temps du côté de Casteljaloux. Sur le bel Harry, l’ami qui veut du bien à l’IUT de Tours, qui pilotera son JT dans des terres d’Ovalie qui ne lui rappelleront pas son Afrique natale.

Mais, la surprise noire pourrait venir des Bleus. Samedi, les deux Rouge et Noir toulousains, Nyanga et Dusautoir, ont été impressionnants face aux Anglais, aussi bien défensivement qu’offensivement (on ne les savait pas aussi perforants, même leurs copines). A tel point qu’il apparaît très probable qu’au moins un des deux débute le tournoi en tant que titulaire, aux côtés de l’inamovible Betsen et d’un numéro huit, vraisemblablement Bonnaire. Car s’il n’a pas manqué de vaillance, Imanol Harinordoquy n’a pas marqué beaucoup de points sur la pelouse du Vélodrome (qui a enfin vu son équipe s’imposer… et ça s’est entendu !). En une action et un deux contre un assassiné, l’homme sans prénom a déraciné les vieux esthètes du rugby. Un crime contre l’équipe de France dixit feu Gérard Houiller. Jo Maso, qui a lui oublié qu’il fut un jour un joueur de rugby débridé, ne lui en a guère tenu compte. En d’autres temps, une telle bévue lui aurait valu d’être remplacé immédiatement et fusillé sur le champ par un entraîneur moustachu et dithyrambique.

Thion, Thion, voilà du boudin

Parmi les autres grands perdants de samedi figurent les deux ailiers Heymans et Dominici. Empruntés dans leurs prises d’initiatives, maladroits balles en mains et approximatifs dans leur placement, ils ont perdu du terrain sur Clerc et Rougerie. L’amitié (et quelques jeux nocturnes…) qui lie toutefois Dominici et Laporte devrait valoir à ce dernier sa titularisation face aux Argentins, au détriment du Toulousain. Dernier joueur dont la prestation marseillaise ne fit pas l’unisson du groupe tricolore : Jérôme Thion. Le Biarrot n’a pas eu son rendement habituel (a-t-il seulement fait un bon match cette saison ?). Il a même souffert de la comparaison avec Fabien Pelous dont la saison noire garantit actuellement la fraîcheur (à voir toutefois avec l’enchaînement de rencontres). Le cas Thion pourrait faire l’affaire de Nallet. Et ce ne serait que justice tant ce dernier est le plus régulier et le plus physique (hormis Chabalow) des secondes lignes. Souvenons-nous qu’il fut le seul à surnager lors des naufrages de novembre face aux Blacks. Mais Laporte se permettra-t-il d’évincer ainsi celui qui fut l’hiver dernier le capitaine des Bleus ?

Les triplettes de Bernie

La première ligne a corrigé quelques peu le tir. Mais la conquête reste toujours à peu près aussi fragile que le fond de jeu du PSG. Au niveau de la charnière enfin, les cartes pourraient être vite rebattues. Si Mignoni semble incontournable à la mêlée, la prestation de Michalak relance la concurrence à l’ouverture, ouvrant des perspectives de jeu intéressantes avec trois, voire quatre tridents d’attaque : Michalak, Traille, Jauzion ; Michalak, Skrela, Jauzion ; Skrela, Traille, Jauzion ; Skrela, Marty, Jauzion. Des triplettes qui sont autant de réponses aux différents défis proposés. Toutefois, les Bleus devront gommer leurs lacunes dans la continuité du jeu et l’enchaînement des actions. Tous ces ballons tombés (dans les mauls notamment) seront autant d’armes pour les Blacks qui, avant d’être des monstres physiques, sont d’exceptionnels manieurs de ballon, dévoreurs d’espaces. De quoi ravir les esthètes et ajouter du noir à un tableau de bord français un peu trop bleu. Prudence, serait-on tenté de lancer à la vox populi

Football, Ligue 1, Médias : France 2 Foot joue le maintien

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France 2 Foot, fort de ses médiocres premiers résultats, a compris que son émission n'avait pas grand intérêt. L'infâme débat a été supprimé, mais remplacé par une séquence tout aussi catastrophique. La deuxième partie d'émission risque gros.

Et si, tout simplement, les téléspectateurs n'en avaient rien à foutre ? Ou si, finalement, ils n'attendaient sur la L1 que les images des buts, et basta ? Téléfoot, qui pourtant n'avait rien du magazine parfait, l'avait compris, et les séquences cultes de l'émission resteront à jamais le Top But et l'Affiche. De France 2 Foot, en revanche, on ne retient rien. Peu lisible, mal rythmée et présentée par le trop publicitaire Denis Balbir (combien de fois par émission répète-t-il « c'est dans France 2 Foot ! » ?), la tant désirée heure et demi de résumés ne décolle pas.

Les premiers enseignements avaient pourtant été tirés. Et avec le départ de Montel pour les championnats du Monde d'athlétisme d'Osaka, on pressentait même du mieux. Le vilain débat a été supprimé (bien qu'annoncé dans la semaine par la bande-annonce de l'émission…) par Thierry Clopeau, qui doit fumer comme un pompier à la vue des courbes d'audimat, surtout depuis le retour du désormais people Téléfoot. Rappelez-vous, nous vous annonçions déjà qu'un tel débat n'avait aucun avenir ; il a effectivement disparu très vite…

Guérin et Gravelaine, nouvelles stars

Le seul problème, c'est qu'en supprimant le débat, les penseurs de France 2 ont pondu une nouveauté qui peut prétendre à une suppression encore plus rapide : convier Guérin et Gravelaine le soir d'un match. Comme Balbir and co ont du pif, ils ont installé sur leur canapé les deux consultants du pauvre devant le très pauvre Saint-Etienne-Bordeaux, dont on avait pourtant vu les images dans la première partie (mais ce choix, on leur pardonne, vu le niveau de la L1). Résultat : Guérin (ci-dessus) s'empiffre de saucisses cocktails et de minipizzas en ne décrochant pas un mot, Gravelaine parle des talents de buteur de Moravcik pour faire l'intéressant en « moquant » Ilan. Et à la fin, une majestueuse séquence : Guérin baille et dit : « Je vais finir par m'endormir. » Le VRP Balbir a dû sursauter : tout cela n'est pas très vendeur…

Bref, cette « sofa dance » n'a aucun intérêt et ferait presque oublier les pâles prestations de Laurent Jaoui, les commentaires hippiques de Daniel Lauclair, la poésie minable d'Alain Vernon (« c'est confirmé, le football est bien un art ! »… digne de Joachim Du Balai) et les accolades complices de Patrick Montel avec les entraîneurs de L1… Pas sûr que la 2e mi-temps de France 2 Foot tienne le coup.

Football, Ligue 1, OL : Une fin de Lyon

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Cette fois, ça y est, Aulas ne peut plus l'ignorer. Le recrutement d'Alain Perrin n'a pas réglé les problèmes lyonnais. Avec deux défaites d'affilée, la crise est là, et Perrin n'y survivra pas longtemps.

La victoire lors de la Peace Cup, puis contre Auxerre, avait laissé présager d'une domination enfin rétablie de la part de l'ogre lyonnais. Il ne manquait qu'une indication : voir Lyon secoué et observer sa réaction. A Toulouse, les Gones l'ont été, un peu. Réduits à dix, ils perdent sur la fin, bon ça peut arriver (et encore, en 2005, jamais ils n'auraient perdu ce type de rencontre). Mais Lorient, dont le très souriant et faussement médiatique Perrin vantait les qualités comme pour se protéger, a dominé Lyon et l'a battu à la régulière. Le score aurait pu être plus lourd. L'évidence est là : Lyon n'a plus rien à voir avec la formation de l'an dernier, à la même époque. Que s'est-il passé ? Pourquoi Aulas a été chercher Perrin qui avait déjà échoué à l'OM dans des circonstances identiques ? Baros a-t-il le bac tchèque ?

Tout va à Volo-ge

Le match Lyon-AS Roma a donc bien scellé le destin lyonnais. L'équilibre, si fragile, s'est rompu irrémédiablement à tous les niveaux du club. Comme Le Vestiaire l'annonçait avant la saison, le mercato a clairement affaibli Lyon. Keita a été proclamé star du mercato olympien, Bodmer valeur sûre et Benarfa successeur naturel de Malouda. Trois incertitudes, à tel point que la recrue la plus prometteuse est l'ancien Sedanais Belhadj. C'est dire. Et la Coupe d'Europe se profile déjà, avec les craintes que nous avons tôt évoquées, de voir Lyon éliminé dès le premier tour. Les blessés ont bon dos : seule l'absence de Cris est vraiment pénalisante. Mais quand l'on prétend dominer un championnat et afficher une supériorité totale, on ne peut pas perdre à Lorient. Pas de cette façon. Alors quoi, Baros et Benzema auraient quelque chose à envier à Vahirua et Saïfi (à part physiquement) ? Et que l'on ne nous sorte pas que Lorient est une « belle équipe ». Qu'ils aient du mérite et produisent du jeu, c'est vrai et c'est très bien. Ils sont même la meilleure équipe du début de championnat avec Le Mans (alleluia). Mais mettez-les au Camp Nou et ils en prendront un paquet. Consternant : la Ligue 1 est d'un niveau terriblement bas cette année.

Le capitaine a la Junisse

Autre souci, parmi d'autres, Juninho n'est plus que l'ombre de lui-même. Le Brésilien semble jouer à contre sens. Perrin le fait jouer n°10, ce que Le Guen avait abandonné. A l'image de cette équipe, on le sent isolé et en perte de motivation. Il n'entonne même plus son accent dégueulasse sur les plateaux télé. Comment pourrait-il en être autrement ? En voyant partir Malouda, Abidal mais surtout Tiago, il a perdu des partenaires de jeu privilégiés, à sa mesure. Son refus d'être capitaine est symptomatique. Et en voyant Perrin imposer son 4-4-2, il a compris que sa liberté sur le terrain a disparu en même temps que ses derniers repères. Comme d'autres. La mécanique lyonnaise n'a conservé de l'époque dorée que les interventions désespérées mais croustillantes du président Aulas, et de son larbin au français approximatif, Bernard Lacombe.

Conforté dans la semaine, viré dans la quinzaine ?

Pourtant, il va falloir réagir et prendre des mesures. Aulas n'a pas lancé le club en bourse quand il le pouvait, l'OL n'a pas gagné la Champion's League quand il le pouvait. Le projet de grand club est mort, et rebâtir une génération prendra beaucoup de temps. La décennie Aulas est terminée, et Lyon ne gagnera rien de bon s'il ne change pas radicalement de voie. Presque souhaitable, le départ du président lyonnais accélérerait le processus, car en restant il risque de s'isoler de plus en plus.

Seule certitude : le temps est compté, déjà, pour Perrin. En remettant le traditionnel 4-3-3 lyonnais après la mi-temps au Moustoir, le « manager à l'anglaise » du pauvre (oui, on oublie souvent que Perrin s'est aussi fait virer de Portsmouth au bout de 7 mois) a prouvé qu'il cherchait la bonne formule. Et ni les joueurs, ni le président ne semblent avoir envie de l'aider à la trouver… En cas d'annonce de non-menace sur le poste de Perrin dans la semaine, de la part de JMA, Perrin peut commencer ses valises. Il n'est qu'un pion qui n'a pas les épaules dans un système entièrement grippé et vérolé.

Rugby, Coupe du Monde, Irlande, O’Driscoll : l’attentat raté

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Mikaera Tewhata n’a fait le boulot qu’à moitié. Le Te Rauparaha du pauvre de l’Aviron bayonnais a mis O’Driscoll au tapis aussi vite que Julien « bobo » Lorcy y allait – nous vous en reparlerons bientôt. Mais avec une simple fracture du sinus, le capitaine irlandais ne manquera que le premier match du Mondial, contre la Namibie. Quitte à « éliminer » l’un des meilleurs centres du monde, autant le faire jusqu’au bout et le priver une bonne fois pour toutes du match contre la France, le 21 septembre, qui devrait décider du sort « del grupo de la muerte », dixit Pichot d'eau froide.

Largement battus jeudi soir à Jean-Dauger (42-6), les avants de Bayonne s’y sont essayés pendant une bonne heure avant que n'intervienne le boucher de Wellington. Rentré à la 52e minute, il n’en a pas fallu plus de dix à « Mike », 1m95 et 115 kg, pour, d’un coup droit bien léché, accomplir la mission que les Basques s’étaient donnée : casser O’Driscoll.

L'ombre d'un Dourthe

« Je ne garde pas un très bon souvenir des Irlandais. Pour moi, il n’y a pas de match amical qui tienne. Si jamais O’Driscoll est en convalescence lors du Mondial, ça pourrait être un atout pour la France », ne se cachait pas l’homme d’un match, Richard Dourthe, dans les colonnes de nos confrères de L’Equipe, la veille.

Avec cinq cartons jaunes distribués et la triplette verte Leamy-Wallace-Stringer contusionnée, « The Battle of Bayonne » n’a en effet rien eu d’un match amical. « Je me méfiais de ce genre d’incidents », a reconnu après coup(s) Bernard Lapasset, président de la FFR qui, s’il n’a rien fait pour les empêcher, a affirmé dans un élan d’hypocrisie que « la commission de discipline va diligenter une enquête » afin que la lumière soit faite « au plus vite » sur cet attentat raté, « qui ne donne pas une très bonne image du rugby français à quelques semaines de la Coupe du monde ». C'est le moins qu'on puisse dire.

PS : Les Anglais ont leur revanche, ce soir à Marseille, contre le XV de France. S'ils pouvaient attraper le sinus de Michalak au passage…

Football, Ligue 1, OM : Le dream Matt Mouss

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Non, ce n'est pas une énième marque de gloss ou de rouge à lèvre. Matt Mouss est le nouvel attaquant de l'Olympique de Marseille, et n'a pas froid aux yeux : il vise quelques bouts de matches quand les autres seront blessés.

Et dire que Matt Mouss était proche, il y a quelques mois, de l'Equipe de France. Rapide, costaud, habile (non, quand même pas), il enchantait les supporters refroidis du stadium Nord de Villeneuve d'Ascq par ses courses frénétiques et ses occasions manquées – mais occasions quand même. Mais voilà, précipité dans l'enfer du Nord par l'arrivée de son sosie en plus décoloré Pété Odemwingie, il n'a plus joué. Et a choisi l'exil, en partant pour Nice. Bon choix : il retrouve toute sa verve au stade Déraille, joue 19 matches sans inscrire le moindre but (malgré un poteau contre Barthez). Sous les huées, il part en janvier pour Saint-Etienne où l'insupportable Bafé Gomis lui est préféré les 9/10eme du temps. Retour à Nice, où sa ressemblance avec Omar (et Fred, c'est Balmont, ce qui a tant fait rire Cyril Rool) ne lui garantit même plus une place sur le banc. Matt est matté : il lui faut partir.

Pouss mouss sur le banc

Et c'est là que l'on reconnaît les grands champions. Ceux qui n'ont pas peur (ce ne serait que de la lucidité au regard de ses stats depuis deux ans) de se planter en partant dans un grand club alors qu'ils ne jouent déjà pas dans un petit, et pensent devenir titulaire. Ibrahim Ba l'a si souvent cru. Ou Ouedec, barré à l'Espanyol de Barcelone, choisit Paris en son temps pour enterrer sa carrière.

Matt Mouss est de cette graine de champion qui préfère se relancer depuis le banc. A la différence près qu'il le sait d'avance : il vient à Marseille pour continuer à ne pas jouer. « J’ai vécu des moments difficile mais rien ne vaut un tel club pour remonter la pente. Un ou deux matchs réussis ici ça vaut beaucoup de matchs ailleurs. Je sais qu’en venant ici je ne vais pas être le leader de l’attaque. » Marseille a réussi en tout cas un tour de force : recruter un sosie de Cissé (rapide, dévoreur d'espaces, mais nul en remises) qui est encore moins bon, alors que le profil de Djibrill atteint déjà ses limites.

Mais Matt Moussilou, lui, n'en a cure. Il connaît la solution. Là où n'importe quel joueur parlerait de travail, Matt préfère la glande. « Attaquant c’est fait de saisons noires et de saisons de bonheur. Les années se suivent et ne se ressemblent pas. » Heureux les simples d'esprit. Maintenant c'est sûr : l'OM va aller beaucoup mieux.