L’édito : Claque de fin

Faut-il plutôt parler de Mbappe ou de Vahaamahina ? La question a agité notre rédaction pendant un long moment. Presque quatre minutes à l’issue desquelles il a été décidé que Le Vestiaire ne se roulerait toujours pas dans la fange du commentaire à chaud pour évoquer la place d’un footballeur de 20 ans dans l’histoire du ballon rond. Et ce même s’il a ridiculisé un club belge.

Que dire de plus sur le gentil géant de La Tamoa, patelin calédonien  que personne ne connaît vraiment, devenu brutalement aussi détesté que Bernard Laporte ? 

Que le président de la FFR est un mage de droit divin équipé de pouvoirs surnaturels, autre que ceux de rester dans la lumière alors qu’il les accumule : il sait que la France se serait qualifiée à 15 contre 15. Pour aller dans son sens et être persuadé que sa théorie et celle de millions d’experts est la bonne, et non une réaction balancée sans réflexion, tout aussi idiote que le geste dénoncé, il n’y a qu’à regarder l’évolution du score. En effet, à la 49ème minute de jeu, les Bleus écrasaient la deuxième mi-temps de leur talent en ayant inscrit pas moins de zéro points,  largement de quoi enterrer les Gallois.

Continuer la lecture de « L’édito : Claque de fin »

Rugby, TF1 : Christian Jeanpierre tombale 2

Personne ne se souvenait que la genese de Christian Jeanpierre avait été écrite il y 11 ans par notre spécialiste Medias. La revoici accompagnée d’un bref rappel de ce qu’il s’est passé depuis. Il est toujours gentil, assez agaçant, voire insupportable, et en semi-retraite. Et ne connaît toujours pas les règles du rugby. Mais en bon père de famille, il sait meubler une conversation pendant près de deux heures.

© DR

Le 25 mars 2008, Thierry Gilardi nous quittait. Dans les couloirs de TF1, Christian Jeanpierre sortait un mouchoir pour sécher ses larmes de joie.

On ne l’appelait pas Titi Gilardi. Pourtant, outre ses qualités journalistiques, il savait à la fois combler le supporter exigeant type Franck Leboeuf ou Thierry Roland, mais aussi le spectateur de TF1 lambda devenu auditeur du Super Moscato show : le chauffeur de taxi. Il n’omettait pas non plus de s’occuper de madame qui, en faisant la vaisselle, fantasmait sur ses beaux yeux verts et son éternel chat dans la gorge. Un héritage difficile à assumer pour Christian, dont le sourire n’a jamais convaincu belle maman, qui l’appelait toujours Jean-Paul et le jugeait au mieux faux-cul, au pire simplet.

Continuer la lecture de « Rugby, TF1 : Christian Jeanpierre tombale 2 »

Rugby, les ouvreurs : Jonny s’en va se faire

Qu’y a-t-il de plus vide de sens qu’un classement des meilleurs ouvreurs de l’histoire ? Un article de Richard Escroc peut-être. Il y a quelques années alors que le rugby avait déserté depuis longtemps les pelouses françaises le Vestiaire avait dressé avec une extrême rigueur le classements des 10 français de ces 25 dernières années. Lamaison l’avait emporté grâce à son Twickenham 99. Sera-t-il assez fort pour déstabiliser Dan Carter dans le classement mondial de ces 25 dernières années ( on a mis 20 sinon on était obligé de faire gagner Grant Fox ou de classer Lynagh) ?


5. Christophe Lamaison

Qui l’eut cru, Lamaison n’a toujours pas fini de payer les dégâts de 1999, le spectacle qu’on vous a déjà raconté 10 fois. Mais si vous n’êtes pas d’accord sortez-nous un match où un 10 a autant pesé, avec une équipe aussi forte en face, au cours d’une demi-finale. D’accord il a rien fait d’autre. D’accord il n’y aura évidemment aucun autre All-Black classé sinon on passerait encore plus pour des brèles. A part ça c’est l’arbitre qui a surtout gagné en 2011 et un peu McCaw. Sacré Merhtens.

4. Rob Andrew

Ils vont pas nous mettre 2 Anglais dans les 3 premiers quand même ? Mais si. Comme ses collègues, à part Larkham et un peu Lamaison, Rob était un joueur magique. Avec ses pieds entendons-nous bien mais c’est ce qu’on attend d’un ouvreur en plus de faire des passes correctement, enfin mieux que Philippe Carbonneau pour être exact. Il a joué la finale 91, c’est-à-dire il y a plus de 20 ans, mais c’est pas vraiment Lynagh qui l’a gagnée.

Continuer la lecture de « Rugby, les ouvreurs : Jonny s’en va se faire »

Rugby, Coupe du monde : Le French ver

Vous en avez forcément entendu parler. Vous ne savez pas vraiment ce que c’est mais ça ne vous dérange pas. Le nom sonne bien, ça doit être un nouveau courant artistique post-hipster trop tendance, c’est peut-être une chanson de Julien Doré ? Ou un concept un peu naïf, un peu éculé, que les jeunes de moins de 45 ans ne peuvent pas connaitre et que les autres croient avoir connu. Un rêve d’un autre temps qui ne deviendra jamais réalité, un peu comme le monstre du Loch Ness, une victoire des Irlandais face aux All Blacks ou Yoann Huget avec les cheveux propres.

Qu’est ce ? Existe-t-il ? L’a-t-on jamais vu ? Le Vestiaire est parti à la recherche du French Flair. Revoici pour célébrer notre futur exploit contre l’Argentine la plus belle enquête de l’histoire du Vestiaire.

 

ru

Quand on ne sait pas par où commencer, il faut procéder par élimination. Nous avons émis l’hypothèse suivante : le French Flair ne se trouve ni dans les mains de Vahaamahina contre le Pays de Galles, ni dans les pieds d’un joueur à qui on filerait un maillot bleu et qu’on appellerait Camille. Lopez ou Chat ? A vous de voir. Ces deux pistes mises de côté, notre enquête a débuté comme toutes les autres. Nous avons cherché le French Flair aux endroits où il a été aperçu pour la dernière fois, c’est à dire dans les délires des plus grands mythomanes du rugby français. Nous nous sommes donc infligés les passages les plus mièvres de la bibliographie de Denis Lalanne, les articles les plus merdiques – la sélection a été très difficile – de Richard Escot ou Escroc, l’imposteur qui se prend pour son successeur, l’intégrale des chroniques-somnifères de Pierre Villepreux et enfin un édito de feu Jacques Verdier tiré au hasard.

Continuer la lecture de « Rugby, Coupe du monde : Le French ver »

Question interdites : Tauzin a-t-il un Huget dans chaque chaussette ?

Depuis que notre nouveau spécialiste placages hauts s’est mis à regarder les matchs du Stade rochelais, il a mieux compris les maux actuels du rugby français. Ces deux mots sont Bernard et Laporte. Surprenant.

Richard Escot pense que Houeillès se situe dans les Landes. Geographiquement certainement. Administrativement ce n’est pas le cas*. Si on était tatillon, on se demanderait s’il y a déjà foutu les pieds. Pierrot Lacroix ne le fera plus. 

C’était un dimanche soir de printemps, le premier d’entre tous à l’aune de 2019. Deflandre s’était paré de ses plus beaux atours. Ici une pizza sodebo, là un vieux Maritime plein de pognon, comme tous les vieux Maritimes, même ceux de Port-Neuf. A l’instar de chaque cru hebdomadaire de Top 14, le contenant était plein. Comme un oeuf diraient les moins inspirés d’entre nous. Comme un vieux Maritime retorqueraient les  initiés.  Sur le rectangle vert, point de Rodrigue Neti, mais un Peato Mauvaka, digne des plus glorieux samedis de Rivière-Salée, Soane Neti en moins. Puis a surgi Lucas Tauzin. Face à lui, la moitié du XV de France pulvérisée en un quart de seconde. Jacques Brunel, trop occupé à préparer ses causeries anthologiques, qui convaincraient probablement une armée entière à se foutre en l’air, lui préférerait assurément Yoann Huget qu’il placerait à l’arrière où Vincent Rattez n’aurait donc rien à faire. D’ailleurs une semaine plus tard, ce dernier et son pack jaune et noir abusaient sans préliminaire de Bristol, si près du Pays de Galles d’habitude, mais si loin cette fois.

Après avoir consulté une photo de Grégory Aldritt avec une casquette à 4 ans sur un tracteur, tout s’est fait plus évident. Et confirme que Guirado aurait dû nous quitter depuis longtemps. Les autres noms vous les connaissez. 

*On a vérifié, le Lot-et-Garonne existe bien. 

XV de France : Viens donc faire un tour à Lambey

Ça fait maintenant près d’une dizaine d’années que le Vestiaire n’a plus pris le temps de livrer son expertise sur le rugby français. D’abord parce que nous ne publions plus depuis cinq ans, après le départ de notre rédacteur en chef au pays de Vahaa. Ensuite car notre dernier spécialiste s‘est découvert une carte de presse dans la vraie vie en même temps qu’une passion pour l’extermination des fonds marins du Pacifique. Son prédécesseur fait la course avec des buveurs de dr Pepper bodybuildés. Enfin le tenancier originaire du poste, le seul et unique Peyo Greenslip chante des comptines pyrénéennes à sa descendance. 

Par l’amicale des anciens Peyo Greenslip

Bref, il était difficile de trouver les arguments pour les convaincre de sortir de leur retraite exotique pour commenter les énièmes exploits d’un chroniqueur de C8. Il n’y a pas donc pas de petits ou grand revenus, il n’y a que des revenus. Et puis, est arrivée cette semaine. Un entre deux matchs savoureux où l’on a découvert que Vahaamahina quand il n’est pas en train de manger des yahourts à 10 euros avec maman et notre ancien consultant à la Tamoa, devient capitaine du  XV de France sans être mis au courant. On a aussi appris qu’on récompensait N’Tamack en le remplaçant par la roquette lourde Basta. Enfin, on a surtout eu confirmation que le problème ne vient désormais plus seulement des joueurs, mais de cet homme à moustache moins dangereux qu’Edwy Plenel sauf quand il s’agit de rugby. Lièvremont n’avait que Dusautoir, Saint-André personne et même pas lui-même, Novès est arrivé et parti un peu trop tôt. Mais Brunel, lui a la chance d’avoir une nouvelle génération en train d’éclore en partie grâce à la semence féconde de certains anciens sacrément doués à l’horizontale comme à la verticale.

Parra chute

L’occasion de se débarrasser enfin des Huget, Basta, Parra, Picamoles ou Guirado qui polluent le Top 14 et son excroissance internationale depuis si longtemps. N’importe quel commentateur de réseau social, entre deux charges contre les vaccins et les bouchers-charcutiers tout en rappelant que l’homme n’a jamais marché sur la lune puisque les ombres ne coincident pas, s’est même rendu compte que ce rugby de bourrin n’était plus celui pratiqué par les Blacks, les Anglais et Guy Novès. Et que pour faire évoluer cette culture, inventée par Bernie au début du siècle, maintenant qu’on a les joueurs, il faut les faire jouer. Quitte à prendre des branlées, autant qu’elles servent à quelque chose.

 

 

 

 

Palmarès rugby : Martine au stade

 En anglais on les appelle les locks et forment la second row. C’est toujours mieux que scrum half mais on ne sait pas davantage à quoi ils servent. Déblayer, sauter ou courir ? Personne n’a tranché même si eux ils tranchent. Maestri fait apparemment toujours partie de la caste. Pourquoi pas Flanquart alors ?

Voici les cinq meilleurs deuxième ligne de ces 25 dernières années. On met pas encore Vahaamahina mais on l’aime bien quand même. Il sait même faire les passes après contact. Offload pardon.

5. Victor Matfield

Bakkies Botha le dirait si on lui demandait son avis. Ne pas mettre de sudafs dans le classement serait comme recourir à la GPA.  Cette pratique qui consiste à acheter à l’étranger un ovocyte sur catalogue, payer une femme et son ventre pour en faire un oeuf et récupérer le bébé pour le ramener en France. Ceux qui veulent en bénéficier vont dire que c’est bien. Les autres se demanderont si on est pas devenu un peu débile.  Tout le monde ferait bien de lire Aldous Huxley. Pour l’instant on va se contenter de se souvenir que Matfield est beau gosse, champion du monde, rapide et qu’il est fort en touche.

4. Ian Jones ou Gary Whetton

Et non, plus de Sudafs à partir de là. Personne ne ne souvient de Jones. Ceux qui l’on vu jouer le mettront quatrième, les autres diront qu’il n’est même pas champion du monde. Lomu non plus. Whetton l’a été mais en 1987, quand il ressemblait à une version sauvage de Freddy Mercury mais sans sida. Ensuite il a juste volé le Brennus grâce à un essai non valide pour Castres.  Francis Rui, les bouts carrés, vous vous souvenez ? C’est à cause de ça que Grenoble est devenu aussi pourri ? Oups, on oublié de parler de leur jeu.

Continuer la lecture de « Palmarès rugby : Martine au stade »

All Blacks : Lamaison est tombé sur le chien

Pendant que tout le monde vous harcèle avec les tournées du XV de France à l’époque où Bastareaud ne créait pas d’incident diplomatique avec des tables de nuit, le Vestiaire a choisi de raconter lui-aussi toujours la même histoire. Celle où Delaigue n’a pas l’occasion de faire un cadrage débordement, Accoceberry de faire la dernière passe et Sadourny de se coucher avec l’ogive. Mais N’Tamack et Benazzi sont encore là.

C’est le 31 octobre que la Coupe du monde 1999 a vraiment commencé pour l’équipe de France.

Ce jour-là le futur ex quinze le plus nul de tous les temps a rendez-vous avec l’histoire. Skrela-Villepreux explosés par Lomu, tout un peuple attend ça depuis la cuillère de bois du dernier Tournoi où les Bleus avaient tout de même écrasé l’Irlande 10-9.  Mais une autre Irlande, sans O’Driscoll. La promesse est belle, le staff a mis les joueurs pour : Garbajosa, Bernat-Salles, et Dourthe derrière, Lièvremont, Juillet, Pelous, Tournaire, Ibanez et Soulette devant. Ce n’est pas une blague. Aux manettes, Galthié encore simple bouche-trou columérin et Lamaison en 10, Aucagne était sur répondeur. Sinon il y aussi de vrais joueurs comme N’Tamack, Dominici, Magne et Benazzi, suffisant pour prendre 70 points, du jamais-vu en demi-finale. Sauf qu’au commentaire c’est Christian Jeanpierre.

Continuer la lecture de « All Blacks : Lamaison est tombé sur le chien »

Michalak : Frédéric le pez

Pour essayer de combler le vide intersidéral de la génération Guirado, les médias nous abreuvent de communiqués célébrant la retraite de la génération Michalak, celle qui, avec son maestro vendeur de sandwich à la baguette, n’a jamais dépassé les demi-finales de la Coupe du monde 2003. 

michburger.jpg

Avec le concours sucrier du vrai Peyo Greenslip disparu en 2007.

Quand L’Equipe évoque la retraite de la première star du rugby français, on se prend à rêver d’un article sur Serge Blanco, Franck Mesnel ou, pourquoi pas, Denis Charvet. Mais voilà, cet excellent quotidien ne parlait pas de rugby mais de pognon. Et pourtant il n’évoquait pas Chabal. Mais alors qui est cette autre vedette de la restauration rapide à côté d’Anelka ?

Le piment d’Anelka ou la douceur de Michalak ? L’amertume du caïd (et de son frangin illettré) des bas d’immeubles de Trappes ou la fadeur du gendre idéal pyrénéen ? Manchot ou pied carré ? Foot ou rugby ? Chez Quick, on a le choix. Pour le demi d’ouverture qui n’a finalement été bon que lorsqu’il était demi de mêlée, ce fut simple ration de ballon ovale et son jeu au pied en vomit encore.

Continuer la lecture de « Michalak : Frédéric le pez »

Palmarès rugby : Dolce Habana

Tout le monde le dit, Habana à la retraite, c’est l’un des meilleurs ailiers de l’histoire qui s’en va. Est-il au moins l’un des meilleurs de ces 25 dernières années ?

Voici notre top 10 avec plein de Français dedans. Et oui, c’est bien l’un des seuls postes de derrière où l’on a souvent pas eu à avoir honte. Donc pas de Rougerie. Aujourd’hui on a quand même un peu honte.

10. Vincent Clerc

Il a quand même remporté la Coupe du monde 2011. Dans une génération d’où l’on ne retiendra que Dusautoir c’est quand même pas mal. Et c’est toujours mieux qu’aujourd’hui où on ne retient personne.

9. George North (ou Shane Williams)

Si Clerc est champion du monde 2011, alors North aussi. C’est quand même le Pays de Galles qui a remporté la demi-finale. Sinon on a aussi Shane Williams en stock.

8. Jason Robinson

Comme on n’a pas le droit de mettre Underwood, beaucoup trop humilié par Lomu en 1995, on va faire représenter l’Angleterre par son meilleur arrière placé à l’aile et lui aussi champion du monde. Pourtant il était moins bon qu’Underwood.

Continuer la lecture de « Palmarès rugby : Dolce Habana »

Rugby, 2000ème article : Le French glaire (1/2)

Vous en avez forcément entendu parler. Vous ne savez pas vraiment ce que c’est mais ça ne vous dérange pas. Le nom sonne bien, ça doit être un nouveau courant artistique post-hipster trop tendance, c’est peut-être une chanson de Julien Doré ? Ou un concept un peu naïf, un peu éculé, que les jeunes de moins de 45 ans ne peuvent pas connaitre et que les autres croient avoir connu. Un rêve d’un autre temps qui ne deviendra jamais réalité, un peu comme le monstre du Loch Ness, une victoire des Irlandais face aux All Blacks ou Martin Castrogiovanni avec les cheveux propres.

Qu’est ce ? Existe-t-il ? L’a-t-on jamais vu ? Le Vestiaire est parti à la recherche du French Flair. Voici pour célébrer notre 2000ème article la plus belle enquête de l’histoire du Vestiaire.

pere noel

 

Quand on ne sait pas par où commencer, il faut procéder par élimination. Nous avons émis l’hypothèse suivante : le French Flair ne se trouve ni dans les mains de David Marty, ni dans les pieds de Jean-Baptiste Poux. Ces deux pistes mises de côté, notre enquête a débuté comme toutes les autres. Nous avons cherché le French Flair aux endroits où il a été aperçu pour la dernière fois, c’est à dire dans les délires des plus grands mythomanes du rugby français. Nous nous sommes donc infligés les passages les plus mièvres de la bibliographie de Denis Lalanne, les articles les plus merdiques – la sélection a été très difficile – de Richard Escroc, l’imposteur qui se prend pour son successeur, l’intégrale des chroniques-somnifères de Pierre Villepreux et enfin un édito de Jacques Verdier tiré au hasard.

Juste avant le nervousse brekdaoune, nous sommes parvenus à cette définition approximative :

Le French Flair serait un grain de folie, une magie fragile, un irrésistible souffle d’euphorie qui balaye le terrain de large en large, une inspiration génialement française qui emporte les trois-quarts les plus élégants du monde vers la ligne d’essai adverse, la gloire éternelle et le dessous des jupons des petites Anglaises. Le French Flair, c’est l’inné. C’est le TALENT. Le french flair, c’est le contraire du travail. C’est la branlette. C’est la suffisance. Le French flair, c’est l’intime conviction que nos joueurs ont au fond d’eux-mêmes quelque chose de plus que les autres. Ce quelque chose n’est donc pas Henry Chavancy, puisque l’Irlandais Jonathan Sexton l’a aussi. Ce quelque chose, c’est un coq.

Le French flair, c’est 3 finales de coupe du monde, perdues certes mais quand même, plus une flopée d’exploits sans lendemain auxquels on a pris la sale habitude de donner un nom, histoire de les faire rentrer dans la mémoire collective et de bâtir notre propre légende à partir de victoires dans des matchs sans enjeu. Heureusement que les Néo-Zélandais ou les Gallois ne sont pas assez cons – ou sont trop modestes – pour baptiser leurs beaux essais, ils y passeraient tellement de temps qu’ils n’en auraient plus assez pour les marquer. Nous ça va, on arrive encore largement à les compter. Et si nous réfléchissions ensemble à un nom grandiloquent à donner au prochain essai d’envergure du XV de France ? Comme ce genre d’apparition survient tous les 10 ans environ, et que l’essai à la dernière seconde contre les Anglais semble correspondre à la description, il nous reste à peine 9 ans et 11 mois pour trouver un nom à notre prochain exploit sans lendemain. Dépêchons-nous ! Voici quelques propositions :

–          L’essai Bleu Blanc Rouge

–          l’Essai de la Fin de Tous les Temps Eternels

–          Le Plus Bel Essai du Monde Connu et de Tous les Autres et Aussi Des Réalités Parallèles Comme dans Inception

–          L’Essai Moi Chanter

A suivre…

 

Rugby, Palmarès : Les demi de mêlées

Yachvili se retire de l’élite en même temps que le Biarritz Olympique. Sans lui, le vitrine du BO et la panse de Blanco, seraient sans doute moins garnies . Il ne reste que deux matchs à Dimitri pour intégrer la liste suivante, il n’en sera de toute façon pas très loin.

yachvili

Le rugby ne se jugeant que sur deux compétitions, l’une européenne, que la France a déjà perdu, l’autre mondiale, que la France a déjà perdu, il ne suffisait pas d’avoir brillé en Currie Cup, Super 12 ou Top 14 (ça existe) pour y figurer. Voici les cinq meilleurs numéros 9 de ces vingt dernières années.

5. Ruppert Moon

Ceux qui n’ont pas vu le Tournoi des 5 nations 1994 ne savaient même pas qu’il existait. Les autres savent qu’il l’a gagné tout seul avec Scott Quinnell et un Pays de Galles cuillère de bois en 1993. Un des plus grands Quinze tricolores de tous les temps battu. La Coupe d’Europe n’existait déjà pas.

4. Justin Marshall

S’il n’y avait qu’une seule raison pour justifier sa présence, ce serait Byron Kelleher. Oublier ce que signifie jouer au rugby n’est pas condamnable à 36 ans. Il n’a pas gagné la Coupe du monde, mais ce n’est pas que de sa faute.

3. Fabien Galthié

Quatre Coupes du monde qu’il n’a pas gagnées. Une fin de carrière au niveau exceptionnel, voire jamais vu, à la tête d’ un Quinze de France sans équipe, ni jeu. Bernard Laporte était là.

2. George Gregan

L’Australie, c’était plus lui que Larkham ou Horan. Niveau égal toute sa carrière, un peu de génie dans son jeu lui aurait donné la première place. Il a failli se retrouver troisième, mais Bernard Laporte et Boudjellal étaient là.

1. Joost Van der Westhuizen

Le génie des 9. Le plus physique, la plus grande gueule. Une Coupe du monde qu’il gagne seul et un peu avec les organisateurs. Une efficacité hors norme. Une créativité inégalée et une technique inégalable dans le jeu, le sexe ou la drogue. Et en plus il va crever avant Gareth Edwards mais après Jacques Fouroux. La classe.

Egalement cités

Farr-Jones : fin de carrière. Troncon : Italien. Pichot : Argentin. Edwards, Gallion, Berbizier, Fouroux : on a dit vingt dernières annéesCarbonneau : Jean-Claude Skrela ?

Rugby, ProD2 : La Perezina

Il y a 5 ans, une affiche USAP-BO avait une allure de finale du Top 14.

299461_jean-pierre-perez-de-perpignan-au-centre-lors-du-match-contre-biarritz-le-17-fevrier-2012-a-perpignan

Par notre correspondant occasionnel à Aimé Giral, Paul Goze-Toujours

Samedi dernier, c’était la finale pour l’accession à la Pro D2. Le rendez-vous qui fait saliver les amateurs de petits tas, d’en-avant repris hors-jeu et de piliers en surpoids de 30 kg (autre genre de petits tas). Un de ces matchs magiques où l’équipe qui joue sa survie peine à battre, à domicile, une équipe pour qui les biarrotes sont cuites depuis plusieurs mois. Entre ces deux finales, Mourad Boudjellal et Jacky Lorenzetti ont fait leur apparition dans le paysage rugbystico-médiatico-financier et les riches d’hier sont devenus les pauvres d’aujourd’hui.

Du côté de Perpignan, beaucoup de choses ont changé. Nicolas Mas, l’enfant adoré et adorable du pays, s’est auto-délocalisé en terre gavatx (prononcez gabatch) et a sous-traité son travail à une brute de Géorgien qui n’a de gentil que le nom. Damien Chouly s’est transformé en Dan Leo, il a gagné 10 cm et 10 kg mais a perdu deux mains et joue avec des moignons. Il parait que c’est gênant pour jouer numéro 8. Dan Carter a pris du poids et s’appelle désormais Camille Lopez. On le reconnait encore à la fréquence et à la gravité de ses blessures. Les Catalanes, le (ni)cœur brisé, doivent se consoler dans les draps James Hook : voilà qui s’appelle descendre en deuxième division. Nicolas Durand le génial demi de mêlée s’est transformé en Nicolas Durand le demi de mêlée qui foire un jeu au pied d’occupation facile puis un autre dans la minute qui suit pour montrer que ce n’était pas un coup de chance, qui se trompe systématiquement de côté pour ouvrir le jeu alors que c’est pourtant pas compliqué, quand tu fais 1m20 et que tu peux pas aller tout droit, c’est soit à droite soit à gauche, t’as 1 chance sur 2 de faire le bon choix, mais y’a des soirs (des saisons ?) comme ça où  ça veut pas, t’as toujours tout faux.

Du côté de Biarritz, il faut beaucoup plus de 5 ans pour que quelque chose change. Dimitri Yachvili s’appelle toujours Dimitri Yachvili, il est toujours le 9/buteur/gagneur/mentor de l’équipe et le sera pour l’éternité, sa coupe brossée n’a pas bougé d’un millimètre, tout comme son sourire qui fait craquer les biarrotes comme les bayonnaises même si ces dernières ne l’avoueront jamais. Julien Peyrelongue est toujours ce demi d’ouverture irremplaçable dont aucun autre club ne voudrait dans son équipe Reichel. Damien Traille sert toujours d’arrière/centre/demi d’ouverture de dépannage. Imanol Harinordoquy est toujours blessé. Vous l’aurez compris, Serge Blanco ne déteste rien de plus que le changement, surtout lorsqu’il s’agit du fauteuil de président dans lequel son large fessier est vautré depuis des siècles. Lorsqu’il annonce que « des têtes vont tomber », il s’agit bien entendu de têtes de veau sauce gribiche, de têtes d’agneau à la tunisienne, etc… qui vont tomber dans sa panse. Toutefois, si Serge aimerait conserver tous ses chers joueurs-cadres pendant 20 ans encore, il est certain qu’il vendrait père(longue) et mère pour que Biarritz ne tombe pas de sa falaise. S’il persiste à ne toucher à rien, Blanco va peut-être devoir changer de Kampf : le mécène biarrot, qui ne supporterait plus qu’un vendeur de BD  le fasse passer pour un sans-le-sou et un looser, envisagerait d’imiter son homologue de l’Aviron Bayonnais et de réduire sa participation financière au budget du Biarritz Olympique. Cap ou pas Cap Gemini ?

 

Le destin du Biarritz Olympique, écrit il y a de longs mois, porte officiellement le sceau de la ProD2 depuis samedi dernier. Celui de Perpignan est en ballotage. Condamnée à recevoir Oyonnax pour un match décisif le weekend prochain, l’USAP se Tichit dessus. A raison : tout au long de ces 22 journées de championnat, les avants oyonnaxiens ont pris le temps d’expliquer au Top14 comment ils sont devenus champions de ProD2 l’année passée : en marchant sur la gueule, sur le ventre, sur les oreilles de leurs adversaires, en mangeant leurs doigts arrachés avant qu’on ne les recolle. Nous avons procédé à un rapide micro-trottoir en pesage à Aimé-Giral afin de recueillir des pronostics, dans le but d’affiner notre expertise et de se refaire une santé au Cote &Match après quelques weekends désastreux. Compte tenu de la septimanie qu’a leur équipe de s’échapper quand le jeu se durcit, les supporters catalans s’attendent à une boucherie. On ne peut qu’applaudir une telle démonstration de lucidité.

Marc Delpoux, à la recherche d’une solution pour éviter le désastre qui s’annonce, a passé la semaine à s’arracher les cheveux qu’il n’a plus depuis longtemps. Christophe Porcu refuse de sortir de sa retraite une deuxième fois, tout semble perdu. La vérité, c’est qu’il n’existe qu’une seule solution. Elle est sanglante. Furieuse. Insoutenable. Maudite. Conscients de l’atrocité que représente une telle extrémité, nous ne consentons à écrire cette horreur dans les lignes à venir que parce que nous avons la CERTITUDE que Marc Delpoux ne sait pas lire et ne pourra donc pas la mettre en œuvre. Il faut faire jouer Jean-Pierre Perez sans muselière, sans camisole et sans lui injecter de sédatifs. Nous pouvons d’ores et déjà annoncer le résultat du match : ce sera la Pérezina pour Oyonnax. Il y aura alors davantage de sang que d’or sur les maillots catalans.

Pendant ce temps-là, Guilhem Guirado a déclaré qu’il « s’en voudrait toute sa vie si l’USAP descendait ». Il n’y a vraiment pas de quoi : il est l’un des rares joueurs de l’équipe à être au niveau. Lorsque Guilhem pleurera dans le Corail Intercités à destination de Toulon, ses larmes seront absorbées par le bandeau qui lui recouvre en permanence la moitié des yeux. 

Rugby, Tournoi : Au fond de Lapandry

L’équipe de France est sous le feu des critiques depuis son match merdique mais victorieux face à l’Ecosse, alors on ne va pas trop en rajouter. Mais on va en rajouter un peu quand même.

kenny logan

 

Par notre spécialiste rugby Gilles Gros Paquet d’Haggis

Les discussions qui précèdent et qui suivent un match contre l’Ecosse sont un rituel tout à fait immuable depuis des décennies. Avant le match, notre complexe de supériorité nous donne une furieuse envie de hurler qu’on va les éparpiller pendant 80 minutes, qu’ils ont jamais été foutus d’avoir une mêlée correcte et que si Kenny Logan est considéré comme un des meilleurs joueurs de l’histoire du rugby écossais, c’est bien la preuve qu’ils sont congénitalement inaptes à ce sport qu’ils ne peuvent pas s’empêcher de pratiquer pour essayer de battre les Anglais à quelque chose.

Vous ne lirez jamais de tels propos avant un match ; en rugby comme sur un bateau, il est des mots qui portent malheur. Personne ne se souvient de la dernière fois que l’Ecosse nous a battus, peut-être n’est-ce jamais arrivé, mais le principe de précaution qui régit nos sociétés modernes nous pousse à admettre, à contrecœur certes, qu’il n’est pas mathématiquement impossible que l’Ecosse nous batte. C’est pourquoi, au lieu du cri du cœur ci-dessus, vous entendrez invariablement parler de « match-piège qu’il ne faut pas prendre à la légère », de « mêlée roublarde », voire de « All-Blacks du Nord » lorsque le commentateur décide de reprendre cette expression que personne n’a jamais comprise. A noter : la nouveauté ces derniers temps est d’inviter à la méfiance envers l’arrière Stuart Hogg, qui est-  il faut l’avouer –  un sacré joueur.

Les matchs de rugby ne sont pas très différents du commun des choses de la vie : quand on en attend beaucoup, on est très souvent déçu. Quand on espère mettre 50 points aux Ecossais, on est  toujours désespéré par la courte victoire que l’on arrache (vole ?) à 2 minutes de la fin. Vient ensuite le temps des pleurnicheries d’après-match où l’on explique en quelque sorte à nos amis Ecossais qu’aussi nuls soyons-nous, nous sommes toujours meilleurs qu’eux.

Mais au juste, que pouvait-on vraiment attendre d’une rencontre où la feuille de match indiquait Lapandry – Vahamahina à l’endroit où quelques mois plus tôt elle affichait Dusautoir-Nyanga ? Il fallait bien remplacer les deux flankers titulaires blessés, nous en conviendrons. Mais fallait-il le faire avec un joueur qui a fini par gagner sa place de remplaçant en club ? avec un autre qui pèse 125 kg, qui a joué troisième ligne une fois dans sa vie et qui logiquement n’a pas le sens du déplacement requis par ce poste ? Un numéro 6 aussi lourd, ça veut généralement dire « on va faire des mauls tout l’après-midi ». C’était peut-être la stratégie choisie. On ne le saura jamais, puisque Brice Mach avait décidé que les Bleus pouvaient jouer sans gagner une seule touche.

Que pouvait-on attendre d’une équipe dont le sélectionneur dépressif avait sciemment décider de se tirer une balle dans le Piedcamoles ? Le CNRS planche encore sur les raisons qui peuvent pousser quelqu’un à se priver de la meilleure chance d’atteindre son objectif. L’hypothèse qui tient la corde est toujours la consommation excessive de Delirium Tremens chaude. 5 jours plus tard, les effets commencent enfin à se dissiper, Pica refait son apparition sur la feuille de match. Oui, mais c’est en tant que numéro 6. Il en reste encore.

Une chose est certaine : si l’on joue contre l’Irlande comme l’on a déjoué face à l’Ecosse, la fessée cul nul qui nous attend sera des plus douloureuses. Car l’Irlandais est un sadique : quand il commence à faire mal, il insiste. Et insiste encore. Jusqu’à que l’arbitre ait sifflé le coup de sifflet final et le coup de sûreté. Un peu le contraire de nos Français, qui se relâchent et prennent pitié de leur adversaire dès qu’ils mènent de plus de 7 points.  Alors si Nicolas Mas doit comprendre les nouvelles règles de la mêlée, c’est aujourd’hui ou jamais. Si Rémi Talès doit confortablement installer Jules Plisson sur le banc de touche, c’est aujourd’hui aussi. Si Brian O’Driscoll, doit terminer sa carrière internationale sur un plaquage-arrachage-du-genou, c’est aujourd’hui encore.

Pendant ce temps-là, les Anglais vont gagner le Tournoi. On aimerait dire qu’on s’en fout parce qu’on a gagné le Crunch, mais c’est même pas vrai. 

Rugby, Tournoi : Le Talon d’or

L’entrée en jeu de Guilhem Guirado a permis de régler les problèmes en touche de l’équipe de France. Vous ne le croyez pas ? Vous ne connaissez donc pas Brice Mach.

Par notre spécialiste rugby Peyo Gonzo Greenslip Jr

Jusqu’à samedi dernier 19h10, il était inconcevable que Guilhem, lanceur remplaçant de pizzas catalanes du XV de France feat. Lièvremont, puisse améliorer le rendement d’une touche de quelque façon que ce soit. Deux hypothèses s’offrent donc à vous, lecteurs amateurs d’intrigues : soit Guilhem a remonté le bandeau qui lui tombait sur les yeux et l’empêchait de voir l’alignement, soit nous avons trouvé la perle rare qui lance plus mal que lui. Soit les deux.

A la 27ème touche perdue, Philippe Saint-André s’est dit que décidément, Dimitri Swszarzezwzwzski et Benjamin Kayser n’étaient pas si mauvais. A la deuxième pénalité concédée en mêlée, il a eu comme un flash : il fut un temps, pas si lointain, où le numéro 2 était porté par le numéro 1.

C’était il y a deux ans à peine. Souvenez-vous.

Au sortir des vestiaires, la foulée de William Servat, puissante, aérienne, souple, son allure martiale, son short parfaitement ajusté, inspiraient le respect et la crainte à nos adversaires.  A la première touche, les mains de William, épaisses mais habiles, imprimaient une vrille pleine d’assurance à la gonfle, qui entamait une ascension gracieuse dans le ciel de Dublin, de Londres, de Paris ou d’ailleurs, avant de redescendre tranquillement pour un atterrissage tout en douceur en-bas là-bas dans LA main experte tendue par Julien Bon Air, qui profitait de la vue pour analyser le placement de la défense adverse et pour élaborer en conséquence un mouvement à 8 temps de jeu que David Marty allait aussitôt saboter d’un en-avant tout moche.

Même les en-avant n’étaient pas un problème. Ils étaient une ruse. Car à cette époque bénie, mêlée rimait avec gagner. Sous l’impulsion d’un talon nommé William, le pack français enfonçait ses adversaires et glanait pénalité sur pénalité. En 2014, pour rendre hommage à William, la mêlée française fait la Bûche : elle se fait fendre une ou deux fois par match.

Contre l’Ecosse, PSA avait décidé de se priver de Louis Picamoles parce que ce dernier, un jour dans sa vie, n’avait pas été à la hauteur de ses attentes. Va-t-il faire fusiller Brice Mach ou n’attendait-il vraiment rien de lui ? Qui de Jean-Philippe Genevois ou de Benoit Cabello sera le prochain talonneur atroce de l’équipe de France ? La suite au prochain numéro 2.

Pendant ce temps-là, le meilleur talonneur du monde français gâche les 5 années de carrière qu’il a encore dans les jambes. Prisonnier d’un banc de touche à Toulouse, William Servat est condamné à perpétuité à apprendre à Christopher Tolofua à lancer en touche. Le Sisyphe des temps modernes pousse donc un rocher ovale, sa tâche en est d’autant plus ardue. Aussi cruelle soit la mythologie grecque, le Sisyphe originel n’a jamais eu à supporter les blagues pourries de Jean-Baptiste Elissalde sur sa calvitie ni l’odeur de Yohann Montès après une séance d’endurance. C’est chez ces mêmes grecs que William rêve d’envoyer le vieux Guy se faire voir, lui qui ne le laissera jamais sortir de sa retraite pour la deuxième fois.

Ceci est un appel désespéré aux dirigeants toulousains. Ayez un cœur. Oubliez le Stade un jour dans votre vie. Libérez-nous de Brice Mach et de tous les autres talons d’Achille. Rendez nous le talon agile. LIBEREZ WILLIAM. 

 

Que reste-t-il du XV de France ? (2/2): L’Hibbard à hotesses

Qui n’a pas lu la première partie ?

guitoune

Par notre spécialiste biochimie de l’ovalie Peyo Greenslip Jr

Avez-vous déjà entendu parler des molécules intelligentes ? Ces particules ont la faculté de s’adapter à leur environnement : chacune d’entre elles se déplace de façon autonome afin de maintenir l’équilibre et la santé du corps. Prenons le cas imaginaire d’une mêlée médicale ou chaque pack serait réduit à 7 molécules. Une molécule issue d’une autre partie du corps gallois, nous la nommerons Jamie Roberts, viendra systématiquement se greffer pour apporter tout le poids de ses 110 milligrammes. Ceci est une molécule intelligente. En réaction, une molécule-arrière intelligente française devrait logiquement se détacher de son affectation pour compenser le déséquilibre et éviter un traumatisme. Mais il n’y a apparemment pas de molécule-arrière française assez intelligente ou assez joueuse pour prendre le risque de découvrir son poste, même à 5mètres de la ligne galloise. Il faut donc croire que nos traitements face à la Galles n’étaient ni assez puissants ni assez intelligents.

Il est probable que sans remède efficace, même le plus sage chaman  de l’ovalie, qui de toute manière a préféré rester au chaud dans son wigwam Haut-garonnais, ne saurait faire mieux. Inutile de réclamer une perfusion de Trinh-Duc©, six ans d’essais cliniques et une cinquantaine de sélections ont amplement suffit à prouver l’inefficacité du produit dans  la gestion du jeu et dans le jeu au pied.

Par contre une chose est sûre : l’ablation d’un Picamoles n’est pas la meilleure solution pour sauver l’équipe de France. Arracher l’organe le plus important de l’organisme sous prétexte que celui-ci connait quelques rares dysfonctionnements n’aidera pas les autres à mieux marcher. Le premier Mingos venu sait très bien que l’on ne prélève le cœur qu’en fin de bataille. Aucun médecin n’aurait pris cette décision à moins d’être, excusez le jargon médical, « complètement con ou complètement bourré ». En effet, dans la confusion consécutive à la défaite, Philippe Saint-André croyant attraper son bidon d’eau, a fait cul-sec sur celui de Vincent « le Belge » Debaty, qui ne contient jamais autre chose que de la Delirium Tremens chaude. Ainsi, on comprend mieux l’assurance stupide dont le sectionneur a fait preuve au moment d’annoncer que le Xv de France « n’a pas besoin de Picamoules-Frites pour aller Picte-niquer en Ecosse.

Il vaut sans doute mieux piquer la bête tout de suite plus tôt que la laisser se faire dépecer  par une horde de Simériens prêts à croiser le fer, sans même le golem des Midi-Pyrénées pour tenter de la défendre.  

Rugby, Galles-France (1/2): La Galles des débutantes

La pénombre s’est abattue sur les chelemiens espoirs de nos braves. Les pétaradants artifices du Millénium Stadium n’ont su leur éclairer la route du succès. Battus par un mal d’un autre siècle, les bleus avaient égaré leur tube d’ascabiole. Saint-André retrouvera-t-il enfin sa boîte de Zoloft?

hibbard

Par notre spécialiste rugby et pharmacie Peyo Greenslip Jr

Le diagnostic à poser sur cette défaite est effrayant. Ceux qui l’ont aperçu sont formels,  le mal serait grand comme Maestri, gros comme Mas, gras comme Bastareaud, vieux comme Forestier, mou comme PSA. Il est visqueux comme la toison de Szarzewski et invisible comme chouly, ce qui le rend impossible à traquer. Si seulement il était aussi lent que Doussain et aussi faible que Lauret, nous aurions une chance de l’attraper.

A ceux qui souhaitent un changement de service, jugeant le docteur Saint-André incompétent, nous rappellerons que le mal est avant tout là parce que la pharmacopée française, à force d’être sur-utilisée, est parfois faible. Si nous disposons d’une gamme de princeps relativement efficaces, leurs génériques laissent à désirer. Du Lauret©,  emballé dans son casque, ressemble vaguement à du Dusautoir© mais ce n’est pas du Dusautoir©. Wenceslas, pour info : gratter un ballon gallois, ça ne veut pas dire faire des guilis à un ventre de rouquin, ça veut dire aller jusque dans leurs bras arracher leurs fils et leurs compagnes et la gonfle. De même, un cachet entier de Debaty©, si gros soit-il, ne soulagera jamais le côté droit de la mêlée comme le fait une moitié de Mas© ou de Slimani© (médicament momentanément retiré du marché pour avoir causé des maux de tête à un (im)patient italien). Quant au Forestier©, il est tellement peu dosé qu’il ne peut compter que sur l’effet Placebo, qui comme chacun sait  ne fonctionne que sur les filles pré-pubères des années 2000.

Mais il ne s’agit pas simplement d’un problème d’efficacité brute. Avez-vous déjà entendu parlé d’intelligence de jeu? Rendez-vous dans la seconde partie pour comprendre le concept.

Rugby : François trinque dur

Perdre sa place en équipe de France n’est jamais agréable. Pascal Papé non plus. Mais il y a des choses encore plus désagréables. En voici d’ailleurs la liste exhaustive, par ordre croissant :

park

Par Peyo Greenslip Jr

– Perdre sa place en équipe de France au moment d’un quart de finale de coupe du monde, au profit de Morgan Parra qui n’avait pas joué demi d’ouverture depuis ses 7 ans, en 2009.

– Reperdre sa place au profit d’un Fred Michalak vieillissant qui ne joue 10 à Toulon que lorsque Sir Jonny Wilkinson veut bien se blesser

– Voir Michou perdre sa place au profit de Rémi Talès après que ce dernier a porté Castres au titre de champion de France de ProD2 au prix d’un drop réussi par erreur

– Revenir en équipe de France pour servir de doublure à Jules Plisson quand Rémi Talès est blessé.

Jules Plisson, dont l’inexpérience excuse apparemment tout ce qui n’a jamais été pardonné à François, pas même lors de ses premières sélections : jeu au pied déficient, animation offensive moyenne, absence de réaction dans les moments critiques… On lui invente même des qualités: il parait que Jules était le meilleur plaqueur de l’équipe de France face à l’Italie. Si comme RugbyDrama vous pensez que 14 plaquages suffisent à faire d’un joueur un bon plaqueur,  c’est que l’Illusion de Ouedraogo n’est pas un concept qui vous est familier. Dans son coin de parking, François se dit qu’il aurait bien aimé jouer au temps de Wesley Fofana,  de Mathieu Bastareaud et de Gaël Fickou. Ces trois-là ont le pouvoir de capter l’attention des médias, de masquer les lacunes de leur 10 et de gagner des matchs, pas mal non? Du temps de François les centres s’appelaient Estebanez ou Marty. Et Mermoz-Rougerie les bons jours. 

Ne pas perdre le North. Lors des deux premières journées de ce Tournoi 2014, Louis Picamoles et Wesley Fofana ont successivement battu l’Angleterre à la toute dernière seconde et l’Italie en 10 petites minutes. Comme toutes les années paires où notre équipe est potable, le Tournoi va donc se jouer lors du match à l’extérieur le plus difficile, celui à Cardiff. Une victoire des Bleus leurs ouvrirait une voie royale vers le Grand Chelem. Ça tombe plutôt bien, le Pays de Galles fait un début de Tournoi tout à fait merdique. Après une victoire poussive à domicile face à l’Italie, les diables roux se sont fait humilier chez leurs cousins irlandais. Cette situation peut-elle vraiment durer ? Oui elle le peut.

Demi de mélasse. Ce qui manque au Pays de Galles version 2014, ce sont principalement des demis. Le correspondant permanent du Vestiaire au Petit Bayonne affirme que Mike Phillips les aurait tous bus, laissant ainsi la Galles sèche. Comme un bon politicien que les scandales à répétition ont du mal à pousser sur la touche, Mike n’a pas honte de continuer de squatter un poste à haute responsabilité qu’il n’arrive plus à gérer. Il pourrit les phases offensives par ses initiatives aussi égoïstes que stupides et ralentit les ballons qu’il daigne transmettre aux vrais arrières. Son remplaçant, le jeune Rhys Webb, aura pour mission d’accélérer la connexion avec Rhys 2.0 Priestland pour lui permettre de naviguer  devant la défense dans de bonnes conditions.

Ce qui manque au Pays de Galles, c’est aussi un talonneur correct, une mêlée, une touche et un peu de diversité génétique. Ça fait beaucoup pour gagner ce soir.

France-Italie (2/2) : Fickou de Trafalgar

A l’issue de la première partie nous en étions restés sur le futur énième limogeage de PSA. Que vient faire la CGT en Ovalie ?

fra

Par notre spécialiste rugby Peyo Greenslip Jr

Le match bascule lentement mais inexorablement du côté anglais comme à l’époque d’Alain Penaud, sans que le sursaut d’orgueil de la mêlée bleue parvienne à y changer grand-chose.  Au moment où résonne le lancinant Swing Low Sweet Chariot, le tableau d’affichage indique 19-24 en faveur des visiteurs et l’espoir se fait bien rare. Le Midol se prépare à titrer sur la nullité de l’équipe de France. Philippe Saint-André jubile. Il se prépare pour une conférence de presse plus larmoyante qu’une Marseillaise de Yannick Nyanga. Hélas, c’est bien un discours de victoire qu’il devra improviser 20 minutes plus tard, la faute à un incroyable Fickou de théâtre qui va ruiner ses plans.

Une action de 2 minutes, des transmissions après contact, des libérations rapides, une passe dans le tempo de Yoann Maestri (!) et voici Dimitri Szarzewski qui déborde sur le côté gauche. En pleine course, il ajuste sa passe à hauteur pour Gaël Fickou. « EN-AVANT !! EN-AVANT !! » hurle PSA, à raison. Gaël ne l’écoute pas et file marquer entre les poteaux. 26-24. Le match est plié. Chris Robshaw et ses coéquipiers étaient proches de gagner comme d’habitude pour un vrai quinze feuille de rose, mais ils repartent avec des Ashton de regrets.

Deux actions de classe dans un match, c’est toujours une de plus qu’il n’en faut à ce sacré Richard Escroc pour nous re-re-re²-refaire le coup du french flair. Parlez-vous le Richard Escroc? Non? C’est très simple, il vous suffit de retenir ceci. Quand on joue mal, c’est parce qu’on a perdu ce french flair si génialement français qui nous faisait gagner une fois sur 10 à l’époque du Temps d’Avant. Quand on joue bien, c’est parce qu’on l’a retrouvé. Vous avez compris? Félicitations! Vous êtes journaliste à vie à l’Equipe. Vous pouvez maintenant écrire à volonté des conneries sur le pseudo-génie de Gaël Fickou, dont la seule contribution à cette victoire est une course tout droit assortie d’une feinte de passe sur un dernier défenseur déjà dans le vent que n’importe quel Florian Fritz aurait été capable de faire. Au passage, vous ne manquerez pas de souligner le contraste avec l’affreux Mathieu Bastareaud, fils honni de la France-flair, qui s’est contenté de casser de l’Anglais pendant 75 minutes et qui a été un des rares à pouvoir stopper Billy Vunipola.

Sur les conseils de Richard, Patrice Lagisquet a décidé d’axer la semaine du travail sur le French Flair. « Vous allez me lire l’intégrale de Denis Lalanne avant France-Italie. Je veux que chacun connaisse par cœur l’Essai-du-Bout-du-Mond et l’Essai-du-Siècle et tous les autres. Pas toi Maestri, t’as pas le temps d’apprendre à lire d’ici samedi. On va se contenter de passes vrillées ».

Pendant ce temps-là,  Gael Fickou médite sur la manie désespérante qu’ont les médias de se fabriquer des idoles pour mieux les dézinguer la fois d’après. Et s’il avait malencontreusement laissé tomber ce ballon au moment d’aplatir ? Qui aurait parlé de french flair ? Qui aurait dit que l’équipe de France a fait un bon match malgré la défaite ? En novembre dernier, Damien Chouly  avait manqué l’essai de la victoire face aux Blacks pour quelques centimètres à peine. Il a sans doute la réponse à toutes ces questions.

 

DEFINITION-BONUS ABONNES (si vous n’êtes pas abonnés et que vous parvenez à lire ceci, veuillez prendre contact avec le Service Abonnements du Vestiaire)

Illusion de Ouedraogo, n.f.: impression de grande utilité donnée par l’activité débordante d’un joueur, masquant avec brio un cruel manque d’efficacité dans chacune de ses interventions. Ce trouble optique se caractérise principalement par une impuissance flagrante sur les phases offensives statiques et par des plaquages nombreux mais tous subis. Elle affecte exclusivement des troisième ligne pas assez costauds pour franchir les défenses ET pas assez mobiles pour s’appeler Yannick Nyanga. Lorsque la critique encense ledit troisième ligne et l’affuble simultanément des qualificatifs « omniprésent » et « indispensable », on dit alors que l’Illusion est « totale ». L’Illusion de Ouedraogo tire son nom de la tactique employée par un sosie raté de Serge Betsen pour accumuler la bagatelle de 33 sélections en équipe d’Errance entre 2007 et 2013.

France-Angleterre : Lick my coq (1/2)

Il y a des dimanche matin de février où, sans trop savoir pourquoi, on se lève avec le sourire. D’ordinaire si renfrogné au réveil, vous ressentez un mélange de félicité et de paix intérieure. Vous ne sauriez vraiment pas dire ce que c’est, mais quelque chose va bien dans votre vie. Vous repliez votre clic-clac aux lattes toutes cassées et vous posez les pieds sur le carrelage glacé. Vous ouvrez la fenêtre pour admirer le temps pourri, la pluie battante vous gifle le visage en guise de bonjour. Le bol de café s’échappe de vos mains et vous brûle les cuisses au troisième degré. Mais rien ne saurait décidément entamer votre bonne humeur. C’est une journée magnifique. Et soudain ça vous revient : on a battu les Anglais hier soir. Souvenez-vous.

 wca

Par notre spécialiste rugby Peyo Greenslip Jr

Quand on décide d’arriver en avance au bar, c’est pour s’assurer une place assise, pour assister à la présentation des équipes et éventuellement, pour ceux qui ont appris les paroles aux meetings de l’UMP, beugler un bout de Marseillaise. On fait rarement ça pour être sûr de ne pas rater le premier essai français. Franchement, qui pouvait imaginer que Jules se plisserait dessus dès la première action, que son coup de pied raté serait sauvé par un contre qui enverrait le ballon en plein sur Yoann Huget, qui marquerait sans opposition ? Sûrement pas Philippe Saint-André. Par habitude, il n’a prévu qu’un discours plein de larmes pour la conférence d’après-match et se retrouve pris au dépourvu. « Ce n’est que le début, snif, les Anglais vont revenir, snif » se dit-il, plein d’espoir.

Mais ce coquin de sort n’attend pas plus de 16 minutes pour s’acharner sur le pauvre PSA. Juste avant que le coude de Mike Brown ne mette fin à sa percée, Brice Dulin tape à suivre et dit au revoir à ce ballon qu’il ne reverra plus, d’autant qu’Alex Goode  et Billy Twelvetrees sont encore en couverture. Capricieux par nature, l’Ovale exécute une de ses plus belles pirouettes, la Dominici ’99. Les deux défenseurs anglais sont désarçonnés par le rebond et tombent à terre. Yoann Huget a devant lui une voie royale pour aller aplatir au milieu des poteaux et ainsi faciliter le travail de son buteur. Mais Yoann s’en branle pas mal, il sait bien que les photographes sont sur les côtés. Il vise donc soigneusement le drapeau de coin, ajuste une bouclette et s’offre aux objectifs sous son jour le plus spectaculaire. Par amour du spectacle, Yoann préfèrera toujours aller voir les photographes plutôt que faire son travail.  No Show must go on, comme disent les Anglais. 

Les 30 premières minutes sont donc un calvaire pour nos ennemis préférés et en particulier pour le centre Luther Burrell  qui se pensait costaud simplement parce qu’il mesure 1m91 et pèse 104 kg. Mathieu Bastareaud lui apprend au détour d’un plaquage-écrasement-retour-arrière-de-5mètres que cette notion est éminemment relative. Le réveil anglais viendra de 10 points obtenus suite à deux pénalités stupidement concédées par Yannick Nyanga, qui ne se voyait manifestement pas réaliser le match parfait dès la première journée du Tournoi.

A la mi-temps, PSA décide de donner un coup de pouce au XV de la Rose. Il joue son va-tout. Yoann Maestri, Yannick Forestier et Antoine Burban font successivement leur entrée sur la pelouse. Coaching gagnant. Pendant les 30 minutes qui suivent, le pack bleu se fait cruncher very very much. Finie la furia cocue de début de match : plus denses, aussi mobiles, les avants anglais nous imposent progressivement leur puissance. Courtney Lawes, lancé comme une balle, n’est pas loin d’atteindre le Nirvana. Le colossal numéro 8 Billy Vunipola se paye une percée plein champ, 2 raffuts et un amour de passe entre deux défenseurs pour offrir le deuxième essai anglais à Martin Luther Burrell, dans un stade de France qui se refroidit à vitesse grand Vunipola.

Muselé il y a deux semaines face à Toulouse, Billy crève l’écran et la défense française.  Face à cet ouragan, les plaquages d’Antoine Burban ont pour seul mérite de nous faire apprécier ceux de Thierry Dusautoir à leur juste valeur : inestimable. Antoine « le Destructeur » Burban court beaucoup, c’est appréciable, plaque beaucoup, c’est sympa aussi, mais subit tous les impacts, çà c’est moins glorieux. Dans l’ensemble, ça donne de jolies statistiques personnelles mais ça n’aide pas vraiment son équipe à récupérer cette gonfle qui la fuit depuis la 30ème minute.

Chez les amateurs de flankers à reculons, ce procédé s’appelle l’Illusion de Ouedraogo. Pour en decouvrir la définition il faudra revenir demain pour la seconde partie. Alors qui remportera cette partie à couteaux tirés ? Le french flair des ringards qui utilisent encore cette expression quand ils n’ont rien d’autre à dire ? Ou les rosbifs comme disent ceux qui ne connaissent pas le french flair ? A suivre…