VI Nations : Chelem à mourir

chemin

Intouchable contre la Géorgie saxonne, le XV de France a réalisé le premier Grand Chelem de l’Histoire du rugby à huit.

Un drop, trois pénalités et quarante minutes sans marquer : en Anglais, on appelle ça un « ugly win ». Allez savoir pourquoi, ces grands connaisseurs du Midol ont entendu eux « la 9e symphonie » dans la cuvette de Saint-Denis. La traduction est un métier. Le journalisme aussi, n’en déplaise à Delpérier.

Peut-on sérieusement se contenter d’une victoire pareille ? Aucune ambition, pas plus de panache et un projet de jeu oublié sur le baby-foot de Marcoussis. Les Bleus en avaient samedi autant sous la ceinture que Tony Marsh après l’opération. Lièvremont fait en tout cas des miracles : on n’aurait jamais cru pouvoir un jour regretter les années Laporte.

Liévremont émerveille

Le Vestiaire se fatiguerait presque à répéter une fois encore ce qu’il avait déjà écrit ici ou . La mêlée est solide, il n’y a rien dire, mais a-t-on déjà vu des lignes arrières aussi peu inspirées ? Combien de ballons Morgan Parra, si autoritaire quand personne ne l’écoute, a-t-il tapé pour rien au-dessus de la mêlée ? Combien de pigeons Trinh-Duc a-t-il descendu dans le ciel du 9-3 ? Pourquoi Bastareaud a-t-il pris Tindall pour une table de nuit ?

Le coup était pourtant parfait : jouer tous les ballons au pied vers un ailier d’1m50, qui aurait pu y penser ? Mais voilà, les Anglais ont des grands bras, encore heureux qu’ils ne savent pas quoi en faire. On nous ressort finalement l’excuse de la pluie. Ca tombe bien, il n’y en a que quatre jours sur cinq au mois de septembre en Nouvelle-Zélande.

Pendant ce temps-là, Boudjellal assoit comme il peut la domination mondiale du pack tricolore.

5 réponses sur “VI Nations : Chelem à mourir”

  1. Midol: faudrait pas beaucoup les pousser pour qu’ils aient vu un « rugby-champagne » à la place de la pauvre piquette qui nous a été servie.

  2. Très bien résumé une nouvelle fois sur cette équipe de Frnace. C’est assez effarant de constater que du pékin moyen jusqu’à la grosse légume pourrie, on se satisfasse de ça. Trinh-duc a franchi un palier, paraît-il. En descendant ? Peut-on vraiment espérer déstabiliser la Nouvelle-Zélande avec cette pauvreté dans les lignes arrières ? Les demis font le mauvais choix une fois sur deux, et quand c’est le bon, surviennent défauts techniques ou d’imagination. Le pack est bon, certes, (ou plutôt on a du mal à sortir des piliers potables entre autres de l’autre côté de la Manche) mais je n’oublie pas qu’il y a 4 mois, Dupuy introduisait à 5m de sa ligne d’essai, sa mêlée était enfoncée et La Nouvelle Zélande marquait. Ceci dit, il faut reconnaitre que Lièvremont a arrêté de nous bassiner avec sa préparation pour la Coupe du monde et a enfin joué un Tournoi comme il se doit. Et comme par hasard, il sort vainqueur. Le niveau du rugby du Nord se stabilise ; en effet, il est toujours inférieur.

  3. mais en fait, n’a-t-on pas tellement survendu le rugby français et l’Equipe de France que l’on a fini par prendre ses rêves pour des réalités? on n’avait que ce mot-là, « grand chelem » à la bouche dans tous les journaux sportifs, et autour de toutes les machines à café françaises. alors un match médiocre, cela ne servait pas les rêves de belle victoire qu’on a mis dans la tête du public…

    Midol a vu le match que le public souhaitait voir. Cela dit, décevant de sa part: on était en droit d’en attendre plus d’esprit critique que de l’Equipe et de France 2…

  4. Les enjeux financiers qui sont attachés aux sports médiatiques génèrent ce type de dérive. Les commentateurs ne s’adressent plus à des amateurs de sport, mais à des clients. Dans le même esprit, TF1 pense que la qualité des prestations de l’ EDF de foot importe peu, l’essentiel étant qu’elle soit présente en Afrique du Sud. Pour Midi Olympique, journal monodisciplinaire, les enjeux sont très simples: 5 fois par an à l’occasion du tournoi, il peut exploser son tirage. Il a donc intérêt à clamer que la mariée est belle.

  5. Il faut dire que voir une des équipes d’Angleterre les moins fortes du XXIème siècle jouer toute la 2ème mi-temps dans le camp français, ça réduit les ardeurs, d’où la peur de perdre un Grand chelem et 75000 € en passant. Quand au Midol, il tirait à boulets rouges sur Lièvremont pas plus tard qu’il y a un an (comme la majorité des spectateurs français), il ne fait que suivre l’avis du gros du peloton, c’est encore le meilleur moyen d’assurer un quota de vente.

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