Carte blanche, Top 14: Le Stade terminal

Peyo Greenslip avait un frère. Le testament de notre ancien spécialiste rugby a été ouvert, hier. Il contenait une mystérieuse lettre d’un certain Richard Escroc, correspondant à Midi Pathétique. En voici l’intégralité, à vous de juger.

Dans un Top 14 où les ex petits veulent devenir grands, où les besogneux deviennent flamboyants, où les promis aux lauriers des saisons précédentes sont marqués par la guigne et la guille, ou l’absence tactique. Bref, dans un Top 14 dont le classement ressemble à celui de la Ligue 1, deux clubs sont sur la berge. L’un est déjà dans la vase, l’autre pourrait retomber de là où il vient : dans le néant.

Le SU Agen, huit Brennus, une palanquée d’histoires, de génies du crû aux vedettes exhilées. Le SU Agen et son projet 2010, qui descendait en 2007 pour la première fois de son histoire, n’a pas perdu trois ans, mais presqu’un siècle. Un début de saison où l’équipe semble manquer de tout, mais surtout d’impact, de muscles, peut-être de protéines et d’acides, certains appellent cela la densité physique, d’autres de la ventoline. Rarement une telle différence s’est vue  en Top 14. Les grandes heures de Marmande en groupe A ne sont plus si lointaines.

La formation à la française signifie-t-elle recruter des gars de nulle part pour les relancer quand on a six joueurs internationaux français de moins de 20 ans dans l’effectif, que l’on n’utilise pas ? Quitte à prendre 40 points, autant faire apprendre des pousses jeunes que des fruits mûrs. Qui a dit pourris ? Sinon, autant prendre des mecs de La Rochelle, mais reprendre Soucaze et Som, virés il y 1.000 ans, ça la foutrait mal. Rarement un promu ne fut dépassé de la sorte par Montpellier et son rugby pro Super 14. Et son entraîneur, Galthié, avec si peu de responsabilités et si mal payé qu’il pronostique les autres matches de ses collègues du Top 14. C’est ce que l’on appelle le syndrome Chabal.

Le Stade annales

Ironie de l’histoire, ce samedi, c’est le Stade français, quelques Brennus en plus (mais tous disséminés en deux décennies sur 110 ans d’histoire rugbystique désertique), qui débarque à Armandie, trois ans après avoir envoyé le SUA en Pro D2. Le Stade Français et son baraccuda de centre, dont on attendait tant, et qui s’éparpille dans son mode bulldozer, table de nuit. Le Stade français, c’est un président, qui a perdu tous ses ex amis, petits ou grands, à croire que le  feu 41 resserrait les liens. C’était au moins le cas en paires de fesses. De Dominici à Blin, de Laporte à Marconnet,  le révolutionnaire du rugby n’est pas loin de la baignoire, pas celle du Stade de france, mais plutôt celle de Marat.

Même Moscato est devenu plus médiatico sympathique que lui. Boudjellal, qui ne connaît pas plus le rugby que Di Meco ou Ewanjé-Epée,  remplit le Vélodrome de passionnés, lorsque lui remplit le Stade de France d’abreuvés du showbusiness starsystem. La différence entre le Stade français et le ErCété (on pourrait citer Bayonne, Clermont, l’USAP), ce sont ses supporters qui se nourrissent d’une histoire, d’une passion, d’une différence… Le Stade français mourra que le ErCéTé n’aura peut être pas  encore ramené sur la rade le troisième bout de bois. Mais le ErCéTé, lui, vivra toujours, tant que Mayol et ses fadas se transmettront leur âme unique de guerriers et de siffleurs débiles Made in OM. Ainsi vont les grands et les autres.

Malgré l’effectif encore imposant, avec une troisième ligne et un axe 8-9-10 de niveau international, quelques défaites de plus pourraient plonger le club définitivement dans l’anonymat qu’il mérite. Quelques défaites de plus pourraient bien fâner les beaux lys sur les maillots, les belles blondes du vieux Jean Bouin, donner envie à quelques âmes de partir voir d’autres cieux et le beau Max qui vieillit finalement plus vite que Patrick Sébastien.

L’Edito : No Loeb in job

Pourquoi Le Vestiaire devrait-il avoir toujours raison ?

Ce week-end, notre service foot s’est amusé à parier sur la Ligue 1. Une simple grille suffira, les résultats sont assez prévisibles. Le pognon est en vue, nos chroniqueurs basket et rugby vont enfin être payés. Puis la journée s’est déroulée, Nancy a battu le grand Montpellier à domicile, Auxerre à presque réussir à tenir son score face aux ogres caennais, la machine verte a surpris l’omnipotent leader toulousain pourtant privé de Gignac, Bordeaux a continué son parcours de relégué sans faute, le PSG a gagné son entraînement, encourageant à quelques jours du match.

Le triomphe Modeste

Heureusement, nous avons pu compter sur Lyon pour nous refaire. Gourcuff a suffisamment pesé pour éviter la victoire, Diakhaté a été fidèle a sa réputation, Puel prendra le même avion que Tigana et Triaud, mais ils ne pourront pas tous entraîner Aston Villa. Puis le choc de la soirée devait voir Monaco humilier Marseille. Mais si Gignac est toujours ce gros molasson perso qui tire seize fois par mi-temps, Valbuena veut, lui, continuer à fréquenter Laurent Blanc. Ca rend modeste, paraît-il, pourvu que ça ne rende pas Modeste.

Du coup, Monaco n’a joué qu’entre la 10e et la 43e minute. Il restait quinze euros à miser sur l’étranger, mais la raison l’a emporté. En effet, comment Abidal, Ibrahimovic, David Villa et Higuain pouvaient-ils ne pas être décisifs ? Ils l’ont été, à leur façon. Pourquoi Le Vestiaire devrait-il avoir toujours raison ? D’ailleurs, Federer n’a-t-il pas encore atteint les demi-finales d’un grand Chelem avant de tomber sur un grand Djokovic. C’est quoi un grand Djokovic ? C’est un Federer fini.

Pendant ce temps-là, Riner se fait au moins autant chier que Nadal, et que Loeb, qui a trouvé une solution palliative.

L’Edito : Paclet par derrière

Laurent Blanc a désormais un nouveau défi : faire de Gignac, Rémy et Gourcuff ce qu’il a fait avec Planus, Chalmé et Gourcuff.

« Une mascarade ! » Sébastien Chabal a donc fini par avouer. Sa carrière, sa barbe, son niveau, son pognon : la vérité devait bien exploser un jour ou l’autre. Mais il ne parlait que du calendrier. C’est un peu comme si un ancien médecin de l’équipe de France de football n’apparaissait dans nos colonnes que pour faire le buzz avec des révélations sur le sang des champions du monde 1998, le dopage, Domenech.

Si avec ça, on ne bat pas notre record de visites, c’est donc que nos lecteurs préfèrent largement voir nue Ana Paula Oliveira ou Christine Arron. Mais si vraiment vous aimez l’authenticité du sport regardez l’expulsion de Desailly lors de France-Bresil, vous découvrirez peut-être qu’il est inutile de s’appeler Jean-Pierre Paclet et de donner des interviews à tout le monde. Ca n’a rien à voir, mais on aurait pu aussi parler de Nadal, Federer et Murray à quelques jours de l’US Open, dont l’issue paraît curieusement fort peu incertaine, un peu comme un rallye mathématiques avec Gasquet ou automobile avec Loeb.

Loeb d’une oreille

Sinon, Le Vestiaire promet de ne pas écrire que des papiers basket dans les jours à venir, car Causeur a été préféré à Lombahé-Kahudi et aussi parce que la Liga va reprendre et que le phénoménal Ibrahimovic est pressenti partout sauf à Barcelone. Laporta a bien fait de passer la main.  On va donc enfin pouvoir recommencer à se moquer de Higuain, encenser Benzema, qui n’est plus si grassouillet, et expliquer pourquoi le Barça n’est toujours pas très bon mais quand même un peu meilleur. Et Ronaldinho alors ?

Pendant ce temps-là, la Ligue 1 a battu la D1 russe. En plus, c’était un géant d’Europe qui joue la Coupe UEFA tous les ans.

Bruits de Vestiaire

Un tiers de nos milliers de lecteurs veulent plus de foot et de sportives à poil. Notre chroniqueur pipole les a entendus en ramenant de ses vacances à Merthyr Tydfil des infos dont on se serait bien passé.

FOOTBALL

Who ate all the pies?

La coalition Tories-Libdem au pouvoir depuis une centaine de jours au Royaume-Uni (ndlr : attention, minute intello, lire plus bas si vous êtes venu uniquement pour voir une paire de nichons) a beau avoir annoncé ses premières mesures d’austérité, le ministère de la Santé britannique avait a priori encore un peu de fric à dépenser pour rien. Il a pondu dernièrement une étude comparant le taux de surcharge pondérale des supporters de foot du pays. Ceux de Sunderland, d’Everton, de Wigan et de Manchester City en constituent le Big Four. Qu’en pensent les fans brésiliens ?

Pendant ce temps-là, l’autre Ronaldo se met à poil pour vendre des montres.

Il tire sur l’ambulance

RUGBY

All Blacks : Graham Henry change de casquette


L’apartheid frappe encore en Afrique du Sud

Pendant ce temps-là, l’ex de Danny Cipriani, Kelly Brook, se met à poil pour vendre des magazines.

FORMULE 1

Calbut on

Jenson Button s’est remis avec sa top model japonaise, Jessica Michibata. C’est bien, mais c’est pas une raison pour rester toute la journée en caleçon.

NATATION

Cadum à homme

Luca Marin le répétait souvent dans la salle de bain, son téléphone portable au bout du poignet : « Tout doux, tout Manaudou ». Cadum en a fait un slogan. La marque de savon a sorti la retraité de la cuisine de Fred Bousquet pour une campagne publicitaire « évidente » à ses yeux : « En tant que nageuse, c’est une utilisatrice très régulière de produits de douche. » C’est bien connu, les autres sportives ne se lavent jamais. Et quitte à se servir d’une gonzesse en maillot de bain, on préfère le glamour de Kate Moss pour le bijoutier américain David Yurman aux réclames d’après-shampoing.

L’Edito : Sur la route du Madison

Murray a battu Federer en finale sur dur à Toronto. Une belle revanche pour Djokovic, Berdych et les genoux de Nadal.

A deux semaines du début du Mondial , la Pro A est en ébullition. Boris Diaw pourrait mal le prendre, mais 85-63 contre le Canada et 86-55 contre les Etats-Unis ne seraient pas donné à n’importe quel Lituanien. Pas de panique, les choses se mettent en place : 39-30 à la mi-temps, ça ressemble plus à Roanne qu’au Madison Square Garden. Et puis Yannick Bokolo a plutôt fait un bon match paraît-il.

La Pro A, c’est aussi Cholet, champion en titre. Rafraîchissant, comme Caen en Ligue 1, qui n’en finit pas de battre les gros. Certainement l’effet mois d’août, les internationaux ne sont pas revenus, ça ira mieux en septembre. Valbuena et Toulalan suspecteraient volontiers une vanne, Gourcuff préciserait alors que Montpellier et Toulouse c’est fort aussi. En parlant de rafraîchissement, le Top 14 a aussi repris en grande pompe vendredi soir. Quel dommage, il y avait PJ à la télé. Ah non, même pas, c’est fini depuis dix ans.

Pendant ce temps-là, la France a encore survolé un Euro, celui de natation. Stasiulis, Lacourt, Rouault, Agnel, le relais titré sans Bernard : les nouvelles stars sont là. Dans l’euphorie, le président de la Fédération a voulu remercier Philippe Lucas pour le boulot effectué avec Amaury Leveaux.

L’Edito : Leveaux de ville

A peine les championnats d’Europe d’athlétisme terminés, voilà que ceux de natation vont commencer. Dans le sillage des sept médailles européennes de roller, les années paires font décidément du bien au sport français.

En août, Christophe Lemaître s’appelle Yannick Agnel. Il faut s’y faire, le renouveau du sport français est en marche avec de jeunes têtes d’affiche et les premières conquêtes sont continentales. Conquête, continental : le rugby reprend effectivement ses droits. Mais pour toute excitation devant un Perpignan-Clermont, et ce même si dans un sympathique élan L’Equipe se met cet été aux compte-rendus de matches amicaux, Lièvremont se régale et sombre dans l’euphorie : « Le Tri Nations est une belle promotion du rugby. » L’Europe d’abord, voilà la preuve : un Grand Chelem aux Six Nations sert donc à quelque chose.

Papi et Mahinmi

Du coup, le Mondial de basket vient peut-être un peu tôt, mais ça n’a rien à voir avec Collet, Bokolo, Lombahé-Kahudi, Traoré, Koffi, Ajinça, Causeur, De Colo, Albicy, Mahinmi et Gelabale. Diaw, Batum et Pietrus seront aussi là pour apporter leur expérience des 8e et 5e places des derniers Euros et de la 5e place du dernier Mondial. Pour l’expérience des JO, Rigaudeau n’était pas disponible. Foirest et Sciarra n’avaient pourtant rien de prévu.

Le sport, en août, ce n’est évidemment pas que ça. Il y a aussi la Ligue 1 et son premier leader, le PSG. Kombouaré a réussi son pari, il a hissé son club de coeur tout en haut. L’imprimé du classement sera-t-il pour autant recevable par les prud’hommes en novembre ? Pas sûr. Lyon et Bordeaux ne se posent pas la question, seul leur importe de trouver comment se procurer des occasions. Le Vestiaire leur donnera bientôt quelques tuyaux.

Pendant ce temps-là, Henry est allé à la chasse.

Bruits de Vestiaire

La première tentative avait échoué. La seconde sera la bonne, comme dit souvent Ribéry à la sortie des lycées. Vos Bruits de Vestiaire sont de retour. Sortez les mouchoirs.

RUGBY

Plaqué. Rien ne va plus pour le Fred Michalak du rugby anglais. Boudé par Martin Johnson, exilé en Australie, tenté par le foot, Danny Cipriani ne sait plus à quels seins se vouer. Ceux de son ex, le mannequin britannique Kelly Brook, qui l’a récemment largué, sont déjà entre de bonnes mains. La trentenaire pulpeuse a été aperçue dans les rues de Londres en train de sécher ses larmes sur la chemise à carreaux de Matthew Morrison, l’acteur de la série Glee. Et comme si ça ne suffisait pas, elle a également étalé sa tristesse dans les colonnes de nos brillants confrères du Sun : « Je suis heureuse de ne plus avoir à repasser les chemises de mon copain. » Du temps libre en plus pour accomplir enfin un rêve de gamine : poser nue dans Playboy. C’est pourtant déjà pas mal en maillot.

Plaqué (bis). Les temps sont durs, décidément, pour les rugbymen britanniques. Le couple le plus glamour du Pays de Galles n’est plus : Gavin Henson et la chanteuse à textes Charlotte Church se sont récemment séparés « pour le bien de (leurs) enfants » et aussi un peu parce que Gavin est un mec « immature » qui pisse dans les trains et se fait interdire l’entrée de tous les bars de Cardiff en finissant ses parties de billard en baston générale. Le David Beckham du rugby gallois n’a rien trouvé de mieux pour regagner sa belle que de zapper les entraînements des Ospreys pour participer à l’émission de télé-réalité Strictly Come Dancing. Une belle preuve de maturité.

Mickey mousse. Mickey Rourke adorerait incarner Gareth « coming out » Thomas dans un film. L’honneur du rugby gallois est sauf.

BOXE

Coup bas livré. Manny Pacquiao se fait tellement chier en attendant son combat contre Floyd Mayweather qu’il devrait prochainement sortir une compilation de ballades anglaises. Manny au micro, c’est pourtant un peu comme si Julien Lorcy se mettait à la philosophie :

FOOTBALL

Bitte. Schweinsteiger a beau se faire passer pour Frank Lampard, on ne comprendra jamais ce que sa blonde de WAG, Sarah Brandner, peut bien lui trouver. Bon, d’accord, ce n’est que de la jalousie mal placée. Nous aussi au Vestiaire on aimerait bien avoir une telle tireuse à bières.

Larissa. Ceux qui ne boivent pas de bière préfèreraient peut-être la housse de portable de Larissa Riquelme ?

Une vraie l’Yonne. Si ça ne va pas fort, côté coeur, pour nos amis de l’Ovale, les footeux se portent mieux. Bacary Sagna et Sol Campbell se sont tous les deux mariés ce mois-ci, mais un seul avec une coiffure blonde ridicule et des photos dans l’Yonne Républicaine.

C’est l’Essien. Y aurait-il comme une pointe de satisfaction à voir un petit roux anglais se faire allumer ?

GOLF

Parce qu’elle le vaut bien. Open de Compiègne, les résultats.

bettencourt

Vous pensiez quand même pas qu’on allait parler de golf ? Il n’y a que l’oeil du tigre qui nous intéresse.

LA RUBRIQUE QUE C’EST PAS VRAIMENT DU SPORT MAIS QU’ON S’EN FOUT PARCE QUE CA PERMET DE GLISSER QUELQUES PHOTOS DE JOLIES FILLES

Par coeur. Eva Longoria se prépare à avoir Thierry Henry tous les week-ends à la maison.

Bi qui nie. Fin des combinaisons en natation : l’équipe de Grande-Bretagne revient aux bases.

L’Edito : Low actually

becken

Les lois du sport sont impénétrables. Quid des veines des cyclistes ?

Le Vestiaire aurait pu plaisanter sur le palmarès de Thomas Voeckler, nouveau champion de France, sa 22e victoire déjà en neuf ans de carrière, dont le tour du Poitou et une étape sur la Grande Boucle. Mais nous aurions alors occulté les cent autres qu’il aurait mérité si Hein Verbruggen et Jean-Marie Leblanc avaient accepté de les valider.

Le Vestiaire aurait aussi pu se gausser du retour en 11″39 de Christine Arron. Mais nous aurions alors occulté qu’elle est toujours la plus grande sprinteuse de l’histoire, mais qu’elle ne le sera jamais vraiment et pas qu’à cause de Piasenta, Ontanon ou Caristan.

Le Vestiaire aurait aussi pu faire une analyse de la branlée de Buenos Aires, en expliquant pourquoi Marc Lièvremont n’est pas l’homme de la situation. Mais nous serions alors obligé de rappeler une fois de plus que Jo Maso non plus, mais que tout le monde s’en fout.

Le Vestiaire aurait pu raconter le Grand Prix de Formule 1, mais nous serions alors obligé de négliger les yeux bouleversés de Franck Lampard, qui comprend que son but ne sera jamais validé. Le Vestiaire aurait même pu se moquer du but d’Higuain, des défenses catastrophiques qui peuplaient ces huitièmes de finale ou analyser le niveau des uns et des autres. Mais nous aurions alors dû faire semblant qu’il y ait eu des matches aujourd’hui et que leur résultat ait eu un sens.

Il n’y a rien à dire. On a autorisé Laurent Brochard à devenir champion du monde à San Sebastian malgré un joli taux d’hématocrite, on vient d’ autoriser onze joueurs et onze joueurs à rentrer chez eux sans être certains d’avoir vraiment été éliminés de la Coupe du monde.

Springboks-France : La carabine Aplon

taille

 

Par notre spécialiste rugby Peyo Greenslip Jr

Le Super 14 est finalement un tout petit peu plus fort que son homonyme français, pourtant au Top. Les champions d’Europe sont finalement un tout petit peu plus nuls ques les champions du monde. Mais y a-t-il vraiment du rugby en Europe ?

Quarante-neuvième minute, le nouveau petit prince du rugby français, accessoirement demi d’ouverture, assure parfaitement sa passe aux mollets de son capitaine, qui rate de peu son aile de pigeon, mais parvient quand même à servir un ailier sud-africain, qui n’a alors que 90 mètres à parcourir. Poitrenaud, bien placé en couverture, peut tranquillement admirer la fréquence de son vis à vis au moment de déposer le ballon dans l’en-but tricolore. Quel plus beau symbole que les trois meilleurs joueurs français donnant leur pleine mesure à l’unisson ?

Spring boxe

Il ne faut pas s’y tromper, à une grosse quinzaine de conneries près, les Français ont joué à leur meilleur niveau, le même qui leur fit dominer les grosses équipes européennes il y a quelques mois. Samedi, Irlandais, Anglais et Gallois auraient encore pris une volée par les Bleus, pour la simple raison que ces nations ne valent plus rien ogive entre les mains. Curieusement,  notre spécialiste avait cru bon de ne pas se réjouir d’un Grand Chelem acquis contre personne par une équipe sans âme et autant de joueurs valides. Il reste un peu de temps pour renaître, pour se souvenir qu’il y a longtemps, un homme que l’Hexagone a oublié malgré ses lunettes, bâtissait des murs avec les paupières de Betsen et la prostate de Pelous. Ça jouait pas, ça gagnait peu, mais ça évitait les branlées. Désormais, ça essaie de jouer, mais c’est naïf comme Bastareaud dans une soirée table de nuit.

Le Crabos pince dort

Puisque conquête, défense et discipline sont redevenus des mots tabous, comme en 1992, peut-être que le Midol n’aurait pas dû faire croire que les Bleus étaient une grosse équipe. Ça aurait évité aux tricolores de se Reichel, mais au moins Lièvremont n’est pas dépaysé et continue d’entraîner les moins de 21 ans. Pas de joueur par joueur donc, Parra et Millo-Chlusky pourraient mal le prendre, Szarzewski se ferait surnommer Gonzo et  Domingo chercherait des Poux à Mas. Pas un mot de plus, non plus sur Mermoz et Marty, ni sur Sella, Glas, Traille, les Boniface ou Jean-Pierre Lux d’ailleurs. Vincent Clerc va finir par apprendre à jouer du Vuvuzela.

L’instant Top 14 : Brock back mountain

Après quatre ans à attendre la victoire des Jaunards, notre parrain auvergnat et un peu lempdais a enfin gagné quelque chose, mais il a perdu ses congés. Voici ses mémoires, à défaut de son mémoire.

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C’était le coupable idéal. Trois finales perdues de suite, le syndrome Brock James tombait à point nommé pour Clermont. Et si en fait la vérité était simple comme un en-avant de Rougerie, voire un schéma tactique de Vern Cotter ?

29 mai 2010, le jour du seigneur. Brock James peut lever les bras au ciel, il a enfin vaincu le signe indien. Jusque-là, tout avait été noir, all in black. Lui l’Australien qui a percé en Nouvelle-Zélande aurait pu prendre ça comme un hommage. Des sélections en rugby à 7, Vern Cotter avec un survêtement tous les matins pendant cinq ans, des mitaines à chaque main : il était le coupable tout désigné pour le rôle du saboteur. Il a même fini par y croire, un soir de pluie au Leinster, où les drops étaient aussi laborieux à enfiler que des Néo-Zélandaises en pleine tournée estivale.

Wallabuse

Mais Brock a connu son grand soir. Les 15 points réussis contre Paris en finale 2007, les 10 contre Toulouse en finale 2008 et les 8 contre Perpignan l’an dernier sont bien loin. Oubliés aussi cet essai offert à Rougerie en 2007 et cette offrande pour Nalaga en 2009. Cette fois, le pied n’a pas flanché. Brock n’a raté qu’un petit drop au pied, pour le reste ça a été du 100% face aux poteaux et ce n’est pas seulement parce Parra lui a été préféré pour buter et que le seul drop clermontois a été réussi par Floch. Brock peut soulever son Brennus bien haut.

En plus de sa réplique, la Ligue peut lui fournir une photocopie de la feuille de match et quelques photos, au cas où.

L’Edito : Née dans une Aravane

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« Je savais que le déclic allait arriver. Il est arrivé à Madrid et voilà. » Que signifie voilà ?

Roger Federer avait donc une soeur,  à peine plus prétentieuse, à peine meilleure sur terre battue. Comme le brother, elle a attendu quelques années avant de montrer que le tennis n’était pas si éloigné que ça du ping-pong. Roger avait joué dix fois avant de l’emporter, six ans suffiront donc à Aravane. Bartoli et ses lipides petits-déjeuners sont-ils si différents ?

Un mot sur la Coupe d’Europe de rugby peut-être ? Non, quatre : on s’en fout. Loin du Real Madrid, disent les Toulousains. C’est possible. D’ailleurs, tout est possible, comme aligner Malouda et Ribéry côté gauche à la place d’Henry, même quand les qualifications sont passées et qu’il ne reste que deux semaines avant le Mondial. Lassana Diarra est un maître tacticien.

Inter inconnue

Et puisque personne n’a pensé à le relever, Le Vestiaire va, une fois n’est pas coutume, s’occuper de son autopromo. Il paraîtrait que samedi dernier, l’Inter sans Ibrahimovic et avec Eto’o aurait remporté la Ligue des champions, pendant que le Bayern restait le club de merde balayé par Bordeaux et Madrid était sorti en huitième de finale malgré le fabuleux Higuain et son doublé en deux matches contre Zürich. Barcelone n’était pas fini alors ? Pas de nivellement pas le bas alors ? Nonobstant l’accident séculaire des techniciens cévenols, pouvons-nous considérer que le triomphe du 22 mai est surtout celui du Vestiaire ?

Pendant ce temps-là, Guillaume Hoarau n’est pas seulement tenté par l’appel de Schalke. Il est aussi flatté. Le PSG aussi.

L’Edito : Hélices au pays de merveilles

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Fin d’année oblige, tous les élèves préparent leurs examens. Mais Gignac n’aura que des devoirs de vacances, faute de BEP World Cup. En plus, il ne sait même pas conduire les hélicos.

Pour les vrais footballeurs, par contre, ce sera la Coupe du monde. Landreau trouve le raccourci deux fois plus dégueulasse cette année, Vieira se dit qu’en fait, Domenech n’a pas autant manqué de classe que ça avec lui. Pour Ben Arfa, c’est différent, il n’a pas encore eu tous les cours. Le rattrapage, ça existe en primaire ?

Le Soulier d’Or du Real Madrid aura enfin l’occasion de comprendre pourquoi il n’est qu’à sept buts du Soulier d’Or européen malgré deux réalisations face à Zurich. Di Natale expliquera à la planète entière comment on peut jouer à l’Udinese et finir meilleur buteur du Calcio pendant que Drogba comptera ses victoires en Ligue des Champions. Mais n’allez pas croire qu’autant de joueurs autour des trente buts signifient automatiquement un nivellement par le bas, puisque la finale de C1 opposera Olic à Milito.

Reveillère est Fanni

Depuis toujours, un autre indicateur est utilisé pour vérifier les contrefaçons, c’est l’indice Atletico. Si un doute persiste, l’indice Atletico, lui,  ne faillit jamais. Ainsi, quand Ronaldo marquait 47 buts avec le Barça, puis remportait la Coupe des Coupes face au PSG, le cours de l’Atletico était au plus haut puisqu’il finissait premier club espagnol en Ligue des Champions, jusqu’à s’arrêter en quarts. En 2005, le Barça perdait à domicile face à l’Atletico alors qu’il dominait la Liga. Et cette année que dit notre fameux indice ? Pas grand-chose, puisqu’il ne remporte que la Ligue Europa en finissant à plus de vingt points d’un Barcelone demi-finaliste de C1 quasiment invaincu. Ce n’est donc pas tout à fait le Barça le plus faible de l’histoire, pour Madrid la question se pose davantage, mais Pellegrini n’excuse-t-il pas tout ? Son bourreau, le plus faible, Lyon, n’a lui non plus, de nouveau rien remporté, mais cette fois c’était sa meilleure saison. Heureusement pour Aulas, c’était la dernière sur le podium. Evidemment, les huitièmes seront désormais également proscrits.

Calamity Broke James

Les vrais tennismen étaient eux aussi à Madrid, mais juste en finale. Djokovic et Murray s’entraînent d’arrache-pied en vue des Masters 1000 de l’été, c’est plus prudent. Karlovic traîne toujours à Halle et au Queen’s. En attendant, l’examen de Roland-Garros concernera le genou de Nadal et la carrière de Federer. Pour l’un comme pour l’autre, tout ça sera bientôt fini. Pour le hockey français, c’est le Kazakhstan qui décidera, l’Italie n’est plus seule.

Clermont pourrait enfin décrocher son Bac, mais attention, ça file toujours la courante à Broke James.

L’Hommage du Vestiaire : Munster & Cie

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La finale du Top 14 se jouera cette année au Stade de France sur deux matches aller-retour.

Il faut parfois se rendre à l’évidence. Accepter l’indiscutable. Dans la foulée de son Grand Chelem triomphal, la France a envoyé ce week-end deux de ses fleurons sur le toit de l’Europe. N’en jetez plus, la H-Cup est pleine. Si la Coupe du monde se jouait cette année, Lièvremont découvrirait sûrement que Webb Ellis n’est pas qu’une marque de ballons.

Les clubs français ont écrasé le rugby européen avec les mêmes méthodes que la sélection nationale : une grosse mêlée, des avants conquérants et un pack surpuissant. Si la Nouvelle-Zélande a quinze arrières, nos Bleus, eux, ne jouent qu’avec les gros. Le sport, c’est comme la mode après tout, on revient toujours à ce qui se faisait dans les années 1960.

La quéquette Driscoll

Les All Forwards biarrots ont tellement dominé leur sujet dimanche qu’ils n’ont même pas eu besoin de marquer un essai pour passer en finale. A quoi bon tenter le diable quand on a avec soi le meilleur buteur géorgien de l’histoire ? Le meilleur buteur irlandais de l’histoire n’avait en face que ses 33 ans d’expérience, dont 33 au plus haut niveau, à lui opposer. Ca n’a pas suffi, quand bien même le staff du Munster s’offrait en fin de match le luxe de faire rentrer sa petite merveille, Peter Stringer, 32 ans et demi.

Rappeler que Wallace, Quinlan, O’Callaghan, Horan, Hayes, Flannery, Berne, Cullen, D’Arcy, Fogarty, Hines, Horgan, Jennings, O’Kelly, Wright et O’Driscoll ont tous connu l’âge d’or de Keith Wood serait faire un bien mauvais procès au rugby irlandais. Toulouse a aussi ses trentenaires. Dire que le Munster et le Leinster n’ont qu’une seule compétition à jouer n’explique pas non plus leur présence en demi-finale : c’était quand même plus facile, cette année, sans les clubs anglais. Perpignan en regretterait presque son impasse.

Pendant ce temps-là, Toulon, avec deux Français dans son XV de départ contre Connacht, récolte enfin les fruits de son travail de formation.

L’Edito : Une bonne paire de Robert

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Le Vestiaire s’interroge cette semaine sur d’étranges faits de jeu qui semblent passer sous silence.

Un Grand Chelem et une finale européenne suffisent-ils à passer dix points aux All Blacks ?

Comment le passeport biologique peut-il encore être utilisé alors que les coureurs ont arrêté le dopage et que Valverde est devenu numéro 1 mondial ?

Pourquoi Higuain n’a-t-il pas marqué le but décisif contre Osasuna ? Pourquoi n’a-t-il marqué que trois buts de plus que l’année dernière en Liga alors que c’est la saison de la consécration pour lui ?

Pourquoi Ibrahimovic n’était que remplaçant dans un match décisif du Barça après être sorti à la 50e minute d’un match encore plus décisif ?

Combien de matches Bordeaux a-t-il perdu avec son équipe-type ?

Pourquoi Lisandro a-t-il confondu une victoire contre Montpellier et une victoire en Ligue des Champions alors qu’il a quand même marqué un penalty contre Bordeaux ?

Pourquoi Benzema était-il blessé lors du match le plus important de la saison du Real ?

Cyril Hanouna va-t-il présenter Roland-Garros ?

Comment Nadal peut-il espérer poursuivre sa carrière au delà de ses 25 ans ?

Pourquoi Jérémy Chardy a perdu son sixième 1er tour de la saison à Munich ? Qui est Stéphane Robert ?

La Pro A de basket se termine-t-elle un jour ?

Pourquoi la Pro A de ping-pong ?

Les Bruits de Vestiaire ont-ils fait leur retour uniquement pour booster le nombre de visiteurs uniques ?

Bruits de Vestiaire

La rubrique préférée de ceux qui lisent Le Vestiaire un mouchoir à la main fait son retour cette semaine.

FORMULE 1

Mon légionnaire. François Fillon s’est fait plaisir en remettant à Michael Schumacher les insignes d’officier de la Légion d’Honneur. Notre chroniqueur pipole, qui aimerait lui aussi épingler un jour le ruban rouge au revers de ses K-Way, s’est renseigné sur les conditions d’obtention de la breloque : vingt ans d’activités assorties de mérites éminents et une enquête de moralité pour laquelle Damon Hill et Jacques Villeneuve n’ont pas dû témoigner. On n’oublie pas non plus les contributions du Daron Rouge au rayonnement de la France : faire passer Jean Todt pour un génie, occuper les dimanches après-midi du Premier Ministre et apprendre à conduire à Jean Alesi.

Gomme tendre. Pirelli pourrait faire son retour à la compétition automobile la saison prochaine. Pour faire un calendrier de Danica Patrick ?

FOOTBALL

Here I cum. Des problèmes de caleçon mouillé ? Pensez à Emile Heskey. C’est du moins ce que font les éjaculateurs précoces anglais pour retarder l’échéance, à en croire nos confrères du Sun. Ca marche aussi avec Rio Ferdinand.

Le renard des surfaces. Pippo Inzaghi a toujours su s’y prendre pour faire trembler les filets.

RUGBY

Warriors. Chaude ambiance à Worcester, lanterne rouge du championnat anglais. Deux de ses joueurs, Chris Cracknell et James Collins, se sont mis sur la gueule avec leurs pères respectifs. Un vrai sport de gentlemen.

Cécillon et large. Dans la série le rugby est un sport de valeurs, Alexi Bacanov a frappé fort. Des deux poings, sur le soigneur du Sporting Club de Graulhet (Fédérale 1).

CYCLISME

C’est bidon. Trois coureurs cyclistes qui ont participé à la dernière Flèche wallonne font l’objet d’une plainte pour pollution à la suite de jets de bidons et d’emballages en bord de route. Il manquerait plus que des gosses ramassent les seringues.

BASKET-BALL

A sa botte. Sa raquette rangée au placard, Amélie Mauresmo a trouvé le temps de rejoindre les pom-pom girls des New Jersey Nets.

L’Edito : Le canal du Riner

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« J’étais toujours impressionné de les voir si solides dans les Masters 1000, de toujours les voir en quarts ou en demies. Impressionné, car je sais combien c’est difficile. » Roger Federer, 2010.

Chelsea sait préparer les grands rendez-vous. En enfilant encore sept buts, c’est autant de confiance emmagasinée avant mercredi. Le Milan AC, par contre, a préparé de la plus mauvaise des façons son rendez-vous européen. Heureusement, Ronnie est revenu. C’était en tout cas, cette année, la ligne éditoriale d’une chaîne cryptée qui ne cesse de nous rappeler que l’Espagne a les deux meilleures équipes d’Europe. Si on compare avec Marseille, peut-être, mais sauf erreur, Auxerre ne serait pas non plus en finale de Ligue des Champions.

C’est toujours cette même chaîne payante qui a permis à notre spécialiste rugby de découvrir un nouveau sport avec un ballon ovale, mais où on dit autant de conneries qu’ailleurs. Ainsi, il avait entendu parler d’un Rosalen qu’il avait même présenté à l’occasion. Un joueur de Montauban qualifié de buteur. Son absence a causé tellement de dégats que Bayonne s’en est trouvé rélégué, sur le terrain au moins. Car personne ne sait si le même Rosalen participait  à la gestion financière du club. Le reste, c’est Toulouse, Toulon, Castres, Biarritz, le Stade Français, Metro-Racing, Perpignan et Clermont ,bien-sûr. Certains iront à Paris, d’autres au Royaume-Uni et le reste nulle part.Les supporters jaunards auront-ils enfin la chance d’économiser un Lempdes-Paris aller-retour ?

Tintin et Milous

Décidément, le week-end sportif était cher, puisque c’est Dugarry qui avait l’honneur de livrer son expertise sur l’organisation tactique marseillaise. Pas d’erreur, il y a bien Dugarry, expertise et marseillaise dans la même phrase. A ce rythme, Deschamps sera considéré comme l’entraîneur de l’année, Laurent Blanc  ayant quitté le pays sur les conseils de son président.

Duga serait problement au moins aussi pertinent au judo, où pour une fois, Traineau, Demontfaucon et Riner n’ont pas ramené de médailles en individuel, mais Milous oui. Chez les femmes, en revanche, les noms sont plus connus, mais le niveau équivalent. La relève est là pourrait dire Dugarry puisque le coup franc est évident et le carton jaune mérité.
Il ne restait donc que du vélo au service public, mais pas n’importe lequel, le nouveau. Celui où le vainqueur s’appelle Vinokourov. Thierry Bisounours rappelle qu’il a purgé. Purgé quoi ? Sinon, Le Vestiaire aime bien évidemment la gymnastique, mais aussi le trampoline. Alors, soyez attentif la nuit prochaine entre 1 et 2 heures du matin.

« Je pense qu’ils commencent à s’en rendre compte, encore plus quand ils ne gagnent pas ces tournois-là et qu’ils ne gagnent pas non plus en Grand Chelem. » Roger Federer, 2010

H-Cup : Plus que Malzieu pour pleurer

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Erratum : Le Vestiaire est en mesure de confirmer, après enquête en Corrèze, qu’il existe bien une Coupe d’Europe de rugby.

Une demi-finale de H-Cup tient parfois à peu de choses, à ces petits détails qui font basculer un match. Trop longtemps victime de l’arbitrage, Clermont pensait enfin tenir sa chance cette saison, mais les quatre pénalités, la transformation et les trois drops ratés de Broke James en ont décidément autrement. Le rugby est décidément cruel au pays des volcans, et dire que le parrain du Vestiaire sacrifie chaque printemps ses deux jours de congés annuels pour monter à Paris.

Même nos amis du Midol, la plume chargée de compassion, n’ont pas trouvé les mots pour expliquer la déveine de l’ouvreur australien. C’est aussi sûrement un mauvais concours de circonstances si le buteur clermontois est passé depuis trois ans à travers tous les matches à enjeu de l’ASM et qu’il n’a trouvé son salut qu’en France après un début de carrière anonyme, comme ces basketteurs américains trop nuls pour la NBA.

Une bande de Connacht

L’exploit n’est donc pas passé loin pour Clermont face à la meilleure équipe d’Europe du monde, qui ne l’est pourtant plus vraiment depuis le départ de Contepomi et la retraite d’O’Driscoll. Les Auvergnats auraient dû coller quarante pions au Leinster, mais quand bien même Merceron est en rééducation sur la côte Atlantique, ils se confondent à s’y méprendre avec la mascotte de leur mécène pneumatique : sympathiques, rondouillards, mais vraiment mous du slip.

Le week-end européen a en tout cas confirmé le renouveau du rugby français. Le Vestiaire s’était peut-être inquiété un peu vite au lendemain des Six Nations : les trois-quarts tricolores peuvent aligner trois passes sans faire tomber le ballon et Malzieu sait bien courir. La Coupe Heineken est pleine de révélations. Lyon-Bordeaux a cette fois été gagné par Toulouse et sa nouvelle petite merveille, Yannick Jauzion. Le réservoir de talents est inépuisable dans la ville rose, qui n’est pas Paris, malgré ses maillots. Le centre toulousain est néanmoins soumis à forte concurrence avec la jeune pépite biarrote, Damien Traille, 31 ans. Lequel des deux gagnera le match pour la troisième place ?

Pendant ce temps-là, Mourad Boudjellal se demande bien comment se prononce Connacht.

L’Edito : Du poil au Pat

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Après le suicide de son spécialiste cricket, Le Vestiaire ne pourra plus jamais en parler. Heureusement, il y a encore du rugby.

Thierry Bisounours est inquiet. Après la réforme de l’UCI et l’arrêt définitif du dopage, il craignait de perdre tous ses repères, mais la réalité est plus dure. Après les deux grosses épreuves du printemps, le vélo propre s’avère plus déstabilisant encore que le précédent. Les courses sont certes confisquées, comme avant, par une poignée de costauds, mais cette fois ce ne sont presque jamais les mêmes, sans doute usés par les efforts produits ou l’inverse. La semaine dernière c’était Cancelara, Boonen, Hammond ou Leukemans. Cette semaine, c’est Cancelara, Boonen, Hammond ou Leukemans. Il y a bien sur quelques nouveaux comme Flecha ou Hushovd,  32 ans à peine, le changement est en marche. Pour un peu, Freire aurait gagné la Primavera devant le jeune Boonen.

Fluctuat nec vergétures

Vieira, lui,  ne s’inquiète pas. Il va pouvoir se reposer quelques semaines supplémentaires et avec un ou deux matches dans les pattes, la Corée ne sera plus qu’un mauvais souvenir. Pat a d’ailleurs raison de penser qu’il peut facilement redevenir le meilleur milieu du monde, tout est possible dans le football actuel. Celui de Malouda star d’une équipe éliminée par l’Inter, celui de vingt Marseillais éliminés par Benfica, mais leader d’un championnat où le favori, après avoir grillé son onzième joker, va tenter de remporter un de ses huit derniers matches pour conserver son titre. L’histoire ne dit pas si la Ligue les organisera sur cinq jours. Celui du Real Madrid, battu de justesse par deux buts d’écart à la surprise générale par le Barcelone d’Ibra sans Ibra. Le banquier de Pellegrini ne remerciera jamais assez Higuain et ses 24 buts dont deux contre Zurich, comme Leonardo, Ronaldinho si décisif depuis son retour. Et si un jour vous croisez Pelous et Ibanez en train de raconter qu’ils ont gagné la Coupe d’Europe de rugby, ne les croyez pas. Ça n’existe pas.

Pendant ce temps-là, Raymond Domenech ne s’inquiète pas. Les médias se contentent de préparer la soupe qu’il se sert lui même. Il la mangera avec le président, dont c’est le plat préféré, faute de dents valides. Faut-il lui mixer la viande ?

VI Nations : Chelem à mourir

chemin

Intouchable contre la Géorgie saxonne, le XV de France a réalisé le premier Grand Chelem de l’Histoire du rugby à huit.

Un drop, trois pénalités et quarante minutes sans marquer : en Anglais, on appelle ça un « ugly win ». Allez savoir pourquoi, ces grands connaisseurs du Midol ont entendu eux « la 9e symphonie » dans la cuvette de Saint-Denis. La traduction est un métier. Le journalisme aussi, n’en déplaise à Delpérier.

Peut-on sérieusement se contenter d’une victoire pareille ? Aucune ambition, pas plus de panache et un projet de jeu oublié sur le baby-foot de Marcoussis. Les Bleus en avaient samedi autant sous la ceinture que Tony Marsh après l’opération. Lièvremont fait en tout cas des miracles : on n’aurait jamais cru pouvoir un jour regretter les années Laporte.

Liévremont émerveille

Le Vestiaire se fatiguerait presque à répéter une fois encore ce qu’il avait déjà écrit ici ou . La mêlée est solide, il n’y a rien dire, mais a-t-on déjà vu des lignes arrières aussi peu inspirées ? Combien de ballons Morgan Parra, si autoritaire quand personne ne l’écoute, a-t-il tapé pour rien au-dessus de la mêlée ? Combien de pigeons Trinh-Duc a-t-il descendu dans le ciel du 9-3 ? Pourquoi Bastareaud a-t-il pris Tindall pour une table de nuit ?

Le coup était pourtant parfait : jouer tous les ballons au pied vers un ailier d’1m50, qui aurait pu y penser ? Mais voilà, les Anglais ont des grands bras, encore heureux qu’ils ne savent pas quoi en faire. On nous ressort finalement l’excuse de la pluie. Ca tombe bien, il n’y en a que quatre jours sur cinq au mois de septembre en Nouvelle-Zélande.

Pendant ce temps-là, Boudjellal assoit comme il peut la domination mondiale du pack tricolore.

L’Edito : La poupée Beaudou

mara

Le foot, c’est simple comme marquer un penalty à la 91e minute quand on a coûté 46 millions d’euros plus Eto’o.

Simple, comme perdre contre un huitième de finaliste UEFA quand on est quart de finaliste de Ligue des Champions. Simple, comme un ancien favori pour le titre de Ligue 1 qui tirerait quatre fois au but contre vingt fois pour son adversaire en crise avant d’affronter Manchester. Simple, comme marquer vingt buts en Liga sur les 74 de son équipe quand on n’a pas été capable d’en mettre un au Milan AC, à Marseille ou même à Lyon.

Sébastien Cabale

Le rugby, c’est simple comme une dream team du nord qui écraserait 12-10 le Quinze de la rose fanée. Simple, comme un commentateur qui parlerait de 89, de plaquage cathédrale ou d’arrêt buffet pour mieux faire découvrir son sport. Simple, comme demander à Chabal ce que représente pour lui un Grand Chelem, mais il n’avait pas accès à ses comptes. Et puis gagner dans un stade baptisé SDF, ça lui a peut-être foutu le moral en l’air.

Ivan pas terrible

Le tennis, c’est simple comme remporter son premier Masters 1000 à 31 ans à peine. Le sport, c’est simple comme des Français qui brillent en biathlon, mais dont ni Le Vestiaire ni personne ne parle car les JO sont dans quatre ans. Simple, comme un Brian Joubert revanchard aux Mondiaux et comme un Manny Pacquaio qui aurait pu arrêter la boxe, mais la boxe avait déjà arrêté.

Par contre, le vélo, c’est pas si simple. Les médecins de Valverde l’avaient bien compris, mais la lutte antidopage l’est encore moins.