Coupe du monde de rugby, selection équipe de france: Pelous, le roi à deux bals

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« Je n’envisage pas de ne pas être titulaire. A vous écouter, je suis un intrus ici ! » Détrompe toi Fabien. A dire vrai, dans ce bal des remplaçants, tu as toute ta place. La liste des trente élus pour la Coupe du Monde tombée depuis près d’un mois, on pourrait s’attendre à ceux que médias, sélectionneurs et joueurs se projettent sur l’événement dans un seul et même élan vers la victoire. Force est de constater que l’osmose attendue s’est fait doubler, non pas par la sinistrose mais par le doute.

Pourtant les Blacks, invulnérables Goliaths, ont perdu. Sortez champagne et caviar, ce soir Bernie (Lapuerta) invite au Fouquet’s. L’ivresse nous fera rapidement oublier que trois semaines plus tôt, les Bleus étaient rentrés du pays du « Hairy man » et des « kiwis» la musette lourdée d’une bonne centaine de points. A l’occasion, seuls Chabal et Pape avait tenu le défi physique imposé par les déménageurs d’Iveco. Qui s’en souvient, sinon le Pape, sacrifié sur l'autel de la com, et qui en a perdu sa foi de travailleur opiniâtre.

Le bal des prétendantes

Seulement 21 des Bleus sélectionnés ont terminé la saison titulaires dans leur club. Laporte désirait des hommes en forme…reste à savoir de quoi ? Pelous, Michalak, Nyanga, De Villiers, Szarzewski n’étaient au mieux que remplaçants dans leurs clubs respectifs. Skrela et Beauxis, visiblement sollicités comme les deux premiers choix à l’ouverture par le VRP Madrange, ne sont que les deux et troisième du sobre et sage Galthié. Enfin, Marconnet et Traille se demandent encore à quoi peuvent ressembler un impact en mêlée ou une prise d’intervalle (oui Damien, un intervalle, on t’expliquera plus tard…) Alors ce XV de France, qu’il convient de couvrir lorsque le soleil l’abandonne, peut vite nouer un contrat de sponsoring avec Queshua. Dans ce bal des prétendus, les Coqs traînent l’image de ces bimbos des quartiers : maquillées pour cacher la misère, aguicheuse pour dissimuler leur faiblesse et finalement facile à retourner.

Un grabataire titulaire?

Indubitablement, les Bleus ont du pain sur la planche. Pelous le premier s’il veut pouvoir sérieusement prétendre à voir son nom couché sur la feuille de match du match d’ouverture face à l’Argentine. Son âge joue pour lui et nul doute que, s’il est un brin superstitieux, Laporte poussera l’hérésie jusqu'à cercler le bras du grand toulousain d'un brassard. Souvenez-vous : la dernière fois que le trophée Webb Ellis est sorti publiquement, c’était au poignet de deux seconde-ligne trentenaire : John Eales en 1999 et Martin Johnson en 2003.

Pour l’heure les dernières nouvelles ne sont pas rassurantes. Elles émanent de la bouche même du docteur Pelous dont le temps de jeu en 2007 touche au sublime. « Physiquement, je suis au niveau des autres» assure-t-il. Comprenez notre inquiétude.

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